Démission du Saint-cyrien putschiste : Le Général Sinko bientôt aux arrêts de rigueur

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Depuis bientôt deux semaines, la lettre de démission du Général Moussa Sinko Coulibaly des effectifs de l’armée malienne, ayant fait le buzz sur les réseaux sociaux, caracole en tête de l’actualité nationale. Faisant feu de tout bois, l’ancien ministre de l’Administration territoriale du président par intérim, Pr Dioncounda Traoré, et du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, non moins désormais ex-directeur général de l’Ecole de maintien de la paix, enfreignant toutes les règles, dénonce ce qu’il qualifie de dérives du régime IBK dont il a contribué à installer et dont il fut un des hommes-clés. C’est pourquoi, le citoyen lambda se pose des questions : pourquoi une si soudaine démission ? Pourquoi a-t-il choisi maintenant et pas plutôt ?

Le Général Moussa Sinko Coulibaly est un officier de valeur, sur papier en tout cas, car ayant fait une des écoles militaires la plus prestigieuse,  Saint-Cyr. Propulsé au-devant de la scène après le coup d’Etat de mars 2012 et dont nous vivons encore les séquelles, il avait occupé le poste très stratégique de directeur de Cabinet du chef de l’ex-junte militaire. A ce titre, l’officier supérieur était au cœur du système. Pourtant, il a réussi à échapper à tout tandis que ses anciens camarades, le Général Amadou Haya Sanogo en tête, croupissent en prison.

Devenu ministre de l’Administration territoriale, il est devenu l’un des hommes le plus puissant du Mali en 2012 car c’est lui qui a en charge d’organiser les élections générales de 2013. Il tente un coup de force pour faire élire le président IBK dès le premier tour du scrutin. Face au tollé général, il s’est ravisé à organiser un second tour qui consacre le plébiscite d’IBK. Ce dernier le lui reconnait en le reconduisant à la tête du ministère de l’Administration territoriale. C’est dire que le Général Moussa Sinko Coulibaly n’est pas exempt de tout compte à l’heure du bilan du président IBK.

D’après un spécialiste des questions militaires, le Général Moussa Sinko Coulibaly peut effectivement adresser une lettre de démission au chef suprême des armées qui est le président de la République. La même source précise que le président IBK peut refuser cette démission en évoquant la situation sécuritaire du pays. Si cette hypothèse se confirmait, le Général reste dans le statut général des militaires. Conséquence de sa sortie : il s’expose aux arrêts de rigueur. Première erreur fatale du Général Moussa Sinko Coulibaly.

Notre spécialiste de poursuivre que même si le chef suprême des armées venait à accepter cette démission qui, il faut aussi le reconnaitre est un droit, le Général Moussa Sinko Coulibaly a pris la parole et s’est attaqué à son chef hiérarchique avant même la signature du décret qui le radie des effectifs de l’armée malienne. Deuxième erreur du Général.

Ensuite, le lieu choisi : l’école de maintien de la paix de Bamako dont il était le directeur général jusqu’à l’annonce de sa démission. C’est dans les locaux de cette prestigieuse école que le Général Moussa Sinko Coulibaly a reçu les journalistes. C’est dans ces mêmes locaux qu’il a dégainé contre le chef suprême des armées. Troisième erreur du Général.

En raison de cet éclairage, nous sommes en droit de comprendre que le Général Moussa Sinko Coulibaly ne pourra pas faire mieux que le Président IBK dont il appartient au système. Cependant, le vin est tiré. Il lui appartiendra de le lire jusqu’à la lie.

Diakaridia YOSSI

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8 COMMENTAIRES

  1. C general qui fu sa responsabilite merites meme pas la grade du CAPORAL.
    Ils nous raconte des conors si non si ils veu aide son pays come ils dis il aura pas fu sa responsabilite come un general d arme.

  2. Monsieur le journaleux, où est la faute militaire pour une sanction d’arrêt de rigueur. Les textes de l’armée ont prévu la démission, il n’a pas été contraint et alors ? Piètre journaliste.

  3. On donne à cet enfoire une si grande importance comme si le fait d’être sorti de Saint cyr est une fin en soit. Il n’est ni le premier malien, ni le seul à être formé à saint cyr. Il y a plein d’ officiers maliens formés à saint cyr avant lui qui sont toujours dans l’armée. Et saint cyr c’est comme l’EMIA de Koulikoro, rien de spécial dans tout ça.
    Qu’on arrête de nous emmerder avec saint cyr comme si on forme des super hommes.

  4. Quelle belle analyse!!!. Je ne sais pas si le président IBK a oui ou non accepté la démission de Moussa Sinko mais je crois que le président acceptera cette démission même si je pense qu’à ces temps de guerre le général serait plus serviable dans l’armée que dans la politique.

    Le général démissionnaire est insignifiant pour constituer un obstacle à la réélection du président IBK comme certaines personnes veulent le faire croire. Je crois qu’il s’aligne comme étant un candidat pour 2018 et cela est favorable au président IBK.

  5. Salut YOSSI, belle analyse du cas SINKO, mais rassures toi, il n’y aura aucune arrestation car, comme le dit mon cousin de Yopougon “le Mali se cherche et chaque malien se cherche”, à commencer par IBK. Je propose à tous de réfléchir sur comment réaliser une union sacrée pour faire face à la MENACE. Il faut entendre par menace non pas ce qui se passe présentement au Nord, mais ce qui peut se passer ici au Sud en 2018.

  6. Bonjour Yossi
    Ce tu as oublie ou plutôt ton analyste a oublie c’est que nous ne somme pas dans une situation normale donc il faut une solution exceptionnel même si elle n’est pas legal.
    IBK aujourd’hui n’a pas le choix il doit accepter sinon c’est le putsch assuré.
    En plus tu pense que sinko va avoir peur des représailles de IBK ou de je ne sait qui dans ce gouvernement? pour les avoir vues défiler à kati et les avoir aide contre tout .
    Salam

  7. Le système n’est pas l’homme, monsieur le journaliste. Macron n’est pas le système Hollande.

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