Journée mondiale de la fille : L’harmonisation de l’âge du mariage en débat

Lors de son plaidoyer, le directeur-pays de Plan International, Jackson Acha Atam a fortement insisté sur le mariage des enfants, plus particulièrement celui des filles. Il a invité le gouvernement à « adopter et appliquer une loi fixant l’âge du mariage à 18 ans pour les filles et les garçons ».

Il a aussi sollicité l’Etat malien à investir dans des programmes visant à lutter contre les croyances, pratiques et normes de la société malienne qui favorisent et intensifient le mariage de la fille avant ses 18 ans. Il n’a pas oublié les filles dans des situations de conflits et d’urgence climatique : « Qu’elles connaissent leurs droits et aient accès aux services dont elles ont besoin », a-t-il souhaité.

L’harmonisation de l’âge de mariage de la fille et du garçon est un débat récurent, ont fait savoir le chargé de programme à la DNPFEF, Housseini Ouologuem et Ramata Coulibaly directrice-Pays de l’Ong Terre Des Hommes-Suisse. La question a été prise en compte par les recommandations des états généraux de la Femme au Mali, pour Ramata Coulibaly et le projet de loi sur la protection de l’Enfant, selon M. Ouologuem.

A en croire Housseini Ouologuem, le blocage se trouve à l’endroit des leaders religieux. C’est leur refus qui bloque le projet de fixer l’âge de mariage à 18 ans par la loi. « Je pense que nous avons manqué de leadership féminin », regrette Ramata Coulibaly. Sur 10 mariages, trois sont des mariages de filles en moins de 18 ans, sans la majorité, a fait savoir le directeur-Pays Plan-Mali.

Les activités de Plan International en lien avec la journée international de la fille continuent tout le mois d’octobre. Avec deux thèmes, à savoir : « la fille que je suis, le changement que je mène : les filles en première ligne de la crise », sur le plan international et : « Situation de crise et mariage d’enfants : impacts et perspectives », pour le niveau national.

Koureichy Cissé