Cette remarque de Trump à Macron a bien fait rire les autres dirigeants lors du sommet pour la paix à Gaza
Emmanuel Macron était l’un des grands absents du parterre de dirigeants mondiaux présents dans le dos de Donald Trump lors de son discours à la tribune.

INTERNATIONAL - Quel message a-t-il voulu lui faire passer ? Après son passage triomphant par le Parlement israélien ce lundi 13 octobre, quelques heures après la libération des derniers otages vivants du Hamas, Donald Trump s’est rendu en Égypte. Avec de nombreux autres pays, il participait au sommet international pour la paix à Gaza, organisé à Char el-Cheikh.
Donald Trump était donc entouré de nombreux dirigeants mondiaux, du Britannique Keir Starmer, en passant par l’Italienne Giorgia Meloni et bien d’autres comme le président de l’ONU Antonio Guterres ou le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. Le but ? Évoquer l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Gaza et signer une déclaration visant à cimenter ce fameux cessez-le-feu.
Mais à la tribune, un acteur majeur des efforts de paix manquait à l’appel. Un certain Emmanuel Macron, bien présent au sommet. Il était même dans la salle où le président américain prononçait son discours. Cette discrétion, Donald Trump n’a donc pas manqué de la souligner au moment de saluer les efforts du président français en faveur de son plan de paix.
« France, merci beaucoup Emmanuel. J’imaginais Emmanuel debout quelque part derrière moi », a d’abord lâché Donald Trump en se tournant en direction des chefs d’États présents dans son dos pour chercher du regard Emmanuel Macron.
« Où est-il ? », a-t-il ajouté, avant d’être dirigé par un geste de Giorgia Meloni en direction du président français. « Je n’arrive pas à y croire ! Vous adoptez une approche discrète », a alors glissé Donald Trump en s’adressant directement à lui, provoquant de nombreux rires dans l’assistance. Y compris ceux de la Première ministre italienne, du Premier ministre britannique ou du chancelier allemand Friedrich Merz. Le Premier ministre canadien Mark Carney basculant même en arrière, hilare.
« Aujourd’hui, il est mon ami, c’est super, bon travail, merci beaucoup Emmanuel », a-t-il ajouté avant de reprendre son discours avec plus de sérieux.
Forcément, cette pique adressée au chef d’État français a de quoi interroger. Si la raison de l’absence remarquée d’Emmanuel Macron dans le dos de Donald Trump n’a pas été expliquée, on peut y deviner une pique ciblée de la part du dirigeant américain. Car en évoquant la discrétion du président français, difficile −depuis la France en tout cas − de ne pas y voir une référence plus ou moins discrète à la situation politique française, qui pousserait le chef de l’État à faire preuve de sobriété lors de ce sommet.
Grande prudence française ?
Difficile aussi de donner tort à Donald Trump quand il évoque l’« approche discrète » du président français, plutôt habitué à ce genre d’événements où il est toujours proactif sur la scène internationale, et souvent prompt à mettre en scène ses efforts diplomatiques. La récente reconnaissance de la Palestine au siège de l’ONU est d’ailleurs un exemple récent qui le prouve encore.
Pour comprendre cette attitude de retrait remarquée, l’explication se trouve peut-être dans la prudence affichée par le président français quant à la suite des opérations. La journée de lundi est « une vraie avancée et une étape décisive. Mais nous devons aussi nous mettre en ordre de marche pour la suite », a-t-il justement évoqué avant de quitter Charm el-Cheikh. Rappelant au passage l’importance d’un accès de « l’aide humanitaire » à Gaza le plus rapidement possible. « Dans les enjeux des prochains jours, il y a aussi le fait que les journalistes puissent revenir à Gaza et montrer la réalité », a ajouté Emmanuel Macron.
Des mots nuancés qui tranchent clairement avec le triomphalisme et l’enthousiasme affiché de manière ostentatoire par Donald Trump tout au long cette « journée historique », évidemment marquée par le retour des derniers otages vivants.
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