Cérémonie de Remise du Rapport d’Exécution du Projet SIGRH au Président de la Transition

Le Projet SIGRH s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’Action du Gouvernement. Comme l’a souligné le ministre Bakary Traoré, ce projet est le résultat des recommandations issues des Assises nationales de la Refondation. Sa mise en place a été coordonnée par le Ministère de la Refondation de l’État, à travers une Commission dédiée. Le processus d'élaboration du SIGRH a été inclusif, s’étendant de mai 2022 à septembre 2024, a tenu à souligner le ministre Traoré lors de cette cérémonie officielle de remise au Président de la Transition.

Lors de son intervention, le ministre a rappelé les différentes phases du processus, soulignant qu'elles se sont déroulées en trois phases principales : le recensement des agents, l’identification physique et biométrique, et l’intégration des données dans un logiciel sécurisé spécialement conçu à cet effet.

Parlant des résultats, il a indiqué que les opérations de recensement et d’identification biométrique des agents de l’État et des Collectivités territoriales ont recensé 158 317 agents pour l’ensemble des secteurs, parmi lesquels 122 166 agents ont fait l’objet d’une identification physique et biométrique. Par conséquent, un nombre important d’agents ne s’est pas présenté au contrôle physique biométrique, s’élevant à 36 151 agents.

Le ministre  Bakary Traoré a ensuite précisé l’incidence financière annuelle de la prise en charge salariale de ces 36 151 agents non identifiés, estimée à quarante-huit milliards deux-cent quatre-vingt-cinq millions deux-cent trente-et-un mille six-cent douze (48 285 231 612) F CFA, représentant 4,57 % de la masse salariale totale. Toutefois, il a souligné qu’il serait prématuré de les considérer tous comme des agents fictifs.  Par ailleurs, Il a précisé qu’une période de réclamation sera ouverte après la remise du rapport d’exécution du Projet SIGRH, pour une durée de trois mois, ce qui devrait permettre de clarifier la situation. La liste définitive des agents pouvant être considérés comme fictifs sera établie après cette période de grâce. Durant cette période, les agents non recensés ou non identifiés auront la possibilité de régulariser leur situation, au risque de s’exposer aux sanctions prévues par les textes législatifs et réglementaires, telles que la suspension de salaire, le licenciement, l'ordre de recette ou des poursuites judiciaires.

De plus, il a souligné que ce délai sera également mis à profit pour établir un dispositif de suivi permanent de la mise en œuvre du SIGRH. En outre, Bakary Traoré  a indiqué que la mise en place du Projet SIGRH dote l’Administration d’un outil performant avec de nombreux avantages, notamment : La création d’un fichier unique pour le traitement des salaires des agents de l’État et des Collectivités territoriales ; L’interconnexion entre les différentes structures chargées de la gestion des ressources humaines ; La disponibilité de statistiques fiables pour la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences ; L’amélioration de la gouvernance du capital humain de l’État ;  L’instauration d’un mécanisme efficace d’aide à la décision pour les autorités en matière de ressources humaines.

« En d'autres termes, le recensement et le contrôle biométrique des agents ont permis d’établir une situation de référence des effectifs des Fonctions publiques de l’État et des Collectivités territoriales, garantissant ainsi la maîtrise des effectifs et de la masse salariale », a conclu le ministre.

Soulignons que cette  cérémonie a également été marquée par la présentation du logiciel SIGRH, accompagnée d'une démonstration de cas pratiques aux participants.

Khadydiatou SANOGO/maliweb.net