Chroniques de l’I.f.m d’Adjel-Hoc Espoirs et Regrets : Un témoignage réel sur la crise au nord du Mali

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L’ancien directeur général de l’Institut de formation des maîtres d’Adjel-Hoc et de Kati, Adama Yah Samaké, a présenté au public son livre intitulé : «Chroniques de l’ I.f.m d’Adjel-Hoc- Espoirs et Regrets». C’était le jeudi 17 novembre 2023 dans la salle de réunion de l’IFM  en présence de sa famille, ses élèves, collègues et collaborateurs, l’actuel premier responsable de l’institut, le représentant du préfet de Kati, la directrice adjointe de l’académie d’enseignement de Kati et de la promotrice de la Maison d’édition Figuira.

Edité par Figuira éditions, ce livre «Chroniques de l’ I.f.m d’Adjel-Hoc- Espoirs et Regrets», de notre chevronné enseignant à la retraite est un récit de 102 pages subdivisé en six chapitres. A travers cette publication, ce soldat de la craie, Adama Yah Samaké, ancien directeur de l’Institut de formation des maîtres d’Adjel-Hoc et de Kati, relate son parcours avec son personnel enseignant et ses élèves-maîtres au milieu du sable du désert, au début de la crise dans le nord du Mali, notamment en mars 2008 puis en janvier 2012. Chaque chapitre de la publication immortalise cette dure épreuve surmontée par notre Médaillé du Mérite National avec Effigie Abeille. Plusieurs thématiques portent sur le quotidien du Malien, depuis le début de cette crise imposée à notre pays par des séparatistes et leurs alliés terroristes : l’angoisse, le retour de la violence, le sens du devoir bien accompli, l’humanitaire chez le militaire, la note de l’espoir, etc.

Préfacé par le regretté  directeur de cabinet du président de la transition, Oumar Traoré, le livre est dédié à tous les enseignants et élèves-maîtres de l’institut de formation des maîtres d’Adjel-Hoc, ainsi que l’ensemble des victimes civiles et militaires de la crise au Mali.

Selon l’auteur, le livre dément des narratifs de la situation au moment des faits et donne du courage aux autres de décrire leur parcours, pour inspirer la génération future. «Croyant qu’il s’agissait-là d’un exercice militaire de tirs, j’ouvris la porte de mon appartement. Ce que je vis alors glaça le sang dans mes veines : le camp militaire voisin subissait une première attaque menée par des assaillants inconnus, le 26 janvier 2012 vers 5 heures du matin. Ne sachant que faire, j’ai pris mon téléphone pour informer mes supérieurs à Kidal (…) ».

Justifiant le titre de son œuvre, Adama Yah Samaké fait savoir qu’au-delà du regret, l’ouverture de ce joyau architectural, l’Institut de formation des maîtres d’Adjel-Hoc, avant sa destruction sous l’effet des attaques, avait donné l’espoir à la population de cette ville éloignée de Bamako de quelque 1 650 km. «Si le village, avant l’arrivée des élèves-maîtres menait une vie monotone, avec l’ouverture de l’IFM, il connaissait peu à peu un essor économique remarquable. Avec l’inauguration de l’ I.f.m, le village sortit peu à peu de sa monotonie pour devenir beaucoup plus animé. On assistait à une révolution des affaires de commerce (…) », a-t-il avancé.

Remerciements et témoignages

La cérémonie de présentation du livre a été magnifiée par des mots de remerciements et des témoignages, la lecture de quelques extraits du livre par les élèves-maîtres de l’I.f.m de Kati, la présentation d’une rubrique dénommée ‘’Note du lecteur’’ et enfin des séries de questions-réponses. «Le thème de ce livre est interpellateur compte-tenu de tout ce que le Mali a connu ces derniers temps. Surtout, sa parution a lieu à seulement 72 heures de la reprise de la ville de Kidal par nos vaillants militaires. Donc, l’espoir tant gardé par notre auteur est définitivement réel maintenant. Pour la construction de l’édifice national, chacun à son niveau est appelé à contribuer comme l’a fait Adama Yah Samaké», a déclaré Mamadou Dembélé, représentant du Préfet de Kati.

Boubacar I Diarra

Qui est l’auteur ?

Né à Tinkélé (Ouelessebougou), Adama Yah Samaké étudia à l’Institut Pédagogique d’Enseignement Général (Ipeg) de Kayes (1977-1979). Il enseigna au premier cycle de Ségala (Kayes), puis celui de Samė (Kayes) enfin celui de Daoudabougou (Bamako). Après avoir fini avec l’Ecole Normale Supérieure de Bamako 1994-1998 (Ensup-section philo-psycho-peda), il prit service à l’Institut de Formation des Maitres (I.f.m) de Mopti – Sévaré (1999-2007) en tant que professeur de psychopédagogie. Il ouvrit l’Institut de Formation des Maitres (I.f.m) d’Adjel-hoc en 2007. Dans sa fonction de Directeur de cet Institut, il vivra avec les professeurs, les élèves-maîtres quatre attaques dirigées contre le Camp militaire situé à côté de l’ I.f.m. Il arriva à acheminer ses élèves-maîtres et son personnel d’Adjel-hoc à Gao, tous sains et saufs. Médaillé en 2019, il est affecté à Kati comme Directeur général à la même année avant d’être admis à la retraite en janvier 2023.

 

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2 COMMENTAIRES

  1. «Si le village, avant l’arrivée des élèves-maîtres menait une vie monotone, avec l’ouverture de l’IFM, il connaissait peu à peu un essor économique remarquable. Avec l’inauguration de l’ I.f.m, le village sortit peu à peu de sa monotonie pour devenir beaucoup plus animé. On assistait à une révolution des affaires de commerce (…) »
    D’ACCORD AVEC VOUS! TOUT LE NORD DU MALI EST SOUS-PEUPLE. AVEC LE RETOUR DE L’ARMEE, SEPERONS QUE LA POPULATION SUIVRA- EN GRAND NOMBRE SURTOUT.

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