Agression d’un député : Le cercle de Niono proteste

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Une semaine après l’incident, ceux qui ont envoyé l’honorable Amadou Araba Doumba à Bagadadji ont manifesté ce vendredi 23 novembre 2018 dans la Capitale du riz pour exprimer leur colère à l’initiative de la jeunesse du cercle de Niono.

Des élus, maires et conseillers communaux toutes colorations politiques confondues, des responsables locaux et nationaux du parti Sadi étaient parmi les manifestants. Il est bien à savoir qu’Amadou Araba est élu du parti révolutionnaire, Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi) dont il est le secrétaire à la communication du bureau politique. A 9 h, la foule déterminée a pris d’assaut la place de la jeunesse. Après le grand rassemblement, elle s’est dirigée vers la préfecture pour y remettre leur déclaration.

Les manifestants chantaient des slogans hostiles au gouvernement  tortionnaire de Soumeylou Boubèye Maïga, régime despotique d’IBK : “Plus jamais ça!”, “Vive Niono”, “Un élu n’est pas un citoyen ordinaire”. Pour eux, c’est toute la nation malienne qui a été frappée, son drapeau ensanglanté.

Un rappel a été fait sur le cas du 3e adjoint au maire de Diabaly au cours du mandat 2004-2009 qui été frappé par agent de la garde nationale au Tribunal de Niono. Il a eu aussi le cas de l’honorable Mamadou Guindo dans l’enceinte de la Radio Kayira VII de Niono au cours du mandat 2007-2012 qui portait l’insigne des députés tout comme Amadou Araba Doumbia le 16 novembre 2018 sur l’Esplanade de la Bourse du travail. La population de Niono n’a fait de considération politique dans cette affaire.

Selon des manifestants, “pour pouvoir enterrer la lutte démocratique, il faut faire taire la Sadi, c’est ce qui justifie le choix des despotes qui dirigent”. La réussite de cette grande  marche démontre que les Maliens peuvent se retrouver autour des grandes questions sur la nation et démontre une grande prise de conscience des paysans sur leur situation de classe exploitée en défendant ceux qui portent haut leurs préoccupations.

Daouda Z. Kané

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