Centre hospitalo-universitaire du Point G : Le service de médecine nucléaire menacé de fermeture

Depuis un certain temps, le service de médecine nucléaire souffre de plusieurs maux. Il s'agit, entre autres, d'un manque de ressources humaines qualifiées, des règlements de compte entre agents et des cas de vol de la licence d'exploitation de la gamma caméra. Ce n'est pas tout. Un agent de ce même service  a été débauché pour  aller travailler au Gabon, au vu et au su de tout le monde. En effet, recruté en fin 2011 comme médecin généraliste avec compétence en médecine nucléaire, ce médecin; dont nous taisons le nom a quitté discrètement le Mali pour aller exercer au Gabon. Cela fait exactement deux mois que l'agent est en abandon de poste alors qu'il continue de bénéficier de son salaire, comme s'il était toujours en poste à Bamako. [caption id="attachment_86944" align="aligncenter" width="600"] L'hôpital du Point G[/caption] Ces pratiques ont joué sur le fonctionnement normal du service qui affiche déjà un manque de personnes qualifiées.  Si rien n'est fait dans les jours à venir le service risque de mettre la clé sous  le paillasson. Le ministre de la Santé, Soumana Makadji, est fortement interpellé pour   prendre des mesures urgentes afin que le droit des malades aux soins soit respecté. Ce service, logé dans l'enceinte du CHU du Point-G, est le seul  spécialisé dans  la prise en charge des cancers de la thyroïde et des tumeurs neuro-endocrines. Il  réalise aussi les images et les traitements utilisant des produits radioactifs.  Si ce service ferme, les malades seront obligés d'aller faire leurs examens en Tunisie où ils coûteront beaucoup plus chers qu'au Mali.  Alors qu'en temps normal, ce genre de traitement coûte 30 000 F CFA. Il urge que les responsables sanitaires pensent à dissocier le service de  la radiologie de celui  de la médecine nucléaire. En tout état de cause, la radiologie est une discipline médicale à visée diagnostique et thérapeutique alors que la médecine nucléaire est une discipline classée dans le groupe des sciences fondamentales associées généralement à la biophysique. La séparation de ces deux services permettra, selon les spécialistes de donner un souffle nouveau dans la prise en charge des malades.                                                                                                                Ramata TEMBELY