Genre : Agora du genre sur les masculinités positives : Défis et opportunités pour les peuples du Sahel

L’organisation de la « Rentrée Académique du Genre en Afrique (RAGA)» est une initiative conjointe de la MISAHEL et du Groupe du Développement de l’Afrique (GDA) – Académie Globale Africaine du Genre en Afrique (AGGA) dans le cadre de leur partenariat stratégique en vue de promouvoir les initiatives, politiques, programmes et projets de l’Union africaine pour l’atteinte de l’Agenda 2063 et la mise en œuvre de la stratégie Genre de la MISAHEL ont organisé la première session d’Agora du genre sous le Thème : « l'Afrique et les masculinités positives : Défis et opportunités pour les peuples du Sahel » , ce mardi 29 juillet 2025 au siège de la maison de l’Afrique.
Cette première session d’Agora du genre est de vulgariser les masculinités positives en Afrique et contribuer à faire émerger des idées novatrices en vue de faciliter les actions collectives en faveur des masculinités positives à tous les niveaux y compris au sein des communautés africaines. En faisant connaitre la notion de masculinités positives (genèse, principes, pertinence) à un large public en Afrique et au Sahel ; promouvoir les masculinités positives dans les pays d’Afrique mettant en lumière les enjeux, les défis et les opportunités qu’elles représentent pour les décideurs et les peuples ; informer et sensibiliser sur les conventions, les politiques, et lois régionales et nationales en faveur de la masculinité positive. « Je propose : « Informer et sensibiliser sur les conventions régionales, les politiques et lois nationales en faveur de la masculinité positive ;partager les expériences et les exemples de bonnes pratiques en matière de masculinités positives ; Favoriser l’implication des médias traditionnels et digitaux sur les questions des masculinités en Afrique et au Sahel et enfin faire des plaidoyers auprès des gouvernements, institutions régionales pour inclure les masculinités positives dans les stratégies de développement durable et de réduction des inégalités.
Au cours de l’Agora du genre des présentations ont été faites sur la promotion du genre aux approches et principes ; des cas pratique de masculinités positives en matière de paix, de santé, d’éducation, de VBG etc. ; Enjeux, défis et perspectives des masculinités positives en Afrique et enfin les conventions, politiques et lois régionales et nationales sur les masculinités positives en Afrique et au Mali.
Pour le Chef par intérim de la MISAHEL, M. Fulgence ZENETH, cette session d’Agora du genre fait suite aux recommandations principales de la 1ère RAGA 2025, car il a été instauré par la MISAHEL et le Groupe du Développement de l’Afrique (GDA) - Académie Globale Africaine du Genre en Afrique (AGGA), une série d’évènements mensuels dénommée : « AGORA DU GENRE » tout au long de l’année 2025 car l’idée est de maintenir un cadre permanent d’échanges entre les intellectuels, décideurs, universitaires, acteurs de la société civile évoluant sur les questions de Genre au Sahel, en Afrique et dans le Monde.
En croire M Kassoum Coulibaly, président du Groupe du Développement de l’Afrique (GDA) – Académie Globale Africaine du Genre en Afrique (AGGA), la masculinité positive vise à transformer les normes de genre pour promouvoir l'égalité et lutter contre les violences basées sur le genre. Elle encourage les hommes à adopter des comportements respectueux, à partager les responsabilités familiales et à s'engager dans la lutte contre les discriminations envers les femmes et les filles. Au Mali, comme dans de nombreuses sociétés, les normes de masculinité traditionnelles peuvent être restrictives et favoriser des comportements violents ou discriminatoires envers les femmes. Ces normes contribuent à la prévalence des violences basées sur le genre, notamment les violences conjugales et les mutilations génitales féminines. Ces normes renforcent également les inégalités de genre dans divers domaines, tels que l'éducation, l'emploi et la participation politique. La masculinité positive met l'accent sur l'égalité entre les hommes et les femmes, reconnaissant que les hommes et les femmes ont les mêmes droits et responsabilités. Elle encourage les hommes à partager les responsabilités familiales, notamment en matière de garde d'enfants et de tâches ménagères. Elle promeut des comportements non violents, respectueux et empathiques envers les femmes et les autres hommes. En conclusion, la masculinité positive au Mali est un mouvement en pleine expansion qui vise à transformer les normes de genre pour construire une société plus juste et égalitaire.
Enfin, Youssouf Bagayoko , Conseiller Technique chargé de la promotion du genre au Ministre malienne de la Promotion de la femme, de l'Enfant et de la Famille dira que la masculinité positive est un concept nouveau mais un contenu ancien pour réveiller les consciences des femmes et des hommes ; des filles et garçons qu’on aille loin pour la paix et le développement durable pour la promotion du genre.
Les leçons apprises à la fin de l’Agora Les masculinités : construction identitaire qui peut changer. Elles sont historiques, plurielles, conflictuelles et inégales ; Masculinité et violence ne sont pas de synonymes. Les hommes subissent aussi les conséquences du patriarcat et ils peuvent repenser l'idée d'être associés à la violence ; Les hommes font partie du problème et de la solution : Les hommes, les femmes et les familles peuvent gagner beaucoup à travers des masculinités positives ; Les hommes sont à la fois des alliés et des co-bénéficiaires de l'EFH, il faut les motiver à voir les avantages d'être des alliés et il faut situer toute initiative dans le cadre de l'EFH.
Bokoum Abdoul Momini/maliweb.net
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