Vente de perruques : Un business qui génère de la tune

Depuis des années, le port des perruques comme astuce de parure dans notre pays est prisé par la gent féminine.

4 Août 2025 - 10:11
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Vente de perruques : Un business qui génère de la tune

Ce faisant, sa vente a connu une véritable explosion dans les marchés et dans les salons de coiffure. Avec plusieurs modèles comme celles qu’on appelle brésilienne, chinoise ou encore coupe carrée, ces accessoires de beauté sont pratiquement devenus indispensables pour beaucoup de femmes et filles pour paraitre belles. Entre la tendance et mode, la vente des perruques est aujourd’hui un business florissant.

La perruque est aujourd’hui au cœur d’un véritable marché.       On en trouve plusieurs modèles dans les différents points de vente. Et même des salons de coiffure se sont spécialisés dans sa confession, sa pose (pose perruques) et son collage.

Des vendeurs qui frottent bien les doigts

D’aspect religieux de profil, Cheick Oumar Sissoko est dans le business des perruques depuis plusieurs années. Sans aucun doute, il trouve bien son compte dans cette activité. « Al Hamdulillah, ça marche bien la vente des perruques. Les prix commencent de 5000F chez moi jusqu’à des millions. On a plusieurs perruques notamment, celles qu’on appelle chinoises, brésiliennes et divers d’autres modèles comme les petites têtes, les coupes carrées et les perruques bandeaux etc… » explique-t-il.

Selon lui, il y a des difficultés dans ce commerce à l’instar d’autres business de produits féminins. « Dans la vente des perruques, on reçoit très souvent des clients qui viennent regarder seulement en démontant par leurs mains les perruques et partir sans acheter, ça nous décourage. D'autres par contre donnent leur accord sur le prix et quant le livreur part dans leur quartier pour les livrer, il les appelle sans suite. Ce n’est pas facile » s’est-il plaint. 

A la différence de Sissoko, Fatoumata Coulibaly a fait savoir que le marché de vente des perruques est lent maintenant, parce qu’il y a plusieurs personnes qui en ont fait leur activité principale sur les réseaux sociaux. « Il y a différents prix des perruques. Tout n’est pas cher, par exemple le modèle Nida Hair est à 7500f, JD Hair à 10.000FCFA. Le manque d'achat, c'est ce qui entrave ce business de vente des perruques et aussi, l’augmentation du nombre des vendeurs » a souligné Fatoumata.

Nafisa N'Diaye, elle aussi gérante d’un point de vente affirme qu'on ne peut pas dire les prix exacts des perruques étant donné que certaines ont des prix plus élevés que d'autres. Donc, dit-elle, : « je pars là où on vend en gros, j'achète et je revends par la suite ». Hamsatou Traoré, une vendeuse également affirme que ça fait 6 ans qu’elle est dans le commerce des perruques. Au cours de ces dernières années, dit-elle, il y a eu plusieurs changements au niveau des prix et du côté de celles qui les portent. « Chacune a sa préférence et aussi il y a la qualité qui compte. Les prix varient selon la qualité que la cliente désire » a-t-elle déclaré.

Les acheteuses et les prêteuses

En effet, elles sont nombreuses à préférer porter la perruque que de se tresser naturellement. Kadi Doucouré aime la porter. Selon elle, c’est pour la rendre plus belle et elle se sent à l'aise avec sur sa tête que de se coiffer. « Ça me donne une identité particulière » avance Mlle Doucouré.

Mariam Touré porte la perruque dans le but de ne pas être obligée de se tresser. « Je n’aime pas me tresser la tête, c'est pourquoi j'aime porter la perruque, c'est plus confortable et relaxant que de tresser la tête. D’ailleurs, qui me fait mal » manifeste-t-elle. Contrairement à ces deux clientes de perruque, Oumou Traoré a affirmé qu’elle a arrêté de porter la perruque depuis un an. « J’ai arrêté de la porter lorsque j’ai appris que c’est interdit par la religion musulmane et aussi sous la pression de mes parents et  des amis » a justifié Mme Traoré.

Contrairement à ces deux lots de porteuses de perruque, Binta.T. une recallée d’une université de Bamako a trouvé la bonne méthode d’en demander à ses cousines et copines. « J’ai des cousines et copines qui s’approvisionnent régulièrement en perruques. Etant donné que je n’ai pas les moyens d’en payer, je leur demande de m’en prêter lorsque j’ai des rendez-vous ou cérémonies importants. Dans la plupart du temps, elles me disent de les garder. Et je les refais complètement pour en donner une autre brillance » témoigne-t-elle. 

En somme, le commerce des perruques est très développé ces derniers temps, autant sur les réseaux sociaux que dans le marché. La raison est simple, cette postiche est devenue une astuce de beauté incontournable pour les femmes.

Mariam w. Effanfane et Aminata K. Cissé (Etudiantes en Licence 1 J/CO-UCAO-UUBa)

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