Manifeste pour le renforcement de la démocratie au Mali

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Introduction

Les rĂ©centes crises sĂ©curitaires et socio-politiques ont contribuĂ© Ă  la fragilisation de notre tissu social. Cette crise a bousculĂ© notre unitĂ© nationale, trimballĂ© notre Etat, dĂ©sacralisĂ© les pouvoirs mais renforcĂ© notre certitude en l’avenir de ce pays grâce Ă  l’implication sans rĂ©serve de la sociĂ©tĂ© civile, devenue incontournable sur toutes les grandes questions de la nation. Plus que jamais, nous avons besoin de dĂ©passer nos diffĂ©rences et nous consacrer Ă  ce qui nous unit.

Le Collectif pour la DĂ©fense de la RĂ©publique «CDR» est un regroupement d’associations, d’organisations et d’acteurs de la sociĂ©tĂ© civile nĂ© de la volontĂ© collective et citoyenne dans le but de mener un combat commun autour de certains idĂ©aux et la promotion des valeurs DĂ©mocratiques, RĂ©publicaines, de justice, de Paix et de Bonne Gouvernance.

Le mouvement transcende les régimes politiques et se positionne comme un aiguilleur en veille permanente contre la mauvaise gouvernance. II est aussi un organe consultatif et une force de propositions.

Du 23 au 24 mars 2018 se sont tenues à Bamako les Premières concertations Populaires du Collectif pour la Défense de la République. Ces assises, premières du genre, ont permis aux délégués venus des différentes localités du Mali ainsi que des autres parties du monde de se retrouver pour discuter des préoccupations de leurs mandants dans leurs différents lieux de résidence.

Pendant deux jours, les participants ont travaillĂ© Ă  travers sept ateliers thĂ©matiques pour dresser une cartographie des prĂ©occupations des couches populaires et laborieuses. Ces dolĂ©ances de proximitĂ© ont remises Ă  un comitĂ© scientifique dont le mandat est d’Ă©laborer sur la base de ces donnĂ©es un document intitulĂ© Manifeste Pour le Renforcement de notre DĂ©mocratie.

Ce manifeste n’est ni un programme de sociĂ©tĂ© avec des indications calendaires ni un pamphlet.

C’est un document rĂ©capitulatif des attentes et des besoins de changement exprimĂ©s lors des concertations ci-dessus citĂ©es. Il prĂ©cise les valeurs auxquelles notre Collectif est attachĂ© et dĂ©finit sa vision sur certaines grandes prĂ©occupations de notre nation.

II ambitionne le renforcement de notre système démocratique et est mu par la ferme volonté de sortir de la démocratie purement électoraliste par la redynamisation de la place et du rôle des citoyens dans la conduite des affaires publiques.

Pendant longtemps, le peuple a Ă©tĂ© rĂ©duit Ă  la simple expression de sa voix, le CDR entend rĂ©activer sa fonction en l’installant dans une veille permanente afin d’obtenir des gouvernants d’aller au-delĂ  des Ă©coutes dites citoyennes, largement galvaudĂ©es, Ă  la formalisation et Ă  l’Ă©rection des consultations populaires comme pierre angulaire dans le traitement des questions qui transcendent les mandats politiques.

Les rĂ©centes Ă©volutions de notre dĂ©mocratie ont prouvĂ© que le fait majoritaire est certes nĂ©cessaire mais n’est plus suffisant. L’exigence d’une lĂ©gitimitĂ© supplĂ©mentaire est une donnĂ©e implacable qui, dorĂ©navant accompagnera le fait majoritaire qui entretient l’illusion du consentement dans un système de reprĂ©sentation qui n’en est plus un.

Le présent manifeste comprend deux parties :

-une première partie consacrĂ©e Ă  nos valeurs, missions et vision de l’alternance -une seconde partie consacrĂ©e aux propositions sectorielles.

 

PARTIE I :

PRESENTATION DES VALEURS, MISSIONS ET VISION DU CDR

I – Nos valeurs

Les valeurs que nous portons sont tirĂ©es de la dĂ©claration dite des Chasseurs du MandĂ© «MandĂ© Donso Kalikan» ou «MandĂ© Basigui Kan» ou encore la proclamation de l’acte fondamental du MandĂ© prononcĂ©e Ă  Dagajalan «à l’adresse des 12 parties du monde». Cette charte a Ă©tĂ© Ă©ditĂ©e au 12ème siècle autour de thèmes qui traversent les âges notamment la paix, l’Ă©galitĂ©, la justice, la valorisation du travail, la solidaritĂ©, le devoir de protection de notre territoire, la lutte contre la faim, la citoyennetĂ©.

De l’UnitĂ©

Nous rĂ©affirmons sans Ă©quivoque notre attachement Ă  l’intĂ©gritĂ© et la souverainetĂ© de l’Etat sur l’ensemble de son territoire en tout temps et en tout lieu.

Nous prônons un Mali multiculturel, laïc et tenant compte de toutes les composantes de la communauté nationale.

De la Justice

Nous prĂ´nons un Etat qui favorise, en tout temps et en tout lieu, l’accès au droit, Ă  une justice Ă©quitable rendue par des magistrats compĂ©tents et redevables.

Du Travail

RĂ©compenser le mĂ©rite, sanctionner la faute, amĂ©liorer les conditions gĂ©nĂ©rales de travail, sĂ©curiser le parcours professionnel des travailleurs salariĂ©s, favoriser l’accès Ă  la couverture sociale pour les travailleurs indĂ©pendants prioritairement les paysans et Ă©tendre la couverture sociale des travailleurs dĂ©pendants Ă  des risques sociaux non couverts notamment la perte d’emploi.

Pour les travailleurs du secteur public, objectiver les promotions par l’instauration de l’obligation de rĂ©sultats pour les postes stratĂ©giques.

Sortir les travailleurs de la paupĂ©risation par la revalorisation de leurs conditions de travail et la facilitation de l’accès Ă  un logement dĂ©cent, aux prĂŞts bancaires Ă  taux humain.

De la Solidarité

La solidarité est une valeur séculaire dans la culture malienne. Il importe de lui donner une force juridique en forgeant en devoir impératif.

Introduire une «raison d’ĂŞtre des sociĂ©tĂ©s Ă  cĂ´tĂ© de leur objet social dans les statuts. La raison d’ĂŞtre exprime ce qui est indispensable pour remplir l’objet de la sociĂ©tĂ©. L’objet de la sociĂ©tĂ© Ă©tant devenu un ramassĂ© technique, il importe de donner du sens Ă  l’objet collectif qu’est l’entreprise. La raison d’ĂŞtre d’une entreprise doit dĂ©passer le simple l’intĂ©rĂŞt des associĂ©s, elle aura une raison d’ĂŞtre.

Asseoir la logique d’entreprise sur le social plutĂ´t que sur le marchĂ©. ProtĂ©ger les emplois et l’économie en faisant de sorte que nos entreprises ne pourront disparaĂ®tre que si leur «raison d’ĂŞtre», diffĂ©rente de l’intĂ©rĂŞt des actionnaires l’aura Ă©tĂ©.

II – Notre mission

Notre Collectif se donne pour mission :

-La Sensibilisation et formation sur des questions de citoyenneté et de civisme

-La Veille citoyenne sur les grands dossiers de la nation

-L’appui et l’accompagnement des projets et programmes allant dans le sens de la bonne gouvernance, des droits de l’homme, de la justice, du dĂ©veloppement durable, de la paix et des valeurs rĂ©publicaines, dĂ©mocratiques et socio-culturelles du Mali.

– La promotion de toute solution durable s’inscrivant dans l’amĂ©lioration des conditions de vie de nos populations avec une attention particulière pour l’éducation, l’emploi, la formation et l’insertion socioprofessionnelle des jeunes.

De manière spĂ©cifique le Collectif pour la DĂ©fense de la RĂ©publique s’engage Ă  :

– Participer activement au dĂ©veloppement politique et socio-Ă©conomique de la Nation ;

– Recueillir toutes les informations favorables au dĂ©veloppement socio-Ă©conomique de la RĂ©publique du Mali

-Encourager et soutenir toutes les initiatives de dĂ©veloppement et d’Ă©panouissement Ă  l’endroit de la jeunesse et de nos populations dĂ©favorisĂ©es

-Dynamiser les différents mouvements associatifs et regroupements partageant la même vision et les mêmes valeurs et principes que le CDR

– Etablir les relations de consultation et de confiance avec toutes les institutions nationales et internationales, les organisations politiques (majoritĂ© et opposition), et celles de la sociĂ©tĂ© civile capables d’apporter leur appui technique, politique, diplomatique au Mali…

– Faciliter l’accès de la jeunesse aux instances de dĂ©cisions

-Faciliter l’accès de nos populations aux ressources et programmes de l’Etat.

III – Notre vision de l’alternance :

Notre vision de l’Alternance est celle d’un changement de système dĂ©mocratique base sur une citoyennetĂ© qui influence positivement le renouveau du leadership, impulse l’avènement du bon gouvernement, mutualise l’expĂ©rience et l’expertise.

Les Maliens veulent le Changement et celui-ci s’incarne d’abord par le choix dune nouvelle classe de gouvernants compĂ©tents, honnĂŞtes et travailleurs.

Le renouveau du leadership repose sur une exigence supplĂ©mentaire de probitĂ© et de compĂ©tences personnelles avĂ©rĂ©es qui permettent d’ĂŞtre Ă©coutĂ©, la capacitĂ© Ă  diagnostiquer et a comprendre les enjeux actuels du pays, la capacitĂ© de concevoir et d’incarner le « Mali voulu », l’aptitude a construire des passerelles pour impliquer les autres acteurs dans la construction du Mali voulu.

IV – Notre modèle de gouvernance : Restaurer la confiance

Notre conception de la bonne gouvernance va au-delĂ  de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite bien que prioritaires.

Elle touche au dĂ©veloppement socio-Ă©conomique, la responsabilitĂ© rĂ©galienne de l’Etat Ă  assurer un cadre de vie dĂ©cent et face aux services sociaux de base.

Nous prĂ©conisons l’instauration du «Bon Gouvernement» pour arriver Ă  la bonne gouvernance.

Le dĂ©veloppement Ă©tant une question d’hommes, le bon gouvernement est celui qui est base sur le choix des hommes et des femmes compĂ©tents, honnĂŞtes pour leur confier les charges de l’Etat. Cette sĂ©lection de responsables irrĂ©prochables ne doit pas se faire avec prĂ©cipitation sur fond de collusion. Un gouvernement de qualitĂ© est le premier outil qui permet de rĂ©aliser un programme ou projet de sociĂ©tĂ© avec l’accompagnement du peuple.

L’ouverture Ă  compĂ©tition de tous les postes de Direction de services publics sans Ă©carter les autres compĂ©tences issues du secteur prive et de la diaspora.

Nous ne pouvons pas continuer à écarter des compétences additionnelles pour des questions statutaires purement dogmatiques, le Mali a besoin de toutes ses compétences et ce a tous les niveaux.

Les recrutements à ces postes se feront sur la base de contrats triennaux, renouvelables une fois après évaluation.

PARTIE II:

PROPOSITIONS SECTORIELLES ISSUES DES POPULAIRES

I La crise politique et institutionnelle

I – 1- La crise du nord

– Interroger la reprĂ©sentativitĂ© des populations du nord par les groupes mines pour Ă©tablir la rĂ©alitĂ© de l’Azawad.

– Purger le modèle de rĂ©gionalisation de toute connotation ethnique : tous les maliens ont les mĂŞmes droits partout et Ă  tout moment sur l’ensemble du territoire national. Les dispositions de l’accord qui confèrent des privilèges et autres avantages aux ressortissants du nord par rapport aux ressortissants du sud doivent ĂŞtre remises en cause car anticonstitutionnelles.

– Rejeter la formule ethnique de notre armĂ©e nationale, tous les militaires maliens ont vocation Ă  servir partout sur le territoire national, le dĂ©ploiement, l’affectation, l’avancement, des forces armĂ©es et de sĂ©curitĂ© est une prĂ©rogative Ă©tatique qui ne saurait ĂŞtre dĂ©finie par un accord.

I – 2 – La crise institutionnelle

Ă€ la pratique, la constitution du 25 fĂ©vrier 1992 accorde d’importantes possibilitĂ©s au PrĂ©sident de la rĂ©publique d’excĂ©der ses pouvoirs et contr8ler les autres institutions.

Mesures clés

– Modifier le statut de la cour constitutionnelle ainsi que la durĂ©e, le mandat, le mode de dĂ©signation de ses membres de manière Ă  asseoir son indĂ©pendance vis-Ă -vis des institutions dont elle est chargĂ©e de contrĂ´ler les actes

– Rendre publiques les voix discordantes lors des dĂ©libĂ©rations de la Cour constitutionnelle

I – 3 – La crise de la reprĂ©sentativitĂ©

A la pratique, ii ressort que l’AssemblĂ©e Nationale est devenue un auxiliaire soit du pouvoir pour soutenir le rĂ©gime soit de l’opposition pour combattre rĂ©gime au pouvoir.

Notre vision

Redonner Ă  notre parlement son rĂ´le d’institution indĂ©pendante affranchie des vicissitudes politiciennes.

– Faire en sorte que les Ă©lus Ă  tous les niveaux puissent ĂŞtre Ă©valuĂ©s en cours de mandat par ceux qu’ils reprĂ©sentent et que l’instauration de referendums d’initiative populaire (limites Ă  la circonscription Ă©lectorale de l’Ă©lu) puisse permettre aux citoyens maliens de mettre fin a un mandat Ă©lectif en cours en cas de manquements graves de l’Ă©lu dans des conditions dĂ©finies par la loi (maire, dĂ©putĂ©, PrĂ©sident de la RĂ©publique).

– Permettre aux populations maliennes (dans des conditions de nombre, d’inscription sur la liste Ă©lectorale, d’impossibilitĂ© de soutenir plus d’un candidat pour un Ă©lecteur donne et de rĂ©partitions gĂ©ographiques dĂ©finies par la loi) de parrainer directement des candidatures aux Ă©lections prĂ©sidentielles et ainsi mettre fin a l’exclusivitĂ© attribuĂ©e en la matière par la loi Ă©lectorale aux seuls dĂ©putĂ©s et conseillers municipaux et donnant lieux a des ventes de parrainages.

Mesures clés

– PrĂ©vision des sanctions contre les Ă©lus qui sans recueillir au prĂ©alable l’assentiment des populations les engagent dans des opĂ©rations de soutien politique.

– RĂ©flexion Ă  l’introduction d’une dose de proportionnelle dans les Ă©lections lĂ©gislatives – RĂ©vision de nos textes fondamentaux pour y insĂ©rer les conditions et modalitĂ©s d’organisation de consultations Ă©lectorales tendant Ă  dĂ©noncer des mandats Ă©lectoraux en cours.

– Relecture de la loi Ă©lectorale afin d’ajouter aux modalitĂ©s de parrainage d’une candidature Ă  l’Ă©lection prĂ©sidentielle, la possibilitĂ© d’un parrainage populaire dans des conditions qui y seront dĂ©finies.

1 – 4 – La crise de confiance

S’il est un phĂ©nomène qui met en danger la dĂ©mocratie dans notre pays, c’est bien plus le manque de confiance de plus en plus croissant des citoyens envers les institutions mais aussi et surtout envers ceux en charge de la gestion de la chose publique et ceci est essentiellement dĂ» Ă  la corruption, le nĂ©potisme et le trafic d’influence gĂ©nĂ©ralisĂ©s. ConsidĂ©rant que la corruption est la mère des maux, lutter contre elle sous toutes ses formes est la mère des batailles Ă  engager immĂ©diatement.

Notre vision

– Redonner confiance aux citoyens maliens dans l’avenir et assainir les pratiques par une lutte sans concession contre la corruption sous toutes ses formes (sans distinction entre la petite et la grande corruption) et toutes les infractions sĹ“urs que sont le nĂ©potisme et le trafic d’influence qui sont d’ailleurs très souvent commises concomitamment.

– CrĂ©er un environnement concurrentiel Ă©quitable permettant a chacun de vivre et prospĂ©rer conformĂ©ment Ă  ses ambition, talent, savoir-faire et expĂ©rience.

 

Le Manifeste du CDR Mai 2018 – Une fois cette lutte essentielle engagĂ©e rĂ©solument, de nombreux secteurs et pratiques se normaliseront d’eux-mĂŞmes du fait de la diminution significative de la corruption : justice, Ă©ducation, santĂ©, social, Ă©conomique, fondĂ©, infrastructure, ….

Le domaine des infrastructures et plus précisément celui des routes est un concentre des méfaits de la corruption.

Au dĂ©part quand il s’agit de goudronner un tronçon de route, conformĂ©ment a diffĂ©rents paramètres pris en compte : longĂ©vitĂ©, frĂ©quentation, conditions atmosphĂ©riques, poids des chargements, etc.., une Ă©paisseur de goudron est retenue dans les TDR avant le lancement des appels d’offres (très souvent 10cm).

Parallèlement une norme fixe le poids maximum des camions charges et des stations de pesages sont chargées de le vérifier et de sanctionner les manquements le cas échéant par une panoplie de mesures a leur disposition.

Pour ne pas rentrer dans tous les dĂ©tails, l’entreprise retenue pour les travaux va les exĂ©cuter a une Ă©paisseur allant de 5 a 7cm, le bureau de contrĂ´le pourtant paye a cet effet et les reprĂ©sentants de l’Etat sur le terrain s’Ă©tant laisses corrompre ferment les yeux, les camions dĂ©passant largement le tonnage maximum autorise circulent librement sur ces tronçons sous-dimensionnĂ©s car ayant corrompu les agents des postes de contrĂ´le et postes de pesage. Et des routes prĂ©vues pour tenir une dizaine d’annĂ©es commencent Ă  se dĂ©grader en moins de deux ans après leur mise en kat ayant coĂ»tĂ© des milliards de FCFA d’argent public ou de prĂŞts Ă  rembourser avec des intĂ©rĂŞts faramineux. Ce mĂŞme phĂ©nomène se reproduit Ă©galement pendant l’exĂ©cution des programmes annuels d’entretien routier.

Imaginez quelles Ă©conomies significatives nous allons faire avec de nouvelles perspectives de dĂ©veloppements, d’Ă©changes et donc de paix si nous avions de bonnes routes viables reliant toutes les communautĂ©s de notre pays et entre notre pays et les pays voisins, pour tout ceci devienne rĂ©alitĂ© il suffit que la corruption soit bannie du domaine des routes.

Nous pouvons répéter le même scénario avec des résultats tout aussi spectaculaires si nous arrivons à extraire la corruption de notre système de justice (le plus urgemment possible), éducatif, politique, sanitaire, social, etc.

En somme, une lutte résolue contre la corruption amorcera la marche vers un Mali de paix, de sante, de prospérité, de bonheur pour tous que nous appelons de tous nos vœux.

Mesures clés

– Revalorisation de tous les salaires en partant du SMIG pour que tout malien ayant un emploi salarie puisse faire face Ă  ses charges Ă©lĂ©mentaires et de ce fait ĂŞtre dissuadĂ© de corrompre ou de se laisser corrompre.

– RedĂ©finition et amĂ©lioration des prĂ©rogatives et des missions de toutes les institutions publiques en charge du contrĂ´le et de la lutte contre la corruption.

– PĂ©nalisation la corruption sous toutes ses formes et application effective des sanctions prononcĂ©es avec une tolĂ©rance zĂ©ro pour les cas de corruption juges.

– Promotion et prĂ©sentation comme exemple des cadres intĂ©grĂ©s qui refusent la corruption et Ĺ“uvrent inlassablement a une meilleure gestion de la chose publique, et dĂ©fendent en prioritĂ© les intĂ©rĂŞts publics au lieu de leur «mise au placard» comme frĂ©quemment constate dans nos services et administration jusque-1A.

II-    Le secteur de la justice

Diagnostic

Instrumentalisation de la justice par le pouvoir exécutif

Manque de cĂ©lĂ©ritĂ© dans l’administration de la justice Manque de moyens humains et financiers

Détentions arbitraires, dépassements de délais de détention

– PĂ©nalisation des affaires civiles

Non effectivitĂ© de l’aide juridictionnelle

Ancrage de la corruption et de l’iniquitĂ© au sein de l’appareil judiciaire au point d’influencer des dĂ©cisions de justice ou leur application

Notre vision

– Faire de notre justice une justice comprise et acceptĂ©e.

– Instaurer le respect, la confiance, l’équitĂ© et l’intĂ©gritĂ© au cĹ“ur d’un système de justice Ă©volutif, proche des citoyens, accessible, efficace et soucieux de l’intĂ©rĂŞt public.

Mesures clés

– Encadrer l’émission des mandats de dĂ©pĂ´ts et rĂ©flĂ©chir Ă  la collĂ©gialitĂ© au niveau des cabinets d’instructions

– Encadrer les mesures de garde a vue au niveau de la police judiciaire par l’obligation de motivation des gardes vue

– Mise en Ĺ“uvre de la responsabilitĂ© des juges par l’instauration de l’abus de pouvoir comme en matière administrative et rendre effective la responsabilitĂ© de l’Etat ainsi que des juges et magistrats en cas d’abus.

– Mise en place du juge des libertĂ©s

– Mise en place du juge d’exĂ©cution des peines

– Recruter des magistrats et greffiers en nombre significatif

– Conditionner l’accès aux fonctions de greffier Ă  l’obtention d’au moins la maĂ®trise

– Recruter des contractuels comme assistants pour Ă©pauler les juges dans leurs tâches.

– Rendre effective l’aide juridictionnelle pour le respect des droits de la dĂ©fense

– Rendre effective la carte judiciaire issue de la reforme de 2011 et son amĂ©lioration

RĂ©formes du secteur

– Restructuration du conseil supĂ©rieur de la Magistrature afin de diminuer de manière significative le rĂ´le du pouvoir exĂ©cutif au sein du pouvoir judiciaire.

– Encadrement plus strict et sĂ©curisation des parcours professionnels des juges et magistrats afin de les rendre moins susceptibles de subir des pressions et autres mutations sanctions.

– Instauration d’une culture de motivation systĂ©matique des dĂ©cisions de justice avant toute mise en application et d’une plus grande redevabilitĂ© des juges et magistrats dans l’exercice de leur profession.

III-   Le secteur éducatif et universitaire

Diagnostic global

-Insuffisance d’Ă©tablissements

-Manque d’infrastructures

-Manque d’enseignants

-Manque d’attractivitĂ© de l’Ă©cole publique

-ProlifĂ©ration anarchique d’Ă©tablissements d’enseignement priv2

– Politisation du milieu scolaire

– Grèves interminables

Paupérisation des enseignants

Notre vision

Reconstruire notre système Ă©ducatif pour plus d’efficacitĂ© et de performance et rendre l’Ă©cole publique plus attractive.

Mesures clés

– Enseignement de nos valeurs culturelles, rĂ©intĂ©gration de la ruralisation Ă  l’Ă©cole

– CrĂ©ation de plus d’Ă©coles publiques ou de salles de classes supplĂ©mentaires dans les Ă©coles existantes pour diminuer les effectifs dans les classes

– Mise Ă  la disposition des Ă©coles d’enseignants qualifiĂ©s et en nombre suffisant

– AmĂ©lioration des conditions de vie des enseignants et du personnel d’encadrement

– AmĂ©lioration de la qualitĂ© des enseignements qui est en gĂ©nĂ©ral dĂ©crite comme très dĂ©gradĂ©e

– Elaboration et mise Ă  disposition de programmes scolaires de qualitĂ© et arrĂŞter avec les improvisations frĂ©quentes

– AmĂ©lioration de l’Hygiène dans les Ă©coles (construction de latrines etc.)

– Assainissement des Ă©coles

– Mise Ă  disposition de manuels et de matĂ©riels didactiques adĂ©quats et en nombre suffisant

– Construction et Ă©quipement de bibliothèques et approvisionnement en matĂ©riels informatiques

– Lutte contre la corruption, le favoritisme et surtout les diverses formes de pressions des parents qui souhaitent voir leurs enfants passer dans les classes supĂ©rieures

– Lutte contre l’insĂ©curitĂ© en milieu scolaire

– Construction d’Ă©coles assurant la formation professionnelle adaptee a chaque zone

(Agro-pastorale, pisciculture, … par exemple pour une zone agricole etc.)

-Encadrement des envois d’enfants de dignitaires en formation a l’Ă©tranger

– Meilleur encadrement des autorisations d’ouverture d’Ă©coles privĂ©es surtout celles spĂ©cialisĂ©es notamment la sante.

– Relecture de l’article 20 du Code du Travail Malien qui classe l’enseignement privĂ© au rang des travaux saisonniers

– Retour Ă  la mĂ©thode syllabique

– Mise en place d’une politique de construction de logements sociaux pour le personnel enseignant

– Bannissement du favoritisme

– RedĂ©finition du rĂ´le de l’AEEM

– Retrait de la gestion des finances des campus, parking des mains de L’AEEM et attribution de cette mission au Centre National des Ĺ’uvres Universitaires (CNOU)

– ArrĂŞt de la politisation l’AEEM et instauration d’une culture de l’excellence dans le choix des leaders scolaires et universitaires.

– Encadrement plus strict des expĂ©rimentations de systèmes Ă©ducatifs

RĂ©formes du secteur

CrĂ©ation et ou renforcement des structures d’évaluation de la qualitĂ© et rĂ©Ă©valuation dans les diffĂ©rents ordres d’enseignements.

– Recrutement d’enseignants formĂ©s par les structures publiques de formation d’enseignants uniquement.

IV-   Le secteur de la santé et de la protection sociale

Diagnostic global

– DifficultĂ© d’accès Ă  l’eau potable ou irrĂ©gularitĂ© de la distribution

– InsalubritĂ© et dĂ©gradations des voies

– DifficultĂ© d’accès a l’électricitĂ© ou irrĂ©gularitĂ© de la distribution

– InsalubritĂ© et exiguĂŻtĂ© des marchĂ©s et Ă©quipements collectifs

– RĂ©conciliation Ă  travers des concertations d’entente

– ChĂ´mage de masse

– Constat de la faillite des familles due en partie Ă  l’abandon de nos vertus ancestrales

– Insuffisance des offres de logements viables (sociaux ou pas) surtout celles destinĂ©es aux Maliens vivant Ă  l’étranger

– DifficultĂ© d’accès aux soins et Ă  des coĂ»ts Ă©levĂ©s

– Insuffisance des structures sanitaires de base comme par exemple les CSCOM, les CSRef

– Mauvaise gestion des structures de santĂ© et des caisses sociales

– Manque de personnel qualifiĂ© et disponible pour le service public

– Encadrement laxiste des autorisations d’ouverture de cliniques privĂ©es et d’autres Ă©tablissements offrant des soins aux personnes

Notre vision

– Mise en place d’un système de santĂ© favorisant l’accès universel aux soins dans des structures sanitaires de qualitĂ© et aux services sociaux de base.

– AmĂ©lioration continue de la carte d’implantation des structures sanitaires afin de rĂ©duire les dĂ©serts mĂ©dicaux.

– AmĂ©lioration et Ă©largissement de la couverture sociale surtout aux couches les plus dĂ©favorisĂ©es de notre sociĂ©tĂ©.

 

Mesures clés

Accès Ă  l’eau

– DĂ©centralisation des services de l’hydraulique au niveau des communes

– Multiplication des forages, des pompes solaires et mĂ©caniques

– RĂ©duction du coĂ»t de l’eau et rĂ©vision des modes de payements des factures d’eau

– Assainissement les fleuves et interdiction du dĂ©versement des produits chimiques

Insalubrité et rues cabossées

– Mise en place des comitĂ©s de vigilance sous la gestion du Maire et du chef de village pilotĂ©s par un conseiller communal

– Utilisation des containers a dĂ©chets dans les quartiers et leur Ă©vacuation rĂ©gulière.

– CrĂ©ation d’un nombre important de dĂ©pĂ´ts de transit et de dĂ©pĂ´ts finaux

– Mise en place d’incinĂ©rateurs gĂ©ants pour les (Whets et leur utilisation pour la production d’Ă©lectricitĂ©, d’engrais,

– Restructuration la voirie dans le but de remplacer la sociĂ©tĂ© OZONE dans la gestion des dĂ©chets

– Plus grande implication des jeunes dans la collecte primaire

– Sensibilisation pour le changement de comportement

– Mise en Ĺ“uvre d’une vĂ©ritable politique d’amĂ©nagement des villes et villages

– Mise en Ĺ“uvre de la couverture des caniveaux et le pavage des rues principales

Accès Ă  l’Ă©lectricitĂ©

– Vulgarisation de l’Ă©lectrification (solaire et hybride) et de barrages hydroĂ©lectriques pour une meilleure couverture des zones habitĂ©es surtout en milieu rural

– Promotion et subvention de l’utilisation de l’Ă©nergie solaire

– RĂ©vision des politiques de gestion et du coĂ»t de l’Ă©lectricitĂ© surtout en zone rurale par les sociĂ©tĂ©s chargĂ©es de la gestion

Insalubrité et exiguïté des marchés et équipements collectifs

– Reconstruction et modernisation des marches et interdiction des installations anarchiques

– Augmentation du nombre d’Ă©quipements marchants dans les plans d’urbanisation

– Responsabilisation individuelle, sanctions et lutte contre la corruption dans la gestion des marchĂ©s et autres Ă©quipements collectifs

Changement de vocation des espaces publics

– Suivi et gestion rigoureuse des espaces publics

– Meilleur encadrement des morcellements des parcelles Ă  usage d’habitation, prĂ©voir et prĂ©server les espaces publics

– Mise Ă  disposition des plans de masse et d’amĂ©nagement, information des populations et autres usagers

Lutte contre le chĂ´mage

– AdĂ©quation de la formation Ă  l’emploi et orientĂ©e vers les besoins des diffĂ©rentes zones du pays

– Valorisation du secteur privĂ© pour un changement de mentalitĂ©, formation et mesures incitatives

– Insertion socioprofessionnelle des diplĂ´mĂ©s pour rĂ©duire considĂ©rablement leur exil (fuite des cerveaux) et l’enrĂ´lement des jeunes par les groupes terroristes par la crĂ©ation d’emplois

– Promotion de l’industrialisation, l’auto-entreprenariat et le patriotisme Ă©conomique par :

-La rĂ©duction du taux de l’Ă©lectricitĂ© et des taxes

-La facilitation l’importation des intrants de l’industrie

– L’incitation des ouvriers et industriels Ă  plus de professionnalisme pour avoir des produits de qualitĂ©

– Promotion de l’achat des produits locaux et meilleur encadrement des importations des produits pouvant concurrencer les productions locales de qualitĂ© comparable

Accès aux soins et AMO

– Meilleur encadrement des Ă©vacuations sanitaires des dirigeants du pays, pour les encourager Ă  relever le plateau technique local et diminuer les charges liĂ©es auxdites Ă©vacuations sanitaires

– Meilleure gestion des mĂ©dicaments AMO dans les pharmacies et dans les zones reculĂ©es, ainsi que la gĂ©nĂ©ralisation de cette assurance dans tout le pays

– Multiplication des Centres de SantĂ© Communautaires (CSCom), Centres de SantĂ© de RĂ©fĂ©rence (CSRef), revalorisation du salaire du personnel sanitaire, et meilleur suivi de leur formation

– Facilitation de l’accès aux soins et Ă  coĂ»ts maĂ®trisĂ©s et la mise en Ĺ“uvre de procĂ©dures de bonne gestion des structures de sante et des caisses sociales

– Meilleure appropriation par les populations des questions socio-sanitaires

– Recrutement d’au moins deux cents (200) mĂ©decins et pharmaciens en spĂ©cialisation par an

– CrĂ©ation d’hĂ´pitaux avec des Ă©quipements modernes et des spĂ©cialistes dans les cercles.

– Augmentation des centres d’urgences, de la mĂ©decine prĂ©-hospitalière, des pharmacies hospitalières et de la recherche de dĂ©veloppement

– CrĂ©ation d’une facultĂ© de mĂ©decine Ă  Sikasso et Mopti

RĂ©formes du secteur

Les secteurs de la santĂ© et de la protection sociale doivent ĂŞtre rĂ©formĂ©s et mieux gĂ©rĂ©s afin de traduire en actes concrets nos valeurs ancestrales de compassion et de solidaritĂ© agissante pour que les malades et les plus dĂ©munis puissent ĂŞtre accompagnĂ©s et mieux pris en charge par l’assistance sociale.

– Mise en Ĺ“uvre effective du dossier mĂ©dical individualisĂ© afin non seulement de faciliter et rendre plus efficace les soins de santĂ© par l’accès sĂ»r et sĂ©curisĂ© aux antĂ©cĂ©dents des patients mais aussi et surtout favoriser la mise en Ĺ“uvre d’une mĂ©decine prĂ©ventive plus efficace et moins coĂ»teuse.

– Instauration de mesures incitatives pour encourager les mĂ©decins Ă  s’installer et exercer dans les campagnes.

– Meilleure utilisation des nouvelles technologies adaptĂ©es Ă  nos rĂ©alitĂ©s pour un accès Ă©largi aux soins de santĂ© de qualitĂ© Ă  travers la tĂ©lĂ©mĂ©decine et les livraisons par drone.

V-     Le secteur du développement rural et des questions foncières

Diagnostic global

– Multiplication des problèmes fonciers

– RĂ©duction des terres agricoles Ă  cause de leur accaparement par des individus Ă  des fins spĂ©culatives

– Insuffisance d’Ă©coles assurant la formation professionnelle adaptĂ©e au dĂ©veloppement rural.

– Gestion approximative des terres agricoles irriguĂ©es et non irriguĂ©es

– Non revalorisation, et mauvaises pratiques conduisant au rejet par les populations du travail des agents de protection de l’environnement.

– Mauvaise nĂ©gociation des contrats miniers et autres ayant un fort impact environnemental et Ă©cologique qui finissent par rĂ©duire superficies de terres agricoles par les dĂ©gâts causĂ©s Ă  l’environnement par ces activitĂ©s

– DĂ©labrement avancĂ© de l’Ă©tat de nos routes et autres voies de communication rendant très difficile et coĂ»teux l’approvisionnement en intrants des zones de production et pratiquement impossible l’évacuation des productions saisonnières vers les zones de consommation les laissant de fait pourrir sur place.

– Mauvaise gestion des couloirs de passage des animaux conduisant Ă  des conflits rĂ©currents meurtriers entre Ă©leveurs et agriculteurs

Notre vision

Le Mali Ă©tant un pays Ă  vocation essentiellement agropastorale car tirant la majeure partie de ses ressources et richesses de ce secteur d’activitĂ©, nous estimons qu’il est de l’intĂ©rĂŞt de notre pays de mieux rĂ©guler, mieux gĂ©rer et moderniser les pratiques de ce secteur afin qu’il soit performant, fiable, durable et Ă  mĂŞme de garantir l’autosuffisance alimentaire, l’alimentation du bĂ©tail mais aussi et surtout valoriser son fort potentiel exportateur pourvoyeur de richesses et contribuant significativement Ă  la recherche de l’Ă©quilibre de la balance commerciale de notre pays.

Meures clés

Gestion des terres :

– Dotation des paysans et autres agriculteurs de titres fonciers sur les terres qu’ils occupent et exploitent

– Mise en place des commissions citoyennes de gestion des terres Ă  la place des Maires

– Faire de l’agriculture une profession et non une occupation

– Clarification du problème du foncier au niveau de l’Office du Niger pour que les terres soient cĂ©dĂ©es aux exploitants ou aux occupants

– Des semences : valorisation de la filière semence locale

– Homologation des engrais et tous les produits phytosanitaires Ă  l’entrĂ©e

– CrĂ©ation et installation de centres de prestation agricole gĂ©rĂ©s et suivis par les paysans eux-mĂŞmes

– Dynamisation des Ă©coles agro-pastorales en les dotant des bourses de recherche pour la transformation sur place

– RĂ©vision des programmes de bitumage et d’entretien routier afin d’aboutir Ă  la praticabilitĂ© en toute saison de nos routes et autres voies de communication et pĂ©naliser les cas de dĂ©gradations anormales provoquĂ©es suite Ă  des erreurs ou fautes attribuables aux usagers

Elevage :

– Encadrement strict de la divagation des animaux de toutes espèces confondues sur toute l’Ă©tendue du territoire

– AmĂ©lioration du cheptel local

Valorisation des sous-produits de l’Ă©levage

– Regroupement des domaines de l’agriculture, l’Ă©levage, la pĂŞche, les eaux et forets/ environnement au sein d’un mĂŞme ministère avec une dĂ©nomination explicite Changement du système de gestion des vaccins et autres mĂ©dicaments pour maximiser leur efficacitĂ©

– Protectionnisme et valorisation des sous-produits de l’agriculture, relevage et la crĂ©ation de cahiers de charge spĂ©cifiques pour chaque catĂ©gorie de produit alimentaire Ă  importer (autorisation d’importation)

– Transformation des sous-produits de l’agriculture et de l’Ă©levage a hauteur de 50 pour cent minimum

Reformes du secteur

Mettre en place un code de la promotion des investissements dans le domaine agricole.

VI-   Le secteur de la sĂ©curitĂ© et des forces de dĂ©fense de l’intĂ©gritĂ© du territoire national

Diagnostic global

– l’insĂ©curitĂ© grandissante et recrudescence d’attaques de toutes sortes partout dans le pays occasionnant des dĂ©gâts matĂ©riels et des pertes en vies humaines

– PrĂ©sence de toutes les forces Ă©trangères sur le territoire de la RĂ©publique du Mali

– Mauvais Ă©quipement de nos forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© en moyens humains, matĂ©riels, logistiques et technologiques adaptes

– Formation inadaptĂ©e et non-continue des forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ©

– OmniprĂ©sence du nĂ©potisme et de la corruption dans le recrutement des forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ©

– Constats de corruption et de dĂ©tournement de ressources dans la gestion l’armĂ©e

– Casernes non rĂ©habilitĂ©es et mauvaises conditions de vie des militaires en gĂ©nĂ©ral

– ModicitĂ© des primes de zone et insuffisance des effectifs sur les points et zones sensibles du territoire national (comme la frontière Mali-Mauritanie par exemple …)

– Faible soutien des personnes et initiatives courageuses qui veulent rassembler les Maliens afin de trouver des solutions adĂ©quates pour en finir avec la rĂ©bellion au Nord du Mali qui n’a que trop durĂ© et qui continue d’occasionner des pertes en vies humaines

Notre vision

Faire du Mali le havre de paix et de sĂ©curitĂ© qu’il fut jadis et oĂą les populations et nos visiteurs se sentent Ă  nouveau en sĂ©curitĂ© afin de vaguer sereinement Ă  leurs activitĂ©s quotidiennes. Pour ce faire, le Mali a un besoin impĂ©ratif de se doter de forces de sĂ©curitĂ© et d’une armĂ©e de mĂ©tier, mieux formĂ©es et mieux Ă©quipĂ©es afin de faire face Ă  leurs missions de sĂ©curisation des personnels et des biens et de dĂ©fense de l’intĂ©gritĂ© du territoire national.

Mesures clés

Forces de sécurité : Police, Gendarmerie et Protection civile

– AmĂ©lioration des conditions de travail du personnel

– AmĂ©lioration de la qualitĂ© du recrutement et de la formation

– Renforcement des effectifs et multiplication des postes de police, de gendarmerie, et des casernes de pompiers

– Renforcement de la mĂ©ritocratie dans les avancements et les promotions et de la fermetĂ© dans l’application des sanctions en cas manquements graves aux obligations

Forces de défense

– AmĂ©lioration du cadre de vie dans les casernes a travers un programme d’investissement dans les infrastructures

– AmĂ©lioration de la qualitĂ© du recrutement et de la formation

– Orientation des meilleurs bacheliers dans les Ă©coles de formation des forces armĂ©es et de sĂ©curitĂ©

– Equipement des Forces de DĂ©fense et de SĂ©curitĂ© (FDS) en matĂ©riels modernes et adaptes a la mission et au terrain

– Renforcement de la mĂ©ritocratie dans les avancements et les promotions et de la fermetĂ© dans l’application des sanctions en cas manquements graves aux obligations – Prise de mesures Ă©nergiques et fermes pour dĂ©courager toute vellĂ©itĂ© de prise des armes contre notre pays, de remise en cause son indivisibilitĂ©, l’intangibilitĂ© de ses frontières ou d’atteinte Ă  l’intĂ©gritĂ© de son territoire

– Faire de toute attaque dirigĂ©e contre les forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© une circonstance aggravante punie avec toute la rigueur de la loi.

VII- Le secteur de l’Ă©conomie et de la crĂ©ation d’emplois

Diagnostic

– Les mines d’or et des entreprises assurant des missions de service public sont dĂ©tenues par le secteur privĂ©

– L’agriculture, la pĂŞche, l’Ă©levage, la pisciculture, les secteurs clĂ©s de notre Ă©conomie non valorisĂ©s

– Absence d’une vĂ©ritable politique de consommation locale due entre autres aux difficultĂ©s d’acheminement des productions locales vers les zones de consommation Ă  cause des coĂ»ts et de l’Ă©tat de dĂ©labrement avancĂ© de nos routes et autres voies de communication

– Insuffisance d’industries et d’unitĂ©s de transformation pour la mise en valeur de nos productions locales

– Non transformation du coton sur place avant l’exportation pour avoir plus de valeur ajoutĂ©e

– Taux de chĂ´mage très Ă©levĂ© surtout pour les jeunes

– L’esprit d’entreprise chez les jeunes n’est pas aussi prĂ©sent qu’il le devrait

– Les jeunes ont des difficultĂ©s d’accès au crĂ©dit Ă  cause des conditions de garantie

– Aucune promotion de la mĂ©ritocratie

Notre vision

Notre pays malgrĂ© quelques dĂ©savantages naturels comme la continentalitĂ©, savane du dĂ©sert et d’autres effets du changement climatique devrait pouvoir rĂ©solument s’engager sur la voie de l’Ă©mergence grâce Ă  une Ă©conomie basĂ©e sur des ressources humaines de qualitĂ© et une exploitation et gestion plus judicieuses de nos ressources et une vitalitĂ© de notre jeunesse dans la crĂ©ation de start-ups et d’entreprises innovantes dans le domaine des Technologie de l’Information et de la Communication (TIC).

Mesures clés

Au titre de l’Economie :

– Relecture du code minier, du code des investissements et du code des produits pĂ©troliers

– DĂ©nonciation des contrats miniers et leur renĂ©gociation au bĂ©nĂ©fice des Maliens en gĂ©nĂ©ral et des populations des zones minières en particulier l’accroissement de la part de l’Etat dans les ressources gĂ©nĂ©rĂ©es, formation des jeunes, transfert des compĂ©tences, investissement en infrastructures et dans les services socio-Ă©conomiques de base dans les zones concernĂ©es, etc.)

– CrĂ©ation de sociĂ©tĂ©s minières sous forme de Partenariat Public-PrivĂ© (PPP)

– Structuration et valorisation de la petite mine

– AccĂ©lĂ©ration de la mise en Ĺ“uvre d’une agriculture performante tout en amĂ©liorant son Ă©cosystème et toute la chaĂ®ne de crĂ©ation de valeur en Ă©rigeant des agropoles par rĂ©gion selon les avantages compĂ©titifs de la zone

– RĂ©vision des programmes d’entretien routier saisonnier surtout en saison pluvieuse pour permettre l’approvisionnement aisĂ© en intrants des zones de production et l’Ă©vacuation des productions locales vers les zones de consommation Ă  l’intĂ©rieur comme Ă  l’extĂ©rieur du Mali

– Promotion des produits fabriques au Mali par leur priorisation lors des commandes publiques

– Mise en Ĺ“uvre rapide des recommandations du livre Blanc de ]’Organisation Patronale de l’Industrie (ON) du Mali

– CrĂ©ation d’industries et d’unitĂ©s de transformation pour la mise en valeur de nos produits locaux

– RĂ©alisation de grands projets prĂ©sidentiels en matière d’infrastructure par rĂ©gion et Ă  Bamako (pont, amĂ©nagement de Berge de fleuve, centre d’affaires, amĂ©nagement de zone agricole, etc..).

Au titre de l’emploi :

– Mise en place d’une politique de formation qualifiante et professionnelle, de courte, moyenne et longue durĂ©e et en alternance dans les mĂ©tiers en adĂ©quation avec les besoins du marche du travail

– Mise en place d’une Structure Financière DĂ©centralisĂ©e (SFD) sur fonds publics avec toute la garantie de l’Etat, dĂ©diĂ©e au financement des projets entrepreneurials jeunes dans des secteurs bien prĂ©cis (amĂ©nagement de zone rizicole a l’office du Niger, embouche bovine Ă  Sikasso, pisciculture Ă  Mopti, petite unitĂ© industrielle Ă  Koulikoro, petite mine Ă  Kayes, crĂ©ation de start-up, etc.)

– Incitation et rĂ©compense (accès privilĂ©giĂ© Ă  la commande publique, accès aux subventions publiques et au financement bancaire garanti en partie par l’Etat, fiscalitĂ© allĂ©gĂ©e) des entreprises privĂ©es et surtout industrielles qui crĂ©ent des emplois de qualitĂ© au niveau de la frange juvĂ©nile.

– Promotion de la mĂ©ritocratie et abandon impĂ©ratif du clientĂ©lisme et des pratiques frauduleuses en matière d’embauche au Mali

RĂ©formes du secteur

Plusieurs rĂ©formes nĂ©cessaires Ă  concevoir avec l’appui des services spĂ©cialisĂ©s et consultants compĂ©tents dans les domaines de l’Ă©conomie  de la crĂ©ation d’emploi et les mettre en Ĺ“uvre rapidement afin de freiner l’exode de la jeunesse malienne et tous les dangers et pièges auxquels elle s’expose en voulant aller chercher une vie meilleure ailleurs par tous les moyens.

VIII-         Les questions des maliens de l’extĂ©rieur, de la diaspora et l’Ă©migration.

Diagnostic

– Les ambassades et autres reprĂ©sentations consulaires du Mali Ă  l’Ă©tranger ne sont pas au service effectif des maliens vivants Ă  l’extĂ©rieur qui se plaignent de presque toutes ces structures qui devraient constituer un lien privilĂ©giĂ© avec la mère-patrie.

Elies ne défendent pas de manière effective les intérêts du Mali et ceux des maliens de la diaspora.

– Le personnel envoyĂ© dans ces ambassades et autres reprĂ©sentations consulaires ne sont ni suffisamment qualifiĂ©s ni dĂ©vouĂ©s pour faire en sorte que les Maliens de la diaspora ne soient pas moins bien traitĂ©s par les autoritĂ©s et les populations locales des pays d’accueil ou de transit que les Ă©migrĂ©s de d’autres pays africains

– La constitution et la loi Ă©lectorale en vigueur au Mali actuellement ne prĂ©voient pas de sièges de dĂ©putĂ©s pour les Maliens de l’extĂ©rieur (Afrique, Moyen-Orient, Europe, AmĂ©riques, Asie par exemple) Ă  l’instar autres pays.

– DifficultĂ© accrue pour obtenir de la carte NINA et autres documents administratifs par les citoyens maliens surtout ceux de l’étranger

– Aucune assistance aux Maliens de la diaspora en cas de certaines urgences, de dĂ©cès ou certains cas d’emprisonnement

Notre vision

– Les citoyens maliens, qui ont choisi ou ont Ă©tĂ© contraints de s’exiler, vivant en dehors du territoire national, profondĂ©ment attachĂ©s Ă  leur pays d’origine et contribuant significativement Ă  divers aspects de la vie au Mali doivent ĂŞtre mieux traitĂ©s par les reprĂ©sentants du Mali dans leur pays d’accueil mais aussi et surtout au Mali pour ceux qui retournent ou sĂ©journent

– Ils doivent bĂ©nĂ©ficier d’Ă©lus les reprĂ©sentants et dĂ©fendant leurs intĂ©rĂŞts dans des institutions citĂ©es de la RĂ©publique comme l’AssemblĂ©e Nationale

– Les ambassades et autres reprĂ©sentations consulaires doivent assister efficacement les  Maliens vivant dans leur juridiction pour certaines urgences collectives, font jouer les accords de coopĂ©ration judiciaire pour obtenir des transfèrements dans certains cas avec l’accord du Menu.

– Elles interviennent pour assurer le rapatriement des corps des Maliens dĂ©cès Ă  l’extĂ©rieur du Mali

Mesures clés

– Les ambassades et autres reprĂ©sentations consulaires du Mali Ă  l’Ă©tranger sont instruites de mieux dĂ©fendre les intĂ©rĂŞts du Mali et de se mettre au service exclusif des maliens vivants Ă  l’extĂ©rieur avec pour rĂ©sultat une assistance multiforme en accord avec eux pour des cas d’urgences collectives, et certains cas d’emprisonnement – Relocalisation ou augmentation du nombre des reprĂ©sentations consulaires dans certains pays afin de rapprocher ces institutions des ressortissants maliens bĂ©nĂ©ficiaires -Mise en Ĺ“uvre d’une nouvelle politique appropriĂ©e d’envoi du personnel dans nos ambassades et autres reprĂ©sentations consulaires qui garantira les qualifications, compĂ©tence et dĂ©vouement au service des Maliens de la diaspora et muse en place de politique d’Ă©valuation et de correction le cas Ă©chĂ©ant

– RĂ©vision et adoption de la constitution et la loi Ă©lectorale du Mali, selon les modalitĂ©s qui leur correspondent, et crĂ©ation de circonscriptions et de sièges de dĂ©putĂ©s Ă  l’AssemblĂ©e Nationale pour les maliens de l’extĂ©rieur (Afrique, Moyen-Orient, Europe, AmĂ©riques, Asie par exemple) a l’instar d’autres pays

– Facilitation de l’obtention de la carte NINA ou de la carte Ă©lectorale s’il y’a lieu et des autres documents administratifs par les citoyens maliens surtout ceux vivant A l’Ă©tranger

– Augmentation du nombre de bureaux de vote et de circonscriptions Ă©lectorales pour permettre aux maliens vivants Ă  l’Ă©tranger de s’acquitter de leur devoir civique sans trop de difficultĂ©s.

RĂ©formes du secteur

-Relecture de la loi Ă©lectorale afin de crĂ©er des circonscriptions Ă©lectorales permettant aux maliens vivants Ă  l’étranger d’avoir des sièges de dĂ©putĂ©s les reprĂ©sentant Ă  l’AssemblĂ©e Nationale du Mali

-Redynamisation de la diplomatie malienne afin de la rendre plus efficiente et a male de dĂ©fendre les intĂ©rĂŞts du Mali et des maliens vivant Ă  l’extĂ©rieur du pays et d’être actrice de l’amĂ©lioration des conditions de vie des maliens de la diaspora

-Mettre Ă  disposition un fonds annuel consĂ©quent au niveau du Ministère en charge des maliens de l’extĂ©rieur pour leur venir en aide rapidement en cas de nĂ©cessitĂ© d’Ă©vacuation, de dĂ©cès ou certains cas d’emprisonnement avec l’accord du dĂ©tenu.

Bamako, le 17 Mai 2018

 

Pour le CDR

Mohamed Youssouf BATHILY
Le Porte-parole

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