1ère session ordiniaire de la Cour d’assises de Bamako

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    Ouverte le 29 janvier 2024, la 1ère session ordiniaire de la cour d’assises de Bamako se poursuit avec plusieurs affaires criminelles au menu: vol qualifié, viol, pédophilie, en plus de divers cas d’homicides. Compte rendu d’audience.

    Pour homicide volontaire sur sa sœur : 10 ans de prison pour le frère indigne

    Le vendredi 31 juillet 2020, jour de tabaski, Mamadou Dramé a poignardé à mort sa sœur, Fatoumata Bintou Dramé dite Ténin, à Dialakorodji. 

    «Elle m’a offensé», a répondu l’accusé. En quoi faisant ? Lui a demandé le juge.  «Elle m’a offensé», a répété l’accusé. En quoi faisant ? A insisté le juge. «Elle m’a insulté», a alors déclaré Mamadou Dramé sans autre précision.

    Appelé à la barre, le père de l’accusé, Soumana Dramé, a déclaré ne pas savoir ce qui a poussé son fils Madou à…tuer sa propre sœur.  Pourtant Mamadou Kouyaté, voisin de la famille, n’est point surpris par le drame : «Je le connais depuis 20 ans. Chaque fois, il est dans l’extrême. Il s’arme et menace d tuer sa mère. Il a blessé sa mère à la tête».

    D’autres témoins ont davantage chargé l’accusé. Madou a semble-t-il menacé de mort la deuxième épouse en plus de l’avoir blessée grièvement à la tête lors d’une altercation. Il menaçait également de mort l’épouse du frère cadet de son père. En outre, un de ses frères a été obligé de déménager de la maison pour mettre son épouse à l’abri des menaces de Madou.

    Mamadou Soumano, ancien militaire, déclare avoir eu la vie sauve grâce à sa formation de militaire le jour du drame. « Je suis le voisin immédiat. Le jour de la fête, j’ai quitté la prière avec le père de Mamadou. J’étais en train d’égorger les moutons quand j’ai entendu des hurlements. La mère de Madou est entrée brusquement dans ma maison en disant que ce dernier a tué sa sœur. Madou m’a attaqué mais j’ai pu le désarmer».

    «Madou est un enfant mal éduqué, à qui tout est permis par son papa », a déclaré le président de la séance. Il a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle.

    Violeur doublé de voleur qualifié : Mamadou Sacko au gnouf pour 5 ans

    Mamadou Sacko, domicilié à Tièbani, a été condamné à 5 ans de prison, dont un an avec sursis, par la Cour d’assises de Bamako au cours de son audience du 15 février 2024. Il ressort de l’arrêt de renvoi que le sieur Mamadou Sacko, jeune résidant du quartier Tîébani, escaladait les murs, nuitamment avec des couteaux en main. Les dames D. Koïta et A. Doucouré en ont fait les frais. Si par crainte d’être indexée  la première a gardé le silence  la seconde victime a pris son courage en main pour dénoncer le violeur voleur. Lequel a non seulement abusé d’elle mais aussi l’a spoliée de son  téléphone et d’une somme de 14.000 F.CFA.

    Confondu à la barre, le sieur Sacko a subi la rigueur de la loi. Il a écopé de 5 ans de prison.

    Le boutiquier pédophile : Les aveux d’Aly Maïga 

    Accusé en mai 2022 de «pédophilie» pour avoir abusé d’une jouvencelle de 12 ans -DC- au moment des faits, Aly Maïga, un jeune boutiquier de 26 ans, est passé aux aveux devant la Cour.

    Les faits se sont déroulés le dimanche 29 mai 2022. D.C, aide-ménagère âgée de 12 ans, a été envoyée par sa patronne acheter du cube «Maggi» chez le boutiquier Aly. Ce dernier en a profité pour se jeter sur la petite fille derrière le comptoir de sa boutique pour assouvir ses instincts bestiaux.

    Selon la Cour, Aly Maïga, a commis des «abus sexuels» sur la   jeune fille. Le pédophile passa effectivement aux aveux et a été condamné à 5 ans d’emprisonnement, dont 2 avec sursis.

    Rassemblés par Ousmane Tangara

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