[caption id="attachment_294632" align="alignleft" width="300"]

Le premier ministre Moussa MARA[/caption]
Le Premier ministre, Moussa Mara, que l’opposition a voulu faire tomber, à travers une motion de censure, est, aujourd’hui plus qu’hier, renforcé, légitimé par la représentation nationale. En effet, après les discussions qui ont mis à nu les mensonges et les insultes de l’opposition, la motion de censure a été a été proposée au vote. Ainsi, sur les 147 députés, 24 seulement ont voté en faveur de la chute de Moussa Mara. La motion tombe, Mara reste le chef du gouvernement. Au grand dam de ceux qui ont manifesté une hostilité contre sa personne
.
C’est un Moussa Mara, calme, serein, imperturbable, bien rasé, habillé en « niaga », style Modibo Keïta, qui a expliqué la vision d’IBK, basée sur l’amélioration des conditions de vie des Maliens. Il l’a fait avec éloquence et brio, avec, bien sûr, des piques lancées à l’endroit de l’opposition. La où il a le plus convaincu, c’est lorsqu’il a fait parlé les chiffres, les vrais, différents des données erronées véhiculées par l’opposition (lire à droite le compte rendu de notre reporter). Il a cloué le bec à Mody N’Diaye et ses collègues députés, qui ont tenté de lui donner une leçon de patriotisme et de bonne tenue des finances publiques. Il les a achevés lorsqu’il a parlé de Soumaïla Cissé qui lui avait promis un document pour améliorer la gestion de l’environnement urbain pendant que lui Mara était ministre en charge de l’urbanisme. Contre toute attente, Soumaïla a fini par lui dire qu’il a perdu le dossier. Il a cité ce cas emblématique pour démontrer que l’opposition est incapable de proposer ; elle n’excelle que dans des critiques stériles et dans les propos infâmants.
En fait, dans les motivations de la motion, il était question de dénoncer «
la gouvernance actuelle » et de proposer des solutions de sortie de crise. Au cours des débats, il n’en était rien. Aucune proposition n’a été formulée. Les députés de l’opposition ont multiplié les mensonges et les attaques personnelles au lieu de diagnostiquer les vrais problèmes du pays. Et le Premier ministre n’a pas manqué de les interpeller en ces termes : «
où sont vos propositions ? Vous n’en avez pas. Si vous en avez, venez avec, si elles sont réalistes et pertinentes, je les prendrais en compte ». Qui dit mieux !
En vérité, cette motion de censure nous a mis devant le scénario de l’arroseur arrosé puisque l’opposition croyait pouvoir noyer Moussa Mara, mais au sortir des discussions, c’est bien elle qui se cherchait. Le Premier ministre, dans sa franchise et sa sincérité légendaires, a remis l’opposition à sa place, en lui prouvant qu’elle fait de l’affabulation sur les questions économiques, sur les marchés d’achats d’armements et sur l’avion présidentiel.
En tout cas, le peuple a compris les grossièretés et les contre-vérités qu’on lui sert tous les jours par presse interposée, laquelle les ingurgite, sans discernement. Maintenant, l’opposition doit changer de fusil d’épaule pour aller à la reconquête de l’opinion publique, voire des populations parce qu’elle les a abandonnées pour se donner une existence dans les médias de Bamako.
Félicitations Moussa Mara pour avoir éclairé la lanterne des Maliens !
Chahana Takiou