Marche de l’APMA contre la corruption : Un affrontement sanglant évité de justesse

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    La marche de  l’Association appel du Mali (AP-MA)  contre la corruption a failli tourner hier à un affrontement sanglant  entre les manifestants et les policiers qui ont voulu empêcher la manifestation qui devait prendre fin devant la Cité administrative avec la remise d’une déclaration au Premier ministre.

    Pourtant, dénonce AP-MA,  il s’agissait «  d’une marche pacifique légalement déclarée aux autorités communales de la Commune IV dont ampliation a été faite au commissaire du 14ème arrondissement ». L’accrochage a été évité de justesse  au niveau de la Banque malienne de l’habitat (BMH).
    Comme on a annoncé  dans notre livraison d’hier, la marche de l’association Appel du Mali (AP-MA) a donné lieu à des échauffourées entre les policiers et les manifestants  sortis très nombreux pour exprimer leur raz-le bol  contre la corruption, la spéculation foncière, le népotisme et surtout le laxisme de l’Etat. Une lettre ouverte devait être remise au Premier ministre à l’issue de la  marche qui avait bien débuté au niveau du  monument Kwame Kruman. Mais, brusquement la situation est devenue confuse au niveau de la BHM-SA quand des éléments de la police nationale ont tenté de disperser violemment les marcheurs. Une interruption inexplicable pour les initiateurs de la marche dont des officiers arbitrairement  radiés des rangs l’armée et des policiers qui ont dénoncé une violation flagrante d’une marche légalement déclarée aux autorités communales de la Commune IV dont ampliation a été faite au commissaire de 14ème arrondissement  suivant l’ordonnance N°59-36/PCG du 28 mars 1959 régissant l’organisation de la  marche pacifique au Mali. Cette opposition des policiers à la marche sans raison valable constitue un véritable frein à la liberté de réunion et de manifestation dans notre pays comme prévoit la constitution, ont aussi dénoncé les marcheurs prêts à affronter les forces de l’ordre. N’eut été l’intervention du président de l’APMA, Adama T. Coulibaly, on allait tout vers un affrontement sanglant. « Si jamais un policier avait touché le cheveux d’un seul manifestant, c’est tout le pays qui allait en pâtir. Nous sommes des citoyens et nous connaissons nos droits et nos devoirs » a lancé un manifestant visiblement très remonté. Pour la suite de cet événement, l’APMA a annoncé vouloir  engager un avocat qui sera Me Amadou Téoulé Diarra.


    Adama Sangaré toujours dans la ligne de mire des marcheurs
    L’objectif de cette marche qui devrait se terminer devant la Primature où on avait prévu de remettre une lettre ouverte au chef du gouvernement, était encore une fois la démission de l’édile de Bamako. Selon le président de l’APMA, « cette démarche auprès du chef du Gouvernement s’explique par le fait que les membres du gouvernement sont complices de la forfaiture du maire spéculateur foncier. Nous demandons au gouvernement de la République de prendre ses responsabilités. Si dans les brefs délais les lignes ne bougent pas, nous toucherons au système et à l’appareil, notre mouvement et ses alliés demanderont la mise en accusation d’ATT et de ses camarades pour haute trahison ».
    Dans la lettre ouverte au gouvernement dont des copies ont été distribuées à la presse,  l’APMA exige que « les cadres accusés dans les rapports du vérificateur générale pour détournement de derniers publics soient traduits devant la justice » et que « l’arrêt immédiat, soit la révision de tous les contrats miniers jusqu’à ce que l’Etat ait les 50% car  le sous sol malien est riche et les Maliens sont pauvres. Cela est inacceptable».
    ABD

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