Mars 1991 – mars 2023 : « Tout n’est pas rose » dixit Dr Kassim Barry

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L’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) a été l’un des acteurs dans l’avènement de la démocratie. Elle a réussi à mettre fin au régime dictatorial du feu Général Moussa Traoré. 32ans après, les éléments de l’AEEM de cette époque penchent sur le bilan. C’était le dimanche dernier à la Pyramide du souvenir à travers une conférence-débat. Le thème était : « Quel bilan et perspectives pour l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) ? » »

Les anciens de l’AEEM toujours sur la ligne de la démocratie pour le bonheur du peuple malien. C’est dans cette optique que cette conférence-débat ait lieu. Pour le principal conférencier, Dr Kassim Barry, le rêve de l’AEEM était l’amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants. ‘’ Avant la démocratie, il y avait peu d’écoles au Mali. Les élèves et étudiants souffraient pour étudier’’, a-t-il rappelé. Il a signalé qu’à cette époque qu’il y avait le seul lycée Prospère Kamara  en commune IV du district de Bamako. ‘’ Quand j’ai eu mon DEF, on m’a orienté au lycée Prospère Kamara. Pourtant j’habitais à Sébénicoro. De là-bas à Hamdallaye où le lycée se trouve, est un long trajet. J’étais obligé de déménager à Sabalibougou pour faire le transfert au lycée Badala de Balabougou.

Toujours selon Dr Barry, tout n’est pas rose mais il y a eu du progrès. La commune IV du district de Bamako a plusieurs lycées publics et privés maintenant. ‘’ Les nouvelles écoles, nouveaux lycées et amphis ont été construits en cette période de démocratie’’, a-t-il apprécié. Il rappelle qu’à l’époque tous les nouveaux universitaires étaient obligés de venir à Bamako pour poursuivre leur cursus scolaire mais aujourd’hui cela est un mauvais souvenir.

Nonobstant  ce progrès, le conférencier ajoute que l’AEEM étant la cause de la démocratie, est interpellé qu’elle fait partie aujourd’hui des décideurs de ce pays. ‘’ Le côté négatif de l’AEEM est la violence dans l’espace universitaire. Cela fait partie aussi du bilan de cette association estudiantine’’, a-t-il déploré.

Quant à Moussa Guindo, ancien de l’AEEM, le 26 mars est une journée historique au Mali donc il faut agir trouver les voies et moyens pour rehausser le niveau du Mali à l’échelle internationale. ‘’ Le bilan n’est pas lourd’’, a affirmé M. Guindo.

Etant dans le domaine de la justice, Moussa Guindo a  profité de l’occasion pour signaler qu’il n’y a pas de justice au Mali. ‘’ Les anciens de l’AEEM doivent se réunir pour se donner la main parce que le pays a tout donné aux anciens de l’AEEM pour assurer la relève’’, a-t-il évoqué.

Diakaridia Sanogo     

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