Cabale contre le Premier Ministre : Moussa Mara en phase avec son peuple

Qui veut abattre Moussa Mara ? La question mérite d’être posée car depuis sa visite en terre malienne de Kidal, sous les balles  des rebelles du MNLA et alliés, sa tête semble être mise à prix par  certains politicards en panne d’inspiration et dont le fort est de toujours remuer le couteau dans la plaie. Une bande d’hommes politiques réunis de fait et dont les idées et les prises de position frisent avec la volonté farouche d’abattre le jeune PM.   [caption id="attachment_303532" align="aligncenter" width="512"] Le Premier ministre malien, Moussa Mara.
AFP[/caption] L’histoire retiendra que Moussa Mara, à peine nommé Premier ministre, s’est rendu à Kidal malgré les dangers que cela représentait pour  sa vie.   Il a ainsi honoré une promesse  tenue devant les députés lors des débats sur sa déclaration de politique générale. Par cet acte, Moussa Mara  a lancé un signal fort à la communauté internationale, mais aussi aux rebelles et leurs alliés cachés.   En se rendant à Kidal, il a voulu prouver aux yeux du monde que Kidal est une partie du Mali au même titre que Ségou, Sikasso, Kayes, Mopti, Gao, Koulikoro, Tombouctou. Aussi, que c’est une partie du pays où les plus hautes autorités peuvent se rendre comme elles veulent.   Au-delà, tous les autres détails visent à jeter l’honneur du Mali aux chiens. Surtout que cette visite a permis au monde entier de savoir que les rebelles n’ont jamais respecté l’accord préliminaire de Ouagadougou.   Un accord qui prévoit le cantonnement des combattants rebelles, leur désarment, le retour de l’administration malienne en terre malienne de Kidal, le déploiement de l’armée pour la sécurisation des populations de Kidal….   La visite de Moussa Mara à Kidal n’est que l’étape d’une mission qui l’a dirigée dans les trois régions du nord du Mali (Gao, Tombouctou et Kidal) pour s’enquérir du retour de l’administration.   C’est seulement à Kidal que sa délégation a rencontré des problèmes, puisque prise à partie par  les rebelles, forçant l’armée à réagir.   Dès le lendemain de ce voyage, certains hommes politiques, comme ils savent le faire,  ont élevé leur voix pour fustiger le Premier ministre.   Certains ont  souligné le manque de préparation de ce voyage car la Minusma et Serval n’auraient pas été associés, d’autres ont  estimé que c’était un voyage improvisé.   Pourtant, des sources bien introduites soutiennent que les FAMa, la Minusma et la force Serval avaient toutes été informées et associées, un mois durant.   D’ailleurs, Mara, en se rendant à Kidal dans ces conditions d’insécurité aurait pu être tué. Mais, il a pris ce risque que nombreux d’entre eux n’oseraient pas prendre au nom du Mali. Après son voyage, les FAMa ont  décidé de remplir leur mission régalienne, surtout après l’assassinat sauvage de six officiels de la région par les rebelles.   Des affrontements lors desquels, nombreux d’entre eux sont tombés. Une aubaine pour certains hommes politiques au patriotisme douteux,  pour demander le départ du Premier ministre. Au motif qu’il a livré des soldats maliens à la boucherie et qu’il aurait dû surseoir à ce voyage à cause de l’insécurité à Kidal.   Les populations contre la démission de Mara ! Durant toute la semaine dernière, les populations ont exprimé leur soutien à l’armée et aux autorités dans la gestion du dossier de Kidal à travers des marches de soutien.   Aussi, l’ingénieur statisticien Sidiki Guindo va plus loin à travers un sondage d'opinion, réalisé du 26 au 28 mai sur un échantillon de 1360 individus dans les quartiers de Bamako.   Les cinq  questions suivantes ont été traitées : Vu ce qui est arrivé sur Kidal, le Premier ministre doit-il démissionner ou non?  En prenant en compte ce qui est arrivé à Kidal, quelle appréciation faites-vous du travail du Premier ministre Moussa Mara depuis sa nomination? En observant les récents développements de la crise, selon vous, la France est-elle neutre, aide le Mali ou bien aide le MNLA? Quel est votre niveau de satisfaction sur le travail de la force Serval? Quel est votre niveau de satisfaction sur le travail de la MINUSMA? Le premier ministre Moussa Mara doit-il démissionner?   Il ressort des résultats que plus de 91% de la population veulent que le Premier Ministre reste à sa place; 8.1% pensent qu'il doit démissionner et 0.7% n'ont pu donner de réponses à cette question.   Aussi, 89.8% des  personnes sondées  sont satisfaites du travail du Premier ministre depuis sa nomination alors que 8.4% ne le sont pas.   En plus de cela, 15.4% de la population pensent que la France est neutre; 10%  estiment qu’elle aide le Mali alors que 70.8%  trouvent qu’elle aide le MNLA.   S’y ajoutent 81.7% de la population  qui ne sont plus satisfaits de la force Serval contre 16.1%  qui en sont satisfaits. Et  67% de la population qui ne sont pas satisfaites, contre 29.3% qui  se disent satisfaites.   Georges Diarra