Samé : Il se fait brûler par sa belle-sœur

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    A cause de son enfant, une femme a attenté à la vie de son beau-frère en versant sur lui pendant qu’il dormait dans sa chambre à Samé en Commune III du district de Bamako quelques litres d’eau bouillante, tôt dans la matinée du dimanche 10 décembre dernier. Pendant qu’elle s’apprêtait à l’achever avec une barre de fer, Dieu envoya son mari sur les lieux.

    Tout est parti d’une histoire banale. Dans la journée du samedi 9 décembre dernier, Mamoutou Bouaré inflige quelques corrections à l’enfant de son frère pour un geste d’indiscipline. La mère de l’enfant, répondant au nom de Maïmouna Doumbia dite Maï n’étant pas contente de la correction de son garçon, lance à l’endroit de son beau-frère Mamoutou Bouaré des propos désobligeants. Celui-ci la met en garde et l’interdit de s’immiscer entre lui et son neveu. Malgré tout, Maïmouna ne démord pas. Elle continue à servir son beau-frère de sa dose d’invectives. Comme on pouvait déjà l’imaginer, des échanges de propos violents polluent l’atmosphère dans la famille Bouaré. Des voisins alertés par des bruits, accourent sur les lieux pour s’interposer entre Mamoutou et sa belle-sœur Maïmouna Doumbia. Mamoutou se retire, laissant derrière lui Maï écumant sa colère.

    Les choses restent là ainsi jusque dans la matinée du dimanche 10 décembre 2006, entre 6 heures et 7 heures, heures auxquelles elle surprend son protagoniste dans son lit avec un récipient plein d’eau bouillante. Comme attaquée par une folie meurtrière, elle déverse tout le contenu sur le pauvre Mamoutou Bouaré. Celui-ci se croyant envoyé dans les enfers par des diables de Samé, sursaute en lançant des cris stridents. Badra Alou Bouaré, époux de Maï, alerté par des cris de son frère, se précipite sur les lieux où il trouve ce dernier tout le corps en lambeaux. Au même moment, son épouse qui s’apprêtait à achever sa proie avec une barre de fer, prend ses jambes au cou pour une destination inconnue. Badra Alou se fait aider par des siens pour transporter d’urgence le blessé à l’hôpital Gabriel Touré où il continue à recevoir des soins intensifs.

     

    La mégère toujours introuvable

    Peu après son acte, la dame Maïmouna Doumbia a abandonné le domicile conjugal, laissant derrière elle ses trois enfants, tous des garçons. Dans la famille Bouaré à Samé, personne ne sait où elle se planque. Certains pensent qu’elle aurait regagné sa famille paternelle à Bougouni pendant que d’autres croient qu’elle se trouverait quelque part cachée à Bamako. Tout compte fait, la brigade des mœurs saisie de l’affaire, a ouvert une enquête. Des agents lancés aux trousses de la mégère par la divisionnaire de police Ami Kane promettent de mettre le grappin sur elle pour la mettre à la disposition du tribunal. Selon des informations proches de l’entourage, Maïmouna Doumbia serait la personnification de la méchanceté.

    Dans son foyer conjugal, elle ne s’entend avec personne pour des raisons qu’elle est la seule à connaître. Peu avant son acte hautement criminel, elle aurait promis de « tuer » son premier garçon du fait que ce dernier est plus proche de ses oncles paternels qu’elle. Aura-t-elle le temps de mettre à exécution ce rêve ? A moins qu’il soit écrit quelque part dans le ciel. Actuellement, les recherches sont en cours pour extirper cette mauvaise graine de la société. Sa place est au centre de détention pour femmes et pour mineurs de Bollé où on lui apprendra des cours de la socialisation pendant quelques années.

    O. BOUARE

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