Election de dimanche : La Sécurité se DÉPLOIE

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Elle a charge, après l”avoir escorté, de protéger le matériel de vote, notamment les urnes avant et après le scrutins, d”assurer la sécurité du personnel responsable et des assesseurs des bureaux de vote.

C”est un challenge d”importance pour les Forces de sécurité et l”Armée : la sécurisation des échéances électorales que notre pays s”apprête à vivre. Le ton a été donné depuis le démarrage du processus de retrait des cartes d”électeur. De façon, certes discrète, mais efficace, les forces de l”ordre, installées devant les différents centres de retrait, font preuve d”un professionnalisme de bon aloi. Affables et disciplinées, les policiers, gendarmes et gardes ajoutent à leur mission fondamentale de dissuasion et de protection, un rôle d”orientation et d”assistance des populations.

 "Il y a beaucoup de personnes qui ne savent pas comment s”y prendre, pour repérer leurs noms sur les fiches collées au mur. Lorsque nous constatons de tels cas, nous essayons de les aider à retrouver leurs noms et numéros d”identification, afin de leur permettre de retirer leurs cartes", confie un élève sous-officier de gendarmerie. Il s”apprêtait à aider trois conducteurs de pousse-pousse, complètement désorientés, venus retirer leurs cartes à la mairie de la Commune VI à Sogoniko.

Conscients des enjeux des échéances électorales et soucieux de maintenir la crédibilité démocratique de notre pays, les responsables de la sécurité multiplient, depuis plusieurs semaines déjà, des réunions au centre opérationnel installé au deuxième étage du département de la Sécurité intérieure et de la Protection civile sous le commandement du colonel de gendarmerie Tiefing Konaté. "Il est important que l”on définisse tous les aspects de la sécurité et qu”on prenne les dispositions nécessaires pour ce faire. Sachez que nous avons un rôle à la fois important et délicat dans le déroulement des rendez-vous électoraux. Il nous faut protéger le matériel de vote, notamment les urnes avant et après les scrutins.

Nous avons aussi en charge la sécurité des personnels responsables et assesseurs des bureaux de vote et le maintien de l”ordre partout à l”intérieur du pays. La vigilance est donc de mise. Des dispositions pratiques sont prises sur le terrain. Les forces de sécurité, renforcées au besoin dans certaines localités du pays, par l”armée, sont fin prêtes pour assurer cette délicate mission", souligne Sadio Gassama, le ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile. Crédibilité, transparence, ordre républicain, sont les maîtres -mots des consignes de sécurité données par le ministre et son cabinet pour le déroulement des élections.

"Les forces de sécurité appartiennent d”abord aux populations et la sécurité de nos frères et sœurs est notre principale raison d”être. Il faut que ceux ci nous soutiennent et nous facilitent l”exécution des dispositions sécuritaires. Nous sommes prêts matériellement et moralement à exécuter notre partition de façon efficace, dans le déroulement des élections", assure le ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile.

Les actions de sécurité, selon un officier supérieur, ont commencé depuis longtemps, partout à l”intérieur du pays, avec l”organisation de patrouilles de sécurisation des populations, la sécurisation des opérations préparatoires du scrutin. Notamment, l”escorte du matériel et des documents électoraux dans les localités du pays. Leur sécurisation est en cours. Et dès ce dimanche, la seconde phase de l”opération, sera enclenchée. Elle va consister à la sécurisation des opérations de vote, la protection des personnalités impliquées dans la gestion des élections et au besoin la protection, l”assistance et le secours aux citoyens.

Les fiefs électoraux, les sièges de la Cour constitutionnelle, de la Délégation générale aux élections et de la CENI, seront mis sous haute surveillance policière. Tous les éléments des forces de sécurité et de la protection civile, ainsi que ceux de l”armée seront mobilisés dimanche, pour sécuriser toutes les étapes des opérations de vote, avec la mise en place de dispositif de surveillance statique des centres, la couverture des opérations de dépouillement des bulletins de vote à la fermeture des bureaux, la sécurisation du transfert des procès verbaux de décompte des résultats entre les centres de dépouillement et les bureaux de centralisation, etc.

Toutes les opérations s”effectueront sous la responsabilité des commandants des forces implantées dans chaque région et le district de Bamako, ainsi que dans chaque préfecture et commune.

M. N. TRAORÉ

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