Mali : le gouvernement sursoit à l’adoption de l’avant-projet de loi sur la VBG

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La pression  exercée par les associations  religieuses ont  finalement eu raison sur les autorités de la transition dans leur tentative d’adopter un projet de loi sur la violence basée sur le genre. Le jeudi 31 décembre, le gouvernement a  décidé d’abandonner le projet de loi.

C’est une nouvelle victoire  pour les partisans  du non adoption d’une loi condamnant les violences basées sur le genre.  Après  les menaces du Chérif Bouyé Haïdara de Nioro du Sahel contre la Ministre chargée de la promotion de la femme, le gouvernement Malien a  renoncé à faire adopter un texte  sur la violence basée sur le genre.  Sans  faire une déclaration officielle, le premier ministre Moctar Ouane a  envoyé le ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant de la famille  au siège du Haut conseil islamique du Mali, le jeudi 31 décembre dernier, pour porter le message d’abandon du projet de loi de la violence basée sur le genre. L’information a été confirmée par le bureau du HCIM. «  Le ministre nous a informés qu’après avoir consulté le premier ministre qu’elle a décidé d’abandonner tout soutien à ce projet de loi sur les VBG », annonce  le secrétaire général du HCIM, Mamadou Diamoutani.

Il nous revient que le ministre de la promotion de la femme chargée de conduire le processus d’adoption de la dite loi n’aurait pas bénéficié le soutien du chef du gouvernement. Celui-ci aurait  justifié son refus de soutenir cette loi par le fait qu’il a beaucoup  de dossiers courants à traiter,  et ne serait pas  en mesure maintenant de faire à face  à la polémique  que l’adoption d’une telle loi peut susciter. Le HCIM, de son côté, a salué la décision du gouvernement, mais ne semble pas renoncé à  poursuivre ses travaux d’enquête sur cette loi. « La commission mise en place  poursuivra avec ses travaux afin d’examiner article par article ce projet de loi », prévient  Mamadou Diamoutani, ajoutant que le HCIM  restera vigilant afin que ce texte ne revient pas sous d’autres formes au Mali.

Les associations musulmanes  soupçonnent des organisations de la société civile féministe de travailler en connivence avec les lobbys  de l’extérieur pour aboutir ce projet de loi.  « Nous savons que ce sont certaines organisations féministe nationales qui font le plaidoyer », affirme le secrétaire du HCIM. Certaines voix s’élèvent au sein du HCIM pour dénoncer ces organisation féministes, et estiment que ce sont les mêmes organisations qui ont porté plainte contre le gouvernement du Mali à la CEDEAO parce qu’il tarde à voter une loi réprimant la pratique de l’excision.  Les leaders de la communauté musulmane du Mali  reprochent à cette loi de vouloir faire la promotion de l’homosexualité, d’autoriser le partage équitable de l’héritage entre la fille et le garçon en cas de décès des parents ou bien de réduire le pouvoir de l’homme dans la famille…  Toute chose qui, selon certains, va à l’encontre des principes de l’islam.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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6 COMMENTAIRES

  1. Ce Cherif de Nioro du Sahel a plus de 30 femmes qui sont toutes ses esclaves sexuelles alors lui ne va jamais liberer la femme et nous sommes tres surpris de voir des laches sur maliweb fuir la discussion et aussi le gouvernement abandonner la noble lutte pour un meilleur future social et developpemental pour la femme et la fille Maliennes.

    • Kinguiranke tu es l’aman d’un homme qui te penetre par derrière ou tu es le copain d’un homme que tu penetre par derrière ? bon ce projet de loi ne passera pas au pays de Soundiata, de Babemba, de Modibo Keita, de fihroun etc…… Tu peux aller dans les pays où ça se pratique en toute légalité.Les femmes du Mali n’ont pas toutes trouvé de maris

  2. Quand on n’est pas courageux,on arrête de faire la politique.
    EXERCER UNE FONCTION MINISTERIELLE,C’EST FAIRE LA POLITIQUE.
    Seule la FORCE DE LA CONVICTION permet de faire des réformes courageuses et de les assumer.
    Elle permet d’affronter des forces qui pensent être capables d’empecher la réalisation de la reforme proposée.
    ON DOIT POUVOIR AFFRONTER LES RELIGIEUX AFIN QU’ILS COMPRENNENT QUE LA DEMOCRATIE, C’EST LE POUVOIR DE LA MAJORITÉ.
    En 2009,une majorité de deputés a voté á une majorité écrasante pour la réforme du code du mariage.
    Pour sa ratification une meute d’extremisme religieux est montée á KOULOUBA.
    LA NON RATIFICATION DU CODE A SIGNIFIÉ LA VICTOIRE DE LA RUE SUR LA SOUVERAINETÉ DE LA REPRESENTATION NATIONALE.
    Depuis ces gens lá pensent qu’ils sont puissants.
    En démocratie,la règle c’est manifester son mécontentement avant le vote des député.
    Après le vote,C’EST LA LOI DE LA MAJORITÉ QUI S’IMPOSE.
    Donc la legitimité de la force doit s’imposer contre toute manifestation.
    Le chef de gouvernement, en retirant le texte,a revelé son manque de conviction dans la conduite des affaires.
    MIEUX VAUT NE PAS PROPOSER LE TEXTE QUE DE LE RETIRER.
    Quand on le propose, on doit avoir le courage d’aller au bout.
    Depuis 2002 la conviction ne s’exerce pas au sommet de l’Etat.
    Ça encourage l’emergence des forces obscures comme les religieux.
    Un homme de conviction au sommet de l’Etat mettra fin aux agissements des forces obscures.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

  3. Le gouvernement fuyant, il faudra pourtant trancher ce dossier une fois pour toute. Qu’avons nous dans le projet de loi? Tous les points cites dans ce projet de loi sont ils en contradictions avec nos moeurs? Il serait urgent de discuter avec l’ensemble des confessions religieuses, la sociétés civiles et les parties politiques pour clarifier cette situation. Certaines pratiques sont inacceptables, intolerables et nous devons légiférer pour mettre fin a ces pratiques. Dans d’autres cieux se sont les intellectuelles qui prennent le devant mais chez nous, C’est toujours ….., pauvre Mali.

  4. Mark of loser men exist where gender based violence is tolerated. To witness religious heads
    support gender based violence or/ plus prohibition of laws forbidding gender based violence is clearest of evidence those religions are not fit for Negroid people to follow. Only stupidity would lead some to do so.
    Despite being in presence of intelligent females my thinking for decades have been males out think females in way beneficial to all. It is clear men against gender violence law do not possess that much intelligence plus want to maintain same social conditions that keep Mali living conditions as whole much like living conditions in developed world 250 years ago. That is genocidal. Stupid is what stupid do.
    Being there is no law prohibiting gender violence are females allowed to defend themselves using lethal force by way of weapon or poisoning or contracting assassin to injure or kill those who subject them to gender violence?
    This is more evidence of clergy not leaving to young Malians better Mali as oppose to Mali left to them. Sometimes it seem Malians would be much better off if foreign religion boot licking clergy was on deserted island far from Mali plus Africa as whole.
    That decision against gender based violence law is sickening to a man who like Negroid people.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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