Plan d’actions du gouvernement 2025-2026 : Des élections aux calendres grecques ?

Le plan d’actions du gouvernement (PAG -2025-2026) a été présenté, le vendredi dernier au CNT par le Premier ministre de Transition, le Général de division Abdoulaye Maïga.

21 Mai 2025 - 10:04
 3
Plan d’actions du gouvernement 2025-2026 : Des élections aux calendres grecques ?

Le document, dont le débat s’est  tenu ce lundi au sein de l’organe législatif de la Transition,  s’articule autour de 8 axes prioritaires. Il s’agit de : 1-Renforcement de la défense et de la sécurité, 2-les réformes politiques et institutionnelles, 3-la satisfaction des besoins fondamentaux de la population ; 4-l’amlioration de la carte sanitaire, 5-l’amélioration du système éducatif, 6-l’apaisement du climat social, 7-le renforcement de la diplomatie, 8-la préparation des élections transparentes et apaisées.


Justement, dans l’ordre d’importance, l’on se rend aisément compte que ce sont les élections qui sont à la dernière position. Alors que d’ordinaire, l’une des préoccupations d’envergure des régimes de Transition, c’est l’organisation des élections, pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel normal.


En plus, pour ce dernier point relatif au processus électoral, le chef du gouvernement se contentera d’indiquer juste trois points, à savoir « la collaboration avec l’Autorité indépendante de gestion des élections(AIGE) ; la mise à jour du cadre juridique électoral et la garantie de la sécurité et de la transparence du processus ».


En outre, il semble qu’avec les réformes politiques en cours, notamment la refondation de la gouvernance des partis politiques, le début du processus électoral n’est pas pour demain. Surtout quand on sait que l’une des récentes « recommandations spécifiques » des concertations nationales sur la relecture de la charte des partis politiques invite à proclamer le président de la Transition président de la République pour un mandat de cinq ans renouvelable, l’on comprend qu’il ne presse nullement de penser aux urnes. Puisqu’il est attendu que le chef de l’Etat soit, dans les prochains jours proclamé « président de la République… ». Il apparaîtra alors comme fraîchement élu, sans élection. Il pourra, murmure-t-on dans certains salons feutrés, prêter serment pour un mandat de cinq ans, comme cela est d’actualité au sein de l’Espace confédéral de l’AES.


Cette perspective a toutes les chances de se confirmer, dans la mesure où les partis politiques et autres associations à caractère politique viennent d’être dissouts, avec interdiction stricte de toutes activités ou réunions politiques. Ces acteurs devront prendre leur mal à patience jusqu’à ce que le gouvernement se décide à envoyer un nouveau texte au CNT, qui prendra aussi le temps nécessaire, pour achever son travail législatif. Ce sera après de longues séances d’écoutes voire de longs débats en commissions. Tout donc pour que le pays connaisse de véritables vacances politiques et une sorte de renvoi aux calendes grecques des futures élections de retour à l’ordre constitutionnel normal. 
Boubou SIDIBE/maliweb.net

Quelle est votre réaction ?

Like Like 0
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0