Mohamed Attaher Halidou et Joliba TV NEWS dans le viseur de la HAC

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La Haute Autorité de la Communication ( HAC ) a constaté à travers le rapport produit par son Centre de Monitoring et de contrôle des médias que la Chaîne de télévision Joliba TV NEWS a diffusé un programme qui viole les dispositions de l’article 2 point 1 de la Loi n ° 2012-019 du 12 mars 2012 relative aux services privés de communication audiovisuelle . Ce manquement relevé amène la HAC à vous adresser la présente mise en demeure. L’émission « Editorial » du 30 septembre 2022 animée par Monsieur Mohamed Halidou ATTAHER comporte des manquements se manifestant par des propos diffamatoires et des accusations infondées concernant l’instance de régulation, la Haute Autorité de la Communication, l’état de la liberté d’expression au Mali et les autorités de la Transition.

En ce qui concerne la HAC , Le programme enjoint la HAC de « jouer son rôle et tout son rôle pour faire face aux multiples dérives sur les réseaux sociaux » . Il renforce son interpellation à l’adresse de la HAC en assurant « qu’il y a des moments où le silence est trahison. >> En ce qui concerne l’état de la liberté d’expression, S’agissant de la liberté d’expression au Mali, le programme stigmatise de manière virulente « le règne de la pensée unique » .

En ce qui concerne les autorités de la Transition, Le programme fait souvent usage d’expressions à forte connotation péjorative en parlant de l’action des autorités de la Transition . La Haute Autorité de la Communication s’est autosaisie le mercredi 05 octobre 2022 de l’examen de l’élément audiovisuel incriminé conformément à l’article 17 de l’Ordonnance n ° 2014-006 / P – RM du 21 janvier 2014 , modifiée , portant création de la Haute Autorité de la Communication et à l’article 18 alinéa 3 du Décret n ° 2016-0626 / P – RM du 25 août 2016 , déterminant les conditions de mise en œuvre des sanctions non pénales prononcées par la HAC . La HAC estime que le programme de Joliba TV NEWS diffusé à une période sensible comporte des allégations infondées et des passages diffamatoires. A ce titre, il viole l’éthique et la déontologie du métier de journalisme. Je vous demande par conséquent , de produire toute réponse à ces griefs que vous jugerez utile au plus tard le lundi 17 octobre 2022 , ou au cours de la rencontre que vous devrez avoir à la même date à 10 Heures avec la Commission de l’Ethique , de la Déontologie et du Contentieux de la Haute Autorité de la Communication à son siège . Dans l’attente, je vous prie d’agréer, Monsieur le Promoteur, l’expression de ma franche collaboration.

Fodié Touré, président de la HAC

NB:le Le titre est de la rédaction

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  1. DITATURE RAMPANTE
    L’une des principales chaînes d’information maliennes a été mise en demeure mercredi dans une lettre de la Haute autorité de communication (HAC) après des propos critiques contre la junte au pouvoir de l’un de ses journalistes vedettes.

    “L’émission Editorial du 30 septembre 2022 animée par M. Mohamed Halidou Attaher” sur la chaîne Joliba TV NEWS “comporte des manquements se manifestant par des propos diffamatoires et des accusations infondées concernant l’instance de régulation, la Haute autorité de la communication, l’état de la liberté d’expression au Mali et les autorités de la transition”, selon les termes de cette lettre signée par le président de la HAC, Fodié Touré.

    “L’intolérance prend de l’ampleur dans notre pays. La liberté d’expression est en danger, la démocratie avec. Nous sommes dans la dictature de la pensée unique”, avait notamment déclaré M. Halidou dans son éditorial qui suivait le retour triomphal du Premier ministre Abdoulaye Maiga de New York, où il avait prononcé un discours incendiaire contre la France et certains de ses voisins lors de l’Assemblée générale de l’ONU.

    “Pour l’instant, les colonels au pouvoir gouvernent avec l’opinion de la foule et la foule par définition ne réfléchit pas”, avait-il poursuivi.

    Il avait également enjoint la HAC “de jouer son rôle et tout son rôle pour faire face aux multiples dérives sur les réseaux sociaux”.

    En août, l’ONG Human Rights Watch avait dénoncé les “détentions et harcèlement de critiques présumés” depuis que les autorités militaires sont au pouvoir après deux coups d’Etat en 2020 et 2021.

    Elle avait recensé les différentes entraves à la liberté d’expression depuis que les militaires sont au pouvoir: expulsion de journalistes, suspension de délivrance des accréditations pour les correspondants étrangers, “harcèlement” par des “commentateurs en ligne” de critiques du pouvoir (…) disant que cette “répression des médias et les détentions de critiques ont eu un effet glaçant sur la vie politique et l’espace civique”.

    “Au Mali – on veut faire taire toutes les voix discordantes. C’est le tour du journaliste de Joliba TV Mohamed Attaher (…) En attendant le prochain – silence on étouffe!”, a réagi sur Twitter Baba Dakono, secrétaire exécutif du think-tank malien l’observatoire citoyen sur la gouvernance et la sécurité.

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