Soumeylou Boubèye Maïga : «Ce qui est survenu le mardi 18 août dernier était pratiquement inévitable»

1 Sep 2020 - 13:00
1 Sep 2020 - 13:00
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Soumeylou Boubèye Maïga : «Ce qui est survenu le mardi 18 août dernier était pratiquement inévitable»
Mesures relatives à la réduction du train de vie de l’Etat
Dans une interview publiée, ce mardi 01 septembre, accordée au quotidien national L’Essor, l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, donne ses recettes pour une transition réussie au Mali. Inévitable. Selon le président de l'Alliance pour la Solidarité au Mali-Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP), on s’acheminait au Mali tout droit vers une « radicalisation encore plus dangereuse », de part et d’autre, entre le pouvoir et le Mouvement du 5-Juin. Toutes les réponses apportées à la crise depuis juin, a indiqué Soumeylou Boubèye Maïga, étaient à la fois « tardives et insuffisantes». «Je pense que ce qui est survenu le mardi 18 août dernier était pratiquement inévitable, parce que nous étions arrivés dans une situation d’impasse», a assuré l’ancien Premier ministre qui avait organisé l’élection présidentielle couronnée par la réélection d’IBK en 2018. Interrogé sur la durée et la direction de la transition, Soumeylou Boubèye Maïga donne des pistes de solution dignes d’un connaisseur des rouages de l’Etat. «En matière de transition politique, il faut être assez humble et se fixer des objectifs limités, mais importants pour le pays», conseille-t-il. Dans la situation actuelle, explique le Tigre, les questions fondamentales portent essentiellement sur l’architecture institutionnelle, la feuille de route et la durée de la transition. Pour l’architecture institutionnelle, Soumeylou Boubèye Maïga préconise un exécutif dirigé par un président et un Premier ministre civils comme le préconise la Cédéao. Mais, ajoute-t-il, les militaires doivent avoir une présence qui reflète le rôle qu’ils ont joué. A côté de l’exécutif, détaille Boubèye, il faut créer un Conseil national de transition qui sera l’organe législatif pour la période de la transition. Les recommandations du Dialogue national inclusif constituent, pour Boubèye, la feuille de route de la transition. Un an... un délai raisonnable «Les transitions réussies sur le continent ont généralement duré de 9 à 12 mois», affirme l’ancien Premier ministre. A l’entendre le délai d’un (1) an proposé par la Cédéao est raisonnable. Cependant, si les Maliens travaillent ensemble, « il n’est pas impensable que nous puissions avoir un glissement de quelques mois en raison de contingences liées notamment à la période des travaux agricoles qui correspond au troisième trimestre de l’année», a exposé Soumeylou Boubèye Maïga. Mamadou TOGOLA/Maliweb.net

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