Présidentielle 2007 : Mariko contre le parrainage

La nouvelle loi électorale votée par l’Assemblée nationale le lundi 14 août 2006 fait l’objet de plusieurs critiques. Après la levée des boucliers par les associations féminines qui ont dénoncé le rejet...

23 Août 2006 - 11:06
23 Août 2006 - 11:06
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La nouvelle loi électorale votée par l’Assemblée nationale le lundi 14 août 2006 fait l’objet de plusieurs critiques. Après la levée des boucliers par les associations féminines qui ont dénoncé le rejet d’une disposition favorable à la promotion de la femme sur la scène  politique, c’est aujourd’hui le tour de Oumar Mariko, Secrétaire général du parti

SADI, de dénoncer certaines dispositions de la nouvelle loi. En effet,  le leader de SADI n'est pas d'accord avec l’article 147 de cette loi qui dispose dans ses alinéas 2, 3, et 4 : "Chaque déclaration doit  recueillir la signature légalisée d’au moins dix (10) députés ou cinq (5) élus communaux dans chacune des régions et du District de Bamako. Un élu ne peut soutenir plus d’un candidat. Les modalités d’application du  soutien des candidats sont fixées par décret pris en conseil des Ministres".

Selon lui, cette disposition va créer plus de problèmes qu’elle n’en résolve.

Au cours d’une émission radiophonique diffusée par notre confrère de la radio Kayira, Dr Mariko a estimé que le Mali n’avait pas besoin d’une telle disposition pour limiter les candidatures à l’élection présidentielle, du moment que "la raison de la multitude des  candidatures à l’élection présidentielle de 2002 est connue". Le secrétaire général  du parti SADI est convaincu que la disposition qui institue le parrainage  des candidats à l’élection présidentielle va accentuer la corruption politique, parce que, selon lui : «certains députés et élus communaux  ne vont pas hésiter à vendre leur signature au plus offrant". Aussi, le Dr Mariko s'inquiète que cette disposition soit utilisée pour barrer la route à certaines candidatures qui ne seraient pas du goût des tenants  du pouvoir. Selon lui, pour des considérations de divergences politiques,  il ne sera pas facile à certains candidats d’avoir les signatures de 10 députés ou celles de 45 élus communaux, en raison de cinq par région  et dans le district de Bamako. Mieux, il a estimé que la disposition est antidémocratique, en ce sens que la loi fait des députés et des élus communaux des "censeurs des candidatures" à l’élection présidentielle.

Par ailleurs, Oumar Mariko a dénoncé la fixation de la caution de  candidature à 10 millions au lieu de cinq comme dans la précédente loi. 

"Désormais, seuls ceux qui ont l’argent pourront prétendre à la présidence de la

République", a-t-il déclaré. Pour préserver la bonne image de la démocratie malienne, Docteur Oumar Mariko a demandé au Président de la République de ne pas promulguer cette loi qui contient "des  dispositions antidémocratiques".

Assane Koné

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