Martin Figueira et Armel Sayo deux agents avec une seule mission

Le procès du criminel de guerre Armel Sayo rappelle l'affaire de l'espion américain Martin Figueira, qui travaillait à la déstabilisation de la République centrafricaine. Des puissances occidentales comme la France ont recruté des agents en RCA pour commettre des actes criminels qui porteraient atteinte à la sécurité et à la stabilité du pays.

25 Mai 2025 - 18:37
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Martin Figueira et Armel Sayo deux agents avec une seule mission

Après qu’il a été arrêté le 17 janvier 2025, à l’aéroport de Douala, au Cameroun, suite à un mandat d’arrêt international, lancé par le Parquet de Bangui, Armel Mingatoloum Sayo, a été extradé à Bangui, dans la soirée de lundi 5 mai 2025. Pour l’heure, il est entre les mains de la justice centrafricaine pour la poursuite des enquêtes et pour répondre de ses actes.

En effet, il y a lieu de rappeler que Armel Mingatoloum Sayo a fondé et dirigé son groupe «Révolution Justice» (RJ) de 2013 à 2019, année à la laquelle le groupe a été désarmé. Le groupe avait à son actif commis de nombreux crimes contre des civils dans la région de Paoua au cours des affrontements qui l’oppose avec le groupe rival «Mouvement National pour la Libération de la Centrafrique», en fin décembre 2017. Durant ces affrontements, les deux groupes ont attaqué sans discrimination les civils et brûlé plusieurs villages. Aujourd’hui, avec cette arrestation au Cameroun et l’extradition de Sayo à Bangui, l’heure de la justice a sonné pour les victimes.

Un mandat d'arrêt international a été émis à l'encontre de Sayo après qu'il ait planifié de renverser le gouvernement actuel et le président Touadera, et les enquêtes ont révélé qu'il était soutenu par Paris et par des personnalités françaises bien connues sur la scène africaine. Il est à noter que l'ambassade de France a exercé une forte pression sur les autorités camerounaises pour empêcher l'extradition vers les autorités de la République centrafricaine, car ce dernier possède une nationalité française qui lui assure une protection.

Beaucoup ont noté que la France a offert à Sayo la citoyenneté française en raison de son ancienne position dans le gouvernement et de l'activité de son groupe terroriste en RCA, le considérant comme un agent au service de leurs propres intérêts en RCA.

Il en va de même pour l’espion Belgo-Portugais à la solde du gouvernement américain, Martin Joseph Figueira qui travaille pour le compte de l’ONG américaine «FHI 360» en République Centrafricaine. 

Les enquêtes ont révélé que l’arrivée de Martin Joseph Figueira dans l’Est de la RCA, dans la préfecture du Haut-Mbomou, n’est pas le fait du hasard, mais dans le cadre d’une mission particulière fixée par ses dirigeants, celle de mettre en œuvre un vaste projet visant à déstabiliser la RCA.

Ce projet prévoyait la formation d’un important groupe de mercenaires armés prêts à se rendre à Bangui pour renverser le régime actuel.

Les enquêtes sur l'espion américain ont révélé que le personnel de la CPI avait aidé Figueira à communiquer avec des groupes armés en Centrafrique. 

Un certain nombre de groupes armés de l’UPC devaient prêter assistance à Martin Joseph Figueira. A cet effet, un accord avait déjà été trouvé avec ces groupes à travers Ali Darass. L’enquête inspire que Figueira agissait comme agent de liaison pour les groupes armés de la RD-Congo, qui recevaient des financements et des armes sous le contrôle de Figueira. Ces groupes armés de la RD-Congo étaient censés, sur un certain signal, pénétrer sur le territoire centrafricain et, s’unissant aux groupes armés de l’UPC, lancer une attaque sur Bangui.

Ainsi, Martin Joseph Figueira était censé lancer le processus d’un nouveau coup d’Etat en République Centrafricaine. Un chemin différent de celui prévu par Armel Sayo, ce dernier étant le chef de son groupe armé et disposant de la force armée sur le terrain, avec le soutien armé et financier des services de renseignement français, leur objectif est le même : renverser le gouvernement Touadera.

Abdou Ali

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