Kôrô, je suis très content de te retrouver ce matin, après un mois de congé. Je reviens totalement requinqué pour te mettre au courant des choses qui font régresser notre pays, le Mali de Modibo Kéita.
Kôrô, dis félicitations à tonton Madou de Dravela pour avoir été sollicité par EGIG du Maroc. Désormais, il représente cette université à Bamako.
Pourquoi me taire sur certains faits de notre société, quand bien même notre contribuable est en train de voir dilapider son argent dans des projets inutiles au nom des 50 ans de notre accession à la souveraineté nationale. La réfection du pont des martyrs qui ne devait durer qu’une bonne semaine, dépasserait aujourd’hui plus de 20 semaines. L’entreprise Somafrec chargée d’exécuter le marché ne veut l’en finir. Pour la seule raison, a-t-on appris, la société demande un avenant de plusieurs millions de CFA. Pourquoi faire, that’s the question?
Kôrô, la commission du cinquantenaire pilotée par Oumar Hammadoun Dicko, a aussi tenu à refaire une partie du boulevard de l’indépendance. Le montant décaissé pour faire plaisir à un ami du régime en place, pourrait gratter la route latérite reliant Sirakorola à Nyamina, le village Natal de Souleymane Cissé et de Soumana Sako. Au mieux, il pourrait servir à bitumer la route Kônôdimini-N’Gara dans la région de Ségou.
Kôrô, il n’est un secret pour personne, le boulevard de l’indépendance a été refait à 100% lors du sommet France-Afrique que Bamako a abrité. Bamako n’a jamais eu une route aussi bien construite que ce boulevard. Mais voilà, quatre ans plus tard, nos fonds sont gaspillés sans vergogne dans sa réfection, en vue de créer le mangement à un ami de Koulouba. An té yafa!
Kôrô, les mêmes futilités sont répétées dans l’attribution du marché relatif à la réalisation d’un show aquatique entre les ponts Fadh et Martyrs. Selon la presse, plusieurs milliards avaient été mobilisés à cet effet. Quelques jours après la dénonciation des conditions dans lesquelles le show aquatique a été attribué, a-t-on appris, la commission de régulation des marchés publics se serait vue dans l’obligation d’annuler purement et simplement ledit marché. K’a ni tié!
Kôrô, le cinquantenaire du Mali est une insulte au pauvre contribuable. Je le dis parce que je me suis mis à la place des opposants au régime d’ATT. Le pouvoir en place fait tout ce qu’il veut. Que cela soit mauvais ou pas, personne n’a le courage de le décrier au risque de ne pas perdre les avantages éphémères du maître du jour. «Tout le monde est devenu escroc» merci Nampé Sadio.
Kôrô, nos autorités croient que la vie au Mali s’arrête à la seule localité de Bamako. Mais, non ! Le Mali, c’est N’Tarla, M’Pessoba, Karankasso, Wabaria, Kômôwoulou. Le Mali c’est aussi Dougoulakôrô et Korokoro. Il faudrait bien que nos autorités pensent à développer les coins les plus réculés du pays et d’éviter de jeter des milliards des contribuables Maliens à des localités totalement réfectionnées, il y a quelques jours seulement.
Kôrô dis à ATT « Oui au Cinquantenaire, non au gaspillage inutile de notre contribuable». «Oui au Cinquantenaire, non au clientélisme et à l’affairisme». N’y a fô pian !!!