Aux dires de l’ambassadeur français à Bamako qui présidait vendredi la cérémonie commémorative du 14 juillet 1789 les idéaux fondateurs de la Révolution française restent d’actualité.
La chancellerie de l’ambassade de France a reçu le 14 juillet 2006, une bonne partie du tout Bamako, parti s’associer à la commémoration de la prise de la Bastille et aux décorations de Moctar Ouane, comme commandeur de la Légion d’honneur et de Tiébilé Dramé comme officier de la Légion d’honneur, deux distinctions faites à nos compatriotes par le président de la République française, Jacques Chirac.
A la cérémonie, on notait la présence de certaines personnalités comme les ministres de l’Economie et des Finances (Abou-Bakar Traoré), de la Sécurité intérieure et de la Protection civile (colonel Sadio Gassama) de la Jeunesse et des Sports (Natié Pléah). Il y avait également le secrétaire général de la présidence, Modibo Sidibé et de nombreux hauts cadres de l’administration et du secteur privé.
L’ambassadeur de France au Mali, Nicolas Normand, a placé la cérémonie sous le signe d’un rappel historique. Pour lui, les idéaux fondateurs de la Révolution française du 14 juillet 1789, « Justice, Egalité, Liberté et Raison » restent d’actualité. Il rappellera le long parcours pour l’émancipation des esclaves tant en métropole que dans les possessions françaises.
« Les relations internationales d’aujourd’hui connaissent un certain renouveau du fanatisme notamment sectaire et religieux sous des formes extrêmes. La liberté d’expression n’est pas partout reconnue. On cherche souvent à la limiter, par exemple par souci de respecter la susceptibilité des autres. La liberté d’expression n’est pas seulement un droit, c’est aussi un devoir : accepter les critiques, accepter même les caricatures ».
A. K.
Le temps pour partir
Lors de la fête du 14 juillet, l’ambassadeur de France a dit qu’il quittera définitivement notre pays le 31 juillet. « Je quitte le Mali pour un autre pays africain plus au sud », a-t-il dit, sans préciser cette future destination. Mais, il a affirmé qu’il leur restera, à lui et à son épouse, « une partie du Mali ». Le disant, il citera Lamartine : « Mais, je demande en vain quelques moments encore ; Le temps m’échappe et fuit ; Je dis à la nuit : soit plus lente ; Et l’aurore va dissiper la nuit ».
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