Sébastien Lecornu échappe à la censure, mais l'opposition maintient la pression

Ce sont 18 voix qui ont donc manqué pour faire tomber le gouvernement Lecornu. À la sortie de l'hémicycle, la patronne des députés Insoumis Mathilde Panot repart au combat : "Il s'en est donc fallu de peu pour que la motion déposée par les insoumis, des ultramarins, des communistes et des écologistes ne fasse tomber Lecornu et son gouvernement. Le Premier ministre Lecornu, comme le président Emmanuel Macron, sont en sursis et plus tôt que tard, le président de la République devra partir, nous redéposons donc une motion de destitution du président de la République aujourd'hui."

Motion de destitution à chaque fois rejetée par le bureau de l'Assemblée, mais qu'importe, les Insoumis maintiennent la pression. De leur côté, les élus du Rassemblement national promettent une bataille de tranchées sur le budget, le député Jean-Philippe Tanguy. "Nous, on va se battre, désormais, pour protéger les Français, se battre pied à pied, article par article, amendement par amendement sur le projet de loi de finances, sur le projet de loi de finances de la Sécurité sociale, pour évidemment supprimer toutes ces taxes, ces 19 milliards de taxes, pour proposer des baisses de dépenses dans la gabegie."

Des sourires retenus, mais des sourires quand même du côté de la Macronie. La présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, se réjouit de pouvoir commencer à travailler sur le budget. "Moi, je suis heureuse de voir qu'aujourd'hui, il y a une majorité à l'Assemblée nationale qui est dans cette logique-là, de travail, pour essayer de doter notre pays d'un budget. C'est tout ce qu'on attend de nous en ce moment et donc moi, je suis en tout cas raisonnablement optimiste."

Même message de Sébastien Lecornu, le Premier ministre qui est rentré à pied de l'Assemblée à Matignon et, sur le chemin, il se dit, lui aussi, au travail et satisfait que les débats puissent redémarrer.

Un reportage édité par Laetitia de Germon.

Source: https://www.radiofrance.fr/