C'est le constat fait par le secrétaire adjoint pour les affaires africaines au département d'Etat, Michael Pelletier au cours d'une conférence de presse téléphonique qu'il a animée hier sur le développement de la situation dans notre pays. Avec la presse malienne, le diplomate américain a condamné l'arrestation arbitraire et la démission forcée du premier ministre Cheick Modibo Diarra. Il a réitéré l'accompagnement des USA pour aider le Mali à trouver une solution pour la sortie rapide de la crise.
La démission forcée du premier ministre de transition Cheick Modibo Diarra par des membres de la junte militaire a été condamnée par les USA. Après la déclaration de la porte parole, Victoria Nuland, c'est fut le tour de Michael Pelletier de réitérer la condamnation des USA pour l'ingérence de la junte dans les affaires publiques du Mali.
Ces événements, déclare le diplomate américain, mettent en danger le dialogue national attendu et retardent inutilement le retour à l'ordre constitutionnel et le rétablissement de l'intégrité territoriale du Mali.
Pour l'ancien chargé des affaires publiques de l'ambassade des USA au Mali, ils constituent un rappel clair de la nécessité de tenir des élections pour mettre en place un gouvernement démocratique élu en avril 2013 auxquels la majorité des Maliens participeront. Il soutient que dans tous les pays où la transition se prolonge, le retour à la démocratie devient compliqué.
C'est pourquoi il a souhaité l'organisation des élections dans un délai raisonnable qui va permettre à tous les Maliens de participer.
Pour le diplomate américain, les USA appuieront toutes initiatives qui vont contribuer à résoudre les urgences humanitaires, terroristes, le retour à la démocratie et les négociations avec les partis qui reconnaissent l'intégrité et la laïcité du Mali. Il a salué la nomination du nouveau premier ministre qu'il a reconnu comme une personne expérimentée.
Répondant à la question d'un confrère sur les critiques faites par les USA sur le concept opérationnel élaboré par la CEDEAO et validé par l'UA, le diplomate américain dira que les réserves américaines n'enlèvent en rien l'urgence d'une intervention dans le nord pour chasser les terroristes. En outre, il a fait savoir que la position américaine ne consiste pas à faire échec à l'opération mais plutôt à la renforcer en révisant certains détails pour bien planifier et organiser sa réussite.
Dans ce cadre, il a dit que des négociations continuent pour amener certains pays non membres de la CEDEAO à apporter leur contribution pour combattre le terrorisme dans cette partie du monde.
Abdoulaye DIARRA