L’Agence de Développement Rural de la vallée du Fleuve Sénégal : Un levain pour l’autosuffisance alimentaire dans la région de Kayes !

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Dans le cadre de la clôture de sa campagne agricole 2017-2018, l’Agence de Développement Rural de la vallée du Fleuve Sénégal a effectué avec une équipe de reportage une visite de terrain sur certaines de ses zones aménagées. Cette visite a concerné principalement les périmètres B de Manantali, G/H de Mahina N’di ainsi que le Périmètre Irrigué Villageois (PIV) de Kamankolé. Durant deux jours, l’équipe de reportage a été conduite sur le terrain par M. Daouda Touré, le chargé de la communication de l’ADRS, et  le chef de la zone de Manantali, M. Boubacar  Sidiki Daou, ingénieur d’agriculture et du génie rural médaillé du mérite national. Ces périples ont permis à la presse de saisir à sa juste valeur le travail abattu par l’ADRS au grand bonheur des producteurs sur la vallée du fleuve Sénégal. Une dynamique qui consolide les efforts des plus hautes autorités en faveur du domaine agricole.

 

Lundi 04 décembre, Manantali, ce nom de village se confond bien avec le grand ouvrage de barrage qu’il abrite. Oui le barrage de Manantali, pour un profane sert seulement à produire de l’électricité pour les pays membres de l’OMVS (Organisation de la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal). Mais une fois sur les lieux, il est facile de se rendre compte que ce barrage hydro électrique de Manantali constitue une véritable étendue pour le développement agricole au profit de la région de Kayes, notamment les localités sur la vallée du fleuve Sénégal. Cela surtout grâce aux efforts de l’Agence pour le Développement de la Valée du Fleuve Sénégal (ADRS).

Au bas mot, l’ADRS couvre 45 villages avec une superficie nette aménagée de 730 hectares dont 300ha en riz et le reste (430ha) en polyculture avec des perspectives d’aménagement. Ces villages englobent tous les secteurs d’aménagements agricoles de Manantali et de Bafoulabé.

 

Périmètre ‘’B’’ de Manantali, la joie sur les visages !

Cette visite de terrain a commencé par le périmètre ‘’B’’ de Manantali. Sur place, un fait saute à l’œil : la ferveur de l’encadrement technique et des producteurs et productrices. Et ce, surtout au niveau du village de Maréna. Les femmes près de leurs meules de riz n’ont pas hésité à donner leur opinion sur la campagne. « De façon générale dans notre périmètre la campagne a réussi » lance dans un accent malinké, Sira Madi Soucko, exploitante d’une superficie d’un hectare, dont le champ tout vert était en phase de récolte. Cette brave femme n’a tarit pas d’éloges sur l’apport de l’ADRS. Grâce à l’accompagnement de cette agence, dit-elle, son grenier emmagasine chaque année 80 sacs de riz paddy. « S’il plaît à Dieu j’espère atteindre ce même résultat sinon même le dépasser cette année » a-t-elle affirmé avec assurance. C’est d’ailleurs cette affirmation qui sera confirmée par sa collègue Koumba Soucko, laquelle a exploité un demi-hectare.  Selon elle, l’accès des femmes à la terre dans le périmètre ne pose pas de problème. Occasion qu’elle a saisie pour exprimer sa reconnaissance à la direction de l’ADRS pour son respect du genre et à l’encadrement technique pour les conseils prodigués aux exploitants durant toute la campagne. Par ailleurs, elles ont noté certaines difficultés relatives au manque de moyen financier afin de faire face aux charges des travaux champêtres et le manque de matériels agricole.

Périmètre G /H de Mahina, les champs fleurissent d’espérance !

Après Manantali la délégation s’est dirigée à Mahina pour se rendre sur le périmètre G/H. Ce périmètre, faut-il le rappeler à un potentiel aménageable de 880 ha dont seulement 200 ha aménagés. Cependant, il parait important de noter que les travaux d’aménagement des 680 ha sont en cours. C’est au niveau de la station de pompage de ce périmètre que la délégation a été chaleureusement accueillie par l’équipe d’encadrement technique en présence d’un membre du comité paritaire, Sambou M Sissoko et de quelques exploitants. Tout comme à Manantali, les producteurs se disent satisfaits du résultat de la campagne. Tel est le cas, de Mamadou Sissoko exploitant un demi-hectare au périmètre GH. Selon lui, la campagne agricole a bien donné. « Un cultivateur n’est jamais satisfait » a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que la campagne a réussi pour le maximum d’exploitants.

Soutenant que la terre ne ment pas et que les bras valides se désintéressent de l’exploitation des terres, il invitera les jeunes à s’investir dans les champs au lieu d’opter pour l’étranger pour des aspirations qui ne seront pas certaines d’être atteintes. Par ailleurs, il n’a pas manqué de noter le sous équipement des exploitants. De même que l’insuffisance des terres aménagées.

En effet, si la riziculture se fait dans les grands aménagements, l’ADRS a aménagé des Périmètres Irrigués villageois(PIV) dans certains villages de ses zones d’intervention pour le maraichage.

Le Périmètre Irrigué Villageois de Kamankolé une expérience réussie!

Le PIV de Kamankolé est situé au bord de la route goudronnée entre Mahina et  Bafoulabé  Il est bâti sur une superficie de 27,5ha et caractérisé par sa belle verdure, mais aussi des planches composées de spéculations maraichères.

Après avoir noté avec satisfaction les résultats de la campagne le vice-président de la coopérative des exploitants du PIV de Kamankolé, Sangha Sissoko notera les difficultés liées à la prise en charge de la moto pompe. Cependant, il a formulé le souhait à ce que le compteur de l’EDM soit installé  afin d’éviter l’achat de gazoil qui coûte très cher aux producteurs.

Interrogé sur ses appréciations de la campagne dans sa zone de couverture, M. Boubacar Sidiki Daou, ingénieur d’agriculture et du génie rural ce cadre doyen ayant reçu récemment la médaille du mérite national s’est dit satisfait.  Cette satisfaction n’est pas de façade. Pour preuve, dira-t-il, les résultats de la campagne de cette année font état de quatre tonnes à l’hectare dans le secteur de Manantali et cinq tonnes dans le secteur de Bafoulabé. Cet écart entre les deux secteurs, dit-il se justifie, par la nature de leur système d’irrigation.

De même, qu’un déficit pluviométrique a entaché les productions pluviales. « Donc l’espoir des braves populations se situe au niveau des périmètres avec maitrise totale en eau » a-t-il affirmé.

Reconnaissant à leur juste valeur les difficultés évoquées par les exploitants, M. Boubacar Daou notera à son tour le manque d’équipements adéquats de riziculture notamment les motoculteurs, les batteuses, les charrues et même l’attelage. Par contre, quant à l’instabilité de la main d’œuvre, selon lui, elle se justifie par l’exode rural des jeunes vers les sites d’orpaillages. Se prononçant sur les difficultés liées à la formation, il dira que la maitrise totale est un nouvel modèle d’agriculture méconnu dans la zone à laquelle il faut former les exploitants sur les techniques culturales du riz et des autres cultures nouvelles pour relever les défis.

Une autre difficulté non moins importante, selon lui, est le non-respect du calendrier d’entretien courant des réseaux d’irrigations établis par l’ADRS. « Ce calendrier n’est pas suivi par les producteurs » a-t-il regretté. Selon lui, les paysans préfèrent dans un premier temps se concentrer plus sur les zones pluviométriques que la maitrise totale. « Alors que ça devrait être le contraire » a-t-il laissé entendre, avant de préciser que le calendrier est établi et diffusé au démarrage de chaque campagne. En effet, dit-il, le calendrier cultural est un facteur important d’augmentation de rendement.

A noter que le payement de la redevance eau qui avait constitué le blocage pour l’adoption du cahier de charges a été résolu à travers une mission de validation  diligentée par l’ADRS sur le terrain. De nos jours  celui-ci a été adopté avec un taux de 40 000FCFA/ha et par campagne pour les périmètres B de Manantali ainsi que le G/H de Mahina N’di. Cependant, il faudra préciser que ce taux sera vu à la hausse après l’aménagement des 680ha au G/H en collaboration avec les exploitants.

 

Par Moïse Keïta, envoyé spécial

 

 

Oumar Berthé, D.G de l’Agence de Développement Rural de la Vallée du Fleuve Sénégal (ADRS)  :

 

«Que les producteurs assurent leur autoconsommation et dégagent un surplus pour la commercialisation»

Malgré les difficultés d’installation pluviométrique, sa mauvaise répartition ainsi que la prise en charge du coût important des factures d’EDM de la station de pompage à Mahina, la campagne agricole 2017/2018 dans les zones d’intervention de l’Agence de Développement Rural de la Vallée du Fleuve Sénégal(ADRS) est encourageante. Dans un entretien, qu’il a bien voulu nous accorder à l’issue de notre visite de terrain, le directeur général de l’ADRS, M. Oumar Berthé, ingénieur d’agriculture et du génie rural se réjouit du résultat de la campagne agricole 2017-2018 dans les zones d’intervention de l’ADRS. Son souhait le plus ardent est que ces aménagements permettent aux producteurs d’assurer leur autoconsommation et dégager ensuite un surplus pour la commercialisation. Lisez !

 

Le Sursaut : Pouvez-vous nous faire une présentation brève de l’ADRS ?

 

Oumar Berthé : L’Agence de Développement Rural de la Vallée du Fleuve Sénégal, en abrégé ADRS, est un établissement public à caractère administratif qui est chargé de l’aménagement des terres dans la vallée du fleuve Sénégal. Elle a pour principale mission, l’aménagement des terres et leurs mises en valeur dans ses zones d’intervention, notamment dans les cercles de Bafoulabé, Kayes, Kéniéba , Kita   et Yélimané.

Quel bilan dressez-vous de la campagne agricole 2017-2018 de l’ADRS dans ses zones d’intervention ?

  1. B : D’une manière générale on peut dire que la campagne agricole a été moyenne. Cela, par rapport à l’installation des pluies et leur répartition dans le temps et dans l’espace. Quand vous prenez les trois zones d’intervention, la pluviométrie a été supérieure à celle de l’année dernière au niveau de la zone de Manantali. Dans les autres zones on n’a pas atteint le cumul pluviométrique de l’année dernière. Dans ces zones les producteurs qui n’ont pas respecté le calendrier agricole ont vu leur culture presque séchée. Par exemple, le cas de Kita et de Bafoulabé. Pour le cas de Kita, tous les maïs semés en août n’ont pratiquement pas été récoltés. Cependant ceux qui ont été semés durant mai, juin et même juillet n’ont pas eu de problème. En ce qui concerne les emblavures d’une manière générale, les pertes avoisinent les 25%. C’est pourquoi je parle d’une campagne moyenne.

En montant vers Bafoulabé, c’est là-bas où les pertes ont été importantes. Par ce qu’à Bafoulabé, les mils -sorgho n’ont pratiquement pas donné. La pluie n’était pas installée à temps et le cycle des pluies n’a pas permis aux cultures de boucler leur cycle normal. A ce niveau également, le riz de bas-fond fait en grande quantité n’a pas été irrigué puis qu’il n’y a pas eu de débordement.

Est-ce à dire que les objectifs de prévisions de la campagne n’ont pas été atteints ?

O.B: Si je parle d’une campagne moyenne, cela justifie que toutes les prévisions n’ont pas été atteintes. On ne parlerait pas de campagne moyenne si on avait atteint les prévisions en totalité. Mais les prévisions dans l’ensemble on ne pourra pas les atteindre, sauf qu’en maitrise totale. En maitrise totale on n’a pas eu assez de problème du fait que c’est l’irrigation.

Quelles ont été les contraintes majeures ?

 

O.B : Les grands aménagements sont des périmètres en maitrise totale. Si au niveau de Manantali l’irrigation s’effectue  à partir du barrage et de façon gravitaire au niveau de Mahina, il existe un système de Pompage sur la base d’électricité. A ce niveau on a eu souvent de sérieux problèmes avec l’EDM par ce que le coût de pompage est très important. Les ressources n’étant pas tellement au rendez-vous, cette situation a créé souvent des problèmes d’arriérés en matière de payement de factures d’électricité. Pour qui connait la situation actuelle au niveau de l’EDM, sait bien qu’on ne peut plus accumuler deux ou trois mois d’arriérés sans que l’énergie ne procède à la coupure. Imaginez un peu ces champs de riz, si on coupait l’électricité c’est comme si on coupait l’irrigation. Nous avons vécu le cas, c’était en avril mais Dieu merci avec l’appui du département nous sommes parvenus à gérer ce problème. Je ne souhaite plus que de telles situations arrivent. C’est pourquoi nous avons informé les producteurs des réalités et les inviter à payer correctement la redevance eau, par ce que c’est avec ça seulement qu’on peut minimiser les risques de coupures d’eau à Mahina.

Une autre difficulté c’est la pluviométrie. Nous sommes dans un système où nous ne maitrisons pas la pluviométrie. Quand bien même, il y a des pluies provoquées. Pour traiter les nuages il faut qu’il ait nuage d’abord. Le manque d’eau est connu dans toute la sous-région. Nous constatons les impacts par ci et par là. Il faut déjà penser à résorber ce problème en invitant les paysans à mettre l’accent sur le maraichage à travers une diversification de manière à compenser le déficit qui pourrait se créer.

Quels sont donc les points de satisfaction ?

  1. B: oui ! Il y a des points de satisfaction par ce que déjà au niveau de la zone d’intervention notre problème se situe au niveau des grands périmètres, notamment à Manantali et à Mahina. Nous notons avec satisfaction l’augmentation du niveau des emblavures d’année en année. Pour  celui qui a connu le niveau d’exploitation de ces zones il y a trois ans ou quatre ans et voir ce qu’on a pu réaliser cette année le pas est assez important. Donc cela est un motif de satisfaction.

Un autre motif de satisfaction relève de l’application des itinéraires techniques surtout avec la subvention des intrants agricoles notamment les engrais. Cela permet déjà aux exploitants en maitrise totale d’avoir l’engrais de qualité à temps et de pouvoir l’utiliser à bon échéant. C’est ce qui est capital pour la productivité. Du fait que les paysans adhèrent réellement à l’utilisation des engrais et qu’il y a un système financier qui les appuie dans ce sens, je pense que cela est un motif de satisfaction.

En plus, présentement sur ces aménagements, nous avons élaboré le cahier de charges. C’est un document qui fixe les directives pour l’ensemble des parties notamment les producteurs ainsi que l’ADRS. Ce document est élaboré et partagé avec l’ensemble des acteurs, maintenant il s’agit d’aller vers sa signature. Le fait d’avoir ce document aujourd’hui sous la main et de pouvoir le partager avec les producteurs ne peut être qu’un motif de satisfaction. Car sur tout aménagement il faut un document juridique en vue de palier aux difficultés futures ou actuelles.

Un autre motif de satisfaction est le travail accompli par l’encadrement de terrain. Au cours de la campagne, l’encadrement de terrain s’est résolument engagé pour aller en droite ligne des objectifs fixés. Ils ont accompagné les producteurs de bout en bout. Cela est à saluer et  à mettre à l’actif de l’ensemble des travailleurs de l’ADRS.

Quand n’est-il de vos relations avec les collectivités locales ?

  1. B: Nos relations avec les collectivités locales sont bonnes pour ne pas dire excellentes. Nous ne posons pas un acte dans un village, un cercle ou dans une commune sans travailler préalablement avec les élus locaux. Cela, c’est à tous les niveaux. Quel qu’en soit l’activité nous travaillons main dans la main avec les collectivités. Au sein de l’ADRS, aucune activité ne se mène dans une zone sans l’avis des élus locaux. Nous n’avons pas de difficultés avec les autorités locales.

Quel message avez-vous à l’endroit des exploitants et de l’encadrement technique ?

OB : Je félicite les producteurs pour le résultat obtenu au cours de cette campagne et les encourager par ce qu’on est dans un système de développement où aujourd’hui l’Etat attend beaucoup de la zone ADRS.

Pourquoi l’Etat attend beaucoup de la zone ADRS ? Par ce que c’est ici, où on a la chance d’avoir des superficies aménagées en maitrise totale. Cela est une chance. Quand l’Etat fait de tel investissement il faut faire en sorte que ceux qui sont là en tant que producteurs parviennent d’abord à assurer leur autoconsommation et dégager un surplus pour la commercialisation. C’est comme ça que l’Etat tirera profit de ces aménagements. Si on ne réussi pas à faire ça, c’est comme si on avait failli à notre devoir. Toute chose que je ne souhaite pas du tout. Que les producteurs comprennent que ces aménagements sont faits pour eux. Donc c’est à eux de s’en approprier afin de produire des excédents commerciaux ailleurs.  A partir de là on pourra même transformer. Plus on transforme plus on va créer une plus-value. Donc je les encourage au travail. Il faut nécessairement rentabiliser ces aménagements.

Je remercie aussi l’encadrement technique qui se bat nuit et jour sur le terrain pour que ces aménagements soient exploités à hauteur de souhait. Je les encourage et les exhorte à évoluer dans ce sens. Car seul le travail paye.

Entretien réalisé à Kita Par Moïse Keïta

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Assekou Guindo, ingénieur d’agriculture et du génie rural directeur général adjoint de l’ADRS

« Nous avons fait cette année une production record en riz à Mahina»

« A l’Agence de Développement Rural de la Vallée du Fleuve Sénégal (ADRS) nous avons deux grands périmètres à savoir :  le périmètre ‘’B’’ de Manantali et le périmètre G/H de Mahina N’di. Au niveau de ces périmètres nous avons pratiquement fait cette année une production record en riz. Le rendement moyen de cette année dépasse celui de l’année dernière. Pour preuve à Mahina le rendement moyen prévisionnel était de 5000kg/ha soit 5 t/ha. Mais nous avons dépassé les 5tonnes à l’hectare et nous sommes à 5 300Kg/ha. Ce rendement moyen est sur la base du résultat des carrés de rendement qui ont été placés, récoltés, battus et pesés. Cette production record est sans nul doute le résultat d’un certain nombre d’activités menées. Sur le terrain il y a eu beaucoup de discussion avec les producteurs autour du cahier de charges. Des missions d’information et de sensibilisation ont été diligentées par l’ADRS afin de s’approprier des contenus du cahier de charges.

J’exhorte les producteurs de continuer à écouter les agents d’encadrement dans le cadre du respect scrupuleux du calendrier cultural. Le respect du calendrier permet aux producteurs de récolter à temps surtout en ces temps de changement climatique. Les producteurs doivent aussi respecter l’utilisation des semences améliorées ».

Abdoulaye Daga Théra, préfet adjoint du cercle de Bafoulabé :

« Les riz des aménagements de l’ADRS sont de qualité et les plus prisés »

« L’ADRS est une nouvelle zone. Un bon observateur ne peut pas la comparer avec les grands périmètres, comme l’office riz etc. L’ADRS a beaucoup à faire dans la sensibilisation par rapport au respect du calendrier agricole, le payement de la redevance eau, le cahier de charges, le manuel de procédure. C’est tous ceux-ci mis en œuvre avec l’adhésion des exploitants que l’ADRS pourra faire mieux pour le cercle de Bafoulabé et même pour la région de Kayes.  Sur le plan économique, il faudrait l’importance que cela peut avoir sur l’écoulement des produits qui sortent de la plaine. Ces produits sont vraiment prisés par la population. Toute personne qui a les moyens paye difficilement le riz importé à côté du riz de l’ADRS. L’impact de ces aménagements se mesure aujourd’hui par rapport à la qualité. Le riz sorti des aménagements de l’ADRS est de qualité. Quand il y aura beaucoup d’aménagements avec un grand nombre d’exploitants, même ceux qui importent le riz vont réfléchir avec de le faire. Vraiment, que ce soit sur le plan économique, social et apaisement du climat, l’importance de l’ADRS n’est pas à démontrer. »

Kandé Doucouré maire de la commune rurale de Bafoulabé :

 « C’est avec l’ADRS que j’ai consommé le riz made in Bafoulabé »

« La première difficulté que nous avons dans ce cercle de façon générale est alimentaire. Sécuriser notre alimentation on a compris que cela fait partie des premiers objectifs de l’ADRS. Nous avons constaté au fil du temps que tous les actes qu’ils ont posé vont dans le sens de la sécurité alimentaire. Au-delà des aménagements ils font des activités d’ordre social qui sont entrain de combler l’espoir. Dans ma commune, il y a le périmètre de Mahina, des périmètres à Bakoye et Dibatoumania. Si ces aménagements se terminent intégralement je dirais que la sécurité alimentaire de notre cercle est garantie. Je constate déjà avec beaucoup d’espoir la continuité des travaux d’aménagement de 680 hectares au périmètre G/H à Mahina en complément aux 200 hectares déjà aménagés. Ce qui me comble le plus c’est la considération des collectivités. Nous sommes invités dans tout ce que l’ADRS fait en amont et en aval. Si l’ADRS n’était pas venu il fallait la créer ».

Propos recueillis par Moïse Keïta

 

 

 

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