Institut National des Arts (INA) : Le DG ‘’Gabi’’ rallonge le film de sa retraite !

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En principe et selon les textes de la fonction publique c’est depuis Décembre 2014 que le directeur général de l’INA devrait faire valoir son droit à la retraite. Mais contre toute légalité, il reste encore en poste au vu et au su de tout le monde. Selon nos sources, il avait été nommé à ce poste par son ami et ancien ministre Bruno Maïga, actuellement en poste en Italie comme ambassadeur du Mali. Celui-ci avant son départ de Bamako aurait plaidé sa cause auprès de son successeur, NDiaye Ramatoulaye Diallo, pour lui accorder une année supplémentaire. Comme pour appuyer son argumentation en vue de convaincre son interlocutrice de la noblesse de sa démarche, l’ancien ministre dira qu’il intervient à la demande de ses collaborateurs qui veulent s’abreuvoir davantage dans son immense expérience. Or, selon nos sources, c’est en fait un petit lobby, constitué d’une poignée de professeurs et de quelques étudiants obligés et acquis à sa cause, qui se plaisent dans son maintien au poste de directeur. Cela se comprend aisément, car selon toujours nos sources, l’homme a laissé des réflexes déviationnistes qui ont gangrené le système de gestion,  caractérisé par son opacité. Au demeurant, ils clament corps et âme son maintien au poste, du moins pour une année. Le temps nécessaire, pour pouvoir enfouir dans le sable certains dossiers, qu’il doit laisser en héritage, notamment la mise en location de la galerie de l’Institut à une tierce personne. Histoire de faire disparaître des traces compromettantes.

Selon notre interlocuteur, en deux ans de gestion Gabriel Dabo, affectueusement appelé ‘’Gabi’’ pour son nom d’acteur, a transformé la galerie destinée à recevoir les produits des étudiants en un espace commercial privé. Elle aurait été cédée à une vendeuse de produits artisanaux moyennant 100 000 Fcfa par mois avec la bénédiction de son ministre de tutelle d’alors, un certain Bruno Maïga. Une situation qui oblige les étudiants à se chercher un autre espace pour exposer leurs productions destinées à la fois au public et aux professionnels des arts. Or, ce travail fait partie intégrante de leur formation, c’est un exercice pratique dont le but pédagogique est de recueillir les critiques afin de s’améliorer. Du coup, la mise en location de cet espace pédagogique priverait les étudiants d’un pan entier de leur cursus de formation. C’est pourquoi, par faute d’espace approprié, les étudiants sont obligés d’étaler leurs produits dans la cour devant les ateliers de formation.

Ce n’est pas tout, loin s’en faut. Car, les étudiants souffrent aussi du manque d’outils de travail, tandis que les textes de création de l’Institut les permettent d’effectuer des travaux lucratifs pour les particuliers afin de compléter les subventions publiques. Mais, cette recette prend une autre direction, en tout cas une grosse partie de cette manne serait utilisée à d’autres fins outre que pédagogiques. « Même le travail des étudiants n’est pas rémunéré à fortiori encaissé des dus au compte de l’Institut. Mais, si l’Etat ne paie pas les matériels pédagogiques, la Direction ne daignerait jamais à le faire, tant pis pour les étudiants qui doivent se débrouiller pour effectuer des travaux pratiques pour se perfectionner avant les examens » confie notre source.

S’agissant du traitement salarial des vacataires, là aussi c’est la croix et la bannière.  Selon nos sources ces agents contractuels, qui sont payés par trimestre peuvent parfois trimer avant d’empocher leur du. La situation est supportable pour les vacataires fonctionnaires que les contractuels, qui n’ont pas encore perçu un copeck depuis l’ouverture des classes, indiquent nos sources.

C’est au regard de tout cela, que la majorité des étudiants et des professeurs réclament son arrêt de travail sans délai pour leur permettre de respirer. A défaut, qu’on lui retire le pouvoir de signature. Car jusqu’ici, c’est sa signature qui fait foi, ce qui est contraire à la loi. Etant donné que dès qu’un fonctionnaire arrive au terme de sa carrière, normalement il doit prendre son congé de retraite en décembre. A compter de ce mois, il ne doit plus signer un acte administratif engageant juridiquement son service.

Il est donc temps que les autorités prennent des mesures pour obliger les retraités à évacuer leur bureau. A l’INA, le DG va-t-il réussir son scénario de rallongement de son film avec l’administration publique ?

Mohamed A. Diakité

 

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