Crise au Nord du Mali : Eviter le piège de la communauté internationale

22 Nov 2012 - 01:18
22 Nov 2012 - 01:18
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Face aux doubles enjeux que représente la crise sécuritaire au Nord de notre pays, il est important, voire nécessaire pour nos autorités de savoir faire la part des choses. Car, à la lecture du planning de la communauté internationale, les préoccupations du Mali semblent être reléguées au second plan au profit de celles de la communauté internationale. Tout comme le MUJAO et AQMI constituent un danger pour la sous région et le monde, le MNLA et Ansar-dine constituent aussi des menaces pour le Mali. La politique de deux poids deux mesures de la communauté internationale, est un piège que nos autorités doivent éviter. [caption id="attachment_99166" align="alignleft" width="310"] Islamistes du Mujao à Gao au Mali (Reuters)[/caption] La vie d’un français ou d’un américain vaut-il mieux que celle d’un malien ? Telle est la question que nos compatriotes doivent se poser face à l’attitude de la communauté internationale dans le cadre de la gestion de la crise que connait notre pays depuis janvier 2012. Pendant que, eux ils se proposent de nous aider à combattre leurs ennemis, ils nous demandent de dialoguer avec les nôtres, même si le dialogue n’exclut pas l’intervention militaire. Si le fait de prendre des armes et de tuer les fils du Mali en fonction de son humeur, est un combat noble aux yeux de certains responsables internationaux, celui du MUJAO ou de AQMI n’en est pas moins noble. S’il faut négocier avec le MNLA et An sardine, nous devons aussi négocier avec le MUJAO et AQMI. Car, il est important que le Mali évite la politique de la guerre par procuration qui ne lui apportera pas d’avancée dans la gestion de la crise. Dans ce jeu subtile, il est utopique voire illusoire de se mettre en tête que la communauté internationale s’active pour l’intégrité du Mali ou pour protéger les populations victimes de ses groupes terroristes. Les signaux contradictoires envoyés par les nations unies qui prônent la carotte pour nos ennemis et le bâton pour les leurs, en est une parfaite illustration. Si l’on ne prend garde, l’objectif à court et moyen termes de la communauté internationale et de la CEDEAO consistera à obtenir dans un premier temps une amnistie pour An sardine et le MNLA. Dans un second temps, de réintégrer les combattants et les cadres déserteurs de l’administration. Pour boucler la boucle, l’autodétermination sera imposée tout comme on a vu au sud Soudan. Pour éviter que telle situation ne se reproduise, la population, la classe politique et l’armée doivent donner de la voix pour aider nos autorités qui ne semblent pas faire le poids devant la communauté internationale. Si la classe politique se fait entendre timidement à ce sujet, en revanche, la population malienne d’une manière générale et celle du nord en particulier est entrain de prendre des dispositions pour que de tel scenario ne se réalise pas. Une simple discussion avec nos frères du nord, suffit de se rendre compte de l’ampleur du choc de cette crise. Pour eux, plus question de vivre avec les apatrides du MNLA et de An sardine. En ouvrant la porte du Mali, à AQMI et le MUJAO, le MNLA et ANSARDINE ont joué leur dernière carte. Selon un jeune déplacé de Gao à Bamako, après la libération des zones occupées, aucun membre du MNLA et de Ançardine ne sera toléré dans les villes et villages du septentrion de notre pays. De leur côté, les autorités doivent tenir compte de cette position des populations avant toutes négociations avec ces bandits. Lamine Diallo

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