Gouvernement d’Union Nationale : La « nuit du destin » pour nos futurs ministres

16 Août 2012 - 13:07
16 Août 2012 - 13:07
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Au moment où d’étranges rumeurs courent sur la formation du gouvernement d’union nationale, les futurs ministrables ont prié en cette « nuit du destin » appelée « Laylatoul Qadri ».     [caption id="attachment_76083" align="alignleft" width="310"] Cheick Modibo Diarra[/caption] L’important n’est peut-être pas de savoir ce qu’un tel a fait au cours de ses prières et bénédictions en cette nuit dite « du destin ». Mais tout le monde est d’avis que ces dix précédentes nuits qui correspondre avec une précision d’horloger aux dix dernières nuits du mois de Ramadan, ces jours et nuits passés allaient « formater » la préformation de ce gouvernement d’union nationale attendu dans tous ses vœux. Si nous ne partageons pas les mêmes inquiétudes que ces personnes, c’est un plaisir en la croyance répandue en la nuit dite de « Laylatoul Qadri » que notre confrère en religion Chouaïdou Traoré du journal « Nouvel Horizon » a bien voulu nous rappeler dans ses colonnes du mardi 13 août. C’est qu’il appelle « un viatique sûr en ce bas monde et dans l’au-delà... ». Mais attention, que notre petit Traoré n’en soit pas remercié autrement. Le Chef du gouvernement, Cheick Modibo Diarra, avait sorti son service en argenterie en invitant à la Primature son équipe et les membres du corps diplomatique pour la rupture du jeûne. Tous ensemble, ils ont fait des prières recommandées pour la sortie de crise actuelle. Des ministres existeraient qui ne se laisseraient pas prendre au jeu de la nouveauté d’un poste. On se souvient encore que Cheick Modibo Diarra avait saisi une conférence de presse pour dire que depuis longtemps, ses ministres n’avaient pas perçu leurs salaires. Dans la chasse aux économies et au gaspi, il fallait savoir improviser. On ne lui demandera pas ici le compte des mots de sa leçon, mais seulement du sens et de la substance. Pour ne rien gâter en la matière, un membre de son propre gouvernement nous offre une autre variante. Ainsi avons-nous lu, dans les brèves de la colonne « Bruits sourds » des « Echos » N° 3921 du 14 août 2012, qu’un ministre venant du secteur privé renonce aux salaires, indemnités et certains avantages liés à sa charge. Ils l’ont trouvé ce ministre en la personne de Soumana Makadji, actuellement en charge du département de la Santé (quelles pesées dans le budget national ?). Il ne garderait que le véhicule de service, le chauffeur et la dotation en carburant. Il dit devoir tout cela au Mali qui l’a formé. Il paie une dette qui n’est pas seulement d’honneur. Le ministre Makadji, nous le connaissons de réputation, sans plus. Toutes les sociétés humaines peuvent souffrir autant d’être privées de richesses. Mais regardons bien sagement que ce sont les hommes eux-mêmes qui donnent à l’argent plus de valeur que celle qu’il tiendrait de la nature. Mettez un certain plaisir dans cette recherche effrénée et vous pouvez être sûr de souffrir de sa privation. Nos vieux sages de ce pays vous diront que des personnes bien nées et bien éduquées, pour tout dire, conservent un instinct appelé honneur et qui les met au large de tout empressement. Dieu aurait accordé des grâces à M. Makadji dans le privé, et on ne peut pas dire qu’il les a déçus en vain parce qu’il n’aura pas soumis son cœur à la vanité. Il ne s’est pas perdu dans ce courant et il se dit heureux de ne désirer qu’autant les nécessités naturelles lui ordonneront. Des ministres qui ne le cédaient non plus en modestie, cela existe donc quant à l’observance des lois, la loyauté et surtout, la franchise avec le public. Soumana Makadji ne nous rappelle rien, mais cela servira sans doute le gouvernement de n’en avoir pas tant que lui... S. Koné

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