La ville de Koulikoro a servi de cadre, le 20 novembre 2020, à la célébration de la 31ème édition de la Journée Mondiale de l’enfance, sous la présidence de Mme le Ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Bouaré Bintou Founé Samaké, en présence de Mme Sylvie FOUET, représentante de l’UNICEF au Mali, des personnalités de la capitale de Méguétan, des enfants du Mali. Le thème international pour la circonstance est : « Pour offrir un avenir meilleur à chaque enfant» et la thématique nationale retenue : « Protection des droits de l’enfant en période de crise: une responsabilité partagée». Cette journée est l’occasion pour les enfants de faire entendre leurs voix à travers diverses plateformes.
Mme Bouaré a d’emblée annoncé que cette célébration intervient dans un contexte marqué par deux dates importantes: le 21ème anniversaire de l’entrée en vigueur, le 19 novembre 1999, de la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant (CADBE) et les soixante ans de la coopération entre le Mali et l’UNICEF. Le thème de la protection des enfants, dit Bintou Founé Samaké, interpelle et engage l’ensemble des acteurs, au respect des engagements contenus dans les instruments juridiques internationaux auxquels notre pays a souscrit, notamment la CDE. Il s’agit, indique le ministre Samaké, d’aider à construire un Mali où tous les enfants jouissent de leurs droits : le droit à l’éducation, le droit à la santé, le droit à la protection et à la participation, et surtout de mettre tous les enfants à l’abri de tout préjudice en leur permettant de développer leur potentiel.
La lutte en faveur de la protection des enfants, a souligné le ministre, a vu des actes politiques posés par les autorités à travers l’adoption de plusieurs mesures comme le renforcement du cadre juridique et politique; la signature des Accords de coopération en matière de lutte contre la traite des enfants ; l’adoption de la Loi n°01-081 du 24 août 2001 portant sur la minorité pénale; l’institution de juridictions pour mineurs; le développement et la mise en œuvre des projets et programmes; l’élaboration d’outils en matière de protection de l’enfance; le Programme de Développement pour l’Autonomisation de la Femme, de la Famille et de l’épanouissement de l’Enfant 2020-2024 (PRODAFFE I); la mise en place de cadres de concertation; le processus en cours pour la mise en place d’une ligne verte d’assistance aux enfants. Malgré tout, a fait savoir Bouaré Bintou Founé Samaké, des défis restent à relever. Il s’agit d’agir en synergie avec tous les acteurs, y compris les enfants eux-mêmes.
Cette journée, déclare Mme Sylvie Fouet, permet de rassembler autour d’une cause commune, de réaliser les objectifs de développement durable et mettre en œuvre la Convention relative aux droits de l’enfant. Et pour ce faire, a-t-elle dit, les décideurs doivent commencer par écouter les enfants et les jeunes et les associer à la prise de décisions. L’UNICEF appelle les pays à mener une action mondiale pour veiller à ce que tous les enfants suivent un enseignement en réduisant la fracture numérique; garantir à chaque enfant l’accès aux services de santé et de nutrition ainsi qu’à des vaccins abordables; soutenir et protéger la santé mentale des enfants/jeunes et mettre un terme aux abus, à la violence liée au genre et à la négligence dont les enfants sont victimes; améliorer l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène et lutter contre la dégradation de l’environnement et les changements climatiques ; mettre fin à l’augmentation de la pauvreté touchant les enfants et garantir un relèvement qui n’exclut personne ; redoubler d’efforts pour protéger et aider les enfants et les familles confrontés à un conflit, une catastrophe ou en situation de déplacement.
Hadama B. Fofana