Réflexion et engagement pour l’égalité de genre : Les « APREM de l’OGM » accueillent Mme Rose Bouzaid
L’Observatoire du Genre au Mali (OGM) a reçu, le 4 octobre 2025, comme invitée d’honneur à son espace d’échanges et de partage d’expériences, «Les APREM de l’OGM» Mme Rose Bouzaid.

C’était à son siège à l’immeuble Babemba sous la présidence de la Présidente de son Conseil d’administration, Mme Oumou Sall Seck.
À travers ce rendez-vous, l’Observatoire du Genre au Mali réaffirme son engagement à contribuer activement au débat public et à la sensibilisation sur les questions d’égalité de genre, convaincu que le changement durable naît du dialogue, du partage d’expériences et de l’action collective. L’ont auréolé de leur présence plusieurs personnalités telles que les anciennes ministres de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Maïga Sina Damba et Sangaré Oumou Ba, des membres du Conseil National de Transition. Y étaient également présents des invités comme Halima Togola, comédienne et militante reconnue pour les droits des femmes, Dr Mamadou Kéita, Président de l’Association Mali Start-Up et Bréhima Goro, Représentant du Directeur du Centre national de documentation et d’information sur la femme et l’enfant (CNDIFE).
Dans son mot d’ouverture, Mme Oumou Sall Seck a salué la présence de figures emblématiques de la promotion du genre au Mali et exprimé sa gratitude à Mme Rose Bouzaid pour son engagement constant et sa disponibilité à partager son expérience.
Parcours personnel et professionnel, engagement
Spécialiste du genre, femme leader et Présidente de l’Association La Vie en Rose, Mme Rose Bouzaid a pris la parole dans une atmosphère conviviale pour exposer le thème « Parcours, défis et perspectives sur le genre au Mali ». Elle a parlé de son parcours personnel et professionnel et son engagement pour l’émancipation des femmes et la promotion de l’égalité de genre au Mali.
Elle a rappelé les défis persistants auxquels les femmes sont confrontées, tout en soulignant les avancées notables obtenues grâce à la mobilisation collective. Mme Rose Bouzaid a cité l’adoption de la Politique nationale du genre et de la Loi n°2015-052, la création des Maisons des femmes et l’enfant, les Centres d’auto-promotion pour les femmes, l’adhésion du Mali à plusieurs Conventions internationales relatives aux femmes, la mise en place du Fonds d’appui à l’autonomisation de la femme et de l’enfant (Fafe). « Le FAFE est un programme qui lutte pour la promotion, de l’épanouissement, l’autonomisation de la femme et la réinsertion socio-économique des jeunes en situation de difficulté », a-t-elle souligné.
Elle a rappelé les différentes formes de violences basées sur le genre (VGB) et appelé à une protection des filles. Elle a surtout insisté sur la nécessité de construire un leadership inclusif et une société fondée sur l’égalité des chances. « Les femmes font face à des marginalisations qui commencent depuis la famille, les mariages précoces des enfants… dont la solution serait d’organiser les séances de coaching et mentorat, d’autonomiser les femmes, investir les programmes d’émancipation des femmes, miser sur l’entreprenariat féminin et une vraie sororité entre les femmes », a-t-elle précisé.
Mme Rose Bouzaid a conclu par le rôle crucial qu’occupe la femme dans la lutte contre les conflits et pour la stabilité du pays. « La femme est un pilier du développement d’un pays car elle est l’élément de la pacification du pays ».
Échanges riches… et constructifs
L’exposé a été suivi d’échanges riches et constructifs, marqués par des interventions pertinentes et des propositions innovantes.
La diversité et la qualité des participantes et participants- représentants institutionnels, leaders associatifs, militants et jeunes engagés- ont été unanimement saluées, reflétant la vitalité de la société civile malienne autour des enjeux d’égalité.
Présidente du Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires (RFAMP), Mme Maïga Sina Damba est revenue sur la Politique nationale du genre, la Loi n°2015-052 et le Fafe. Plusieurs préoccupations sont prises en compte, selon elle, dans les recommandations des états généraux sur la femme et l’enfant. Mme Maïga Sina Damba a salué la tenue de cette rencontre. « Je suis très contente de voir que tous les visages sont des jeunes », s’est-elle réjouie.
Très honorée d’être présente à ce rendez-vous, Mme Sangaré Oumou Ba a déclaré que Mme Oumou Sall est une référence. Elle a appelé les jeunes filles à apprendre et s’informer.
À en croire Bréhima Goro, au nom du Directeur du Centre national de documentation et d’information sur la femme et l’enfant (CNDIFE), « nous avons besoin d’équité que d’égalité ». Il appelle les jeunes filles à se documenter, s’informer et à se cultiver et à appuyer les recherches. Le CNDIFE, a-t-il noté, dispose des documents de référence. Pour Mme Alima Togola, la sensibilisation, c’est de dire aux femmes qu’elles peuvent se peuvent sze faire une place au soleil par l’autonomisation. Elle déplore le fait qu’on parle des femmes sans les femmes dans un langage inaccessible et plaide pour une réorientation du débat sur l’égalité. La comédienne se dit très préoccupée par la situation des jeunes filles sur les réseaux sociaux.
Le Président de l’Association Mali Start-Up, Dr Mamadou Kéita, a estimé que le combat est très compliqué. Il a cité plusieurs appuis qu’il apporte aux jeunes filles, afin qu’elles puissent émerger dans le domaine des innovations. Selon lui, l’autonomisation des femmes doit prévaloir.
Par Rokia Coulibaly
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