Dès que
la décision de le déclarer « persona non grata » lui a été officiellement notifiée, la télévision nationale a diffusé en boucle l’information. Par le même canal dans la soirée, le ministre malien des Affaires étrangères a donné des détails sur ce que le gouvernement reproche au représentant spécial de la Cédéao au Mali :
«
Je pense que l'intéressé a engagé avec des groupes, des individus de la société civile comme du monde politique ou même du monde de la presse et qui entreprennent des activités hostiles à la transition. Il y a des devoirs des autorités en place de s'assumer », a expliqué Abdoulaye Diop.
Il a ajouté que le Mali entend continuer à développer de bonnes relations avec l’institution sous-régionale.
Agrégé des universités, originaire du Burkina Faso, le professeur Hamidou Boly représente la Cédéao au Mali depuis un peu plus de deux ans. À Bamako, sa silhouette est notamment familière à la presse et aux acteurs locaux du processus de paix. L’homme est connu pour son franc-parler.
Il n’a pas souhaité s’exprimer après la décision du gouvernement malien. En revanche, contacté par RFI, une source au cœur de l’institution sous-régionale a déclaré que son désormais ancien représentant au Mali avait toujours la confiance de sa hiérarchie.