Comment partager entre institutionnels, praticiens, partenaires techniques et financiers, des préoccupations du secteur de la micro finance ? Comment proposer des voix et moyens permettant une synergie d’action entre les différents acteurs ? Voilà les objectifs de l’atelier de lancement des activités du Centre de promotion et d’appui aux systèmes financiers décentralisés tenu, hier, au Centre international de conférence de Bamako.
L’une des préoccupations majeures des autorités du pays est de faire du secteur de la micro finance un instrument efficace de lutte contre la pauvreté ainsi que la prise en compte de la problématique de l’accès aux services financiers décentralisés des couches les plus vulnérables. C’est dans ce cadre que le Centre de promotion d’appui aux systèmes financiers décentralisés (CPA/SFD) a procédé, hier, au centre international de conférence, au lancement de ses activités. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Promotion des investissements et des petites et moyennes entreprises, Ousmane THIAM. C’était en présence du coordinateur du CPA/SFD, Madani TRAORE, du président de l’Association professionnelle des institutions de micro finance (APIM), Ousmane TRAORE, ainsi que du représentant des partenaires techniques et financiers.
L’atelier se déroule dans un contexte marqué par un regain de dynamisme du secteur de la micro finance dans le pays : l’adoption par le gouvernement du second Plan national pour le développement de la micro finance ; la séparation des fonctions de contrôle, de surveillance de celles de promotion et d’appui ; la tenue, le 30 mars 2006, de la rencontre du président de la République, Amadou Toumani TOURE, avec les acteurs de la micro finance et la tenue des réunions statutaires du premier et deuxième trimestre du groupe consultatif national pour la micro finance. L’évolution de la micro finance marque, selon le ministre de la promotion des investissements et des petites et moyennes entreprises, l’engagement des hautes autorités du pays en faveur d’un développement harmonieux du secteur. Aussi, cet atelier de lancement intervient-il, selon Ousmane THIAM, en temps opportun et s’inscrit en parfaite continuité de l’élan déjà amorcé. Car s’agira-t-il, au cours des travaux, de partager entre institutionnels, praticiens, partenaires techniques et financiers, des préoccupations du secteur au nombre desquelles une large couverture nationale avec l’examen des modalités pratiques de prise en charge du problème du taux d’intérêt, la professionnalisation et la consolidation des systèmes décentralisés pour assurer leur pérennité, l’accessibilité des couches défavorisées (femmes et jeunes) aux services de la micro finance. D’autres préoccupations du secteur de la micro finance, qui vont être débattues au cours de ce rendez-vous, concernent la diversification de l’offre et l’adaptation des produits des systèmes financiers décentralisés aux besoins des usagers, la synergie d’action entre les partenaires techniques ainsi que la capitalisation des expériences acquises. Tout en rappelant que ces préoccupations sont celles qui avaient fait l’objet d’attention lors de la rencontre du chef de l’Etat avec les acteurs de la micro finance, il y a quelques mois, le ministre de tutelle a invité les acteurs du secteur à proposer des voix et moyens concrets permettant de rendre opérationnels les objectifs fixés par les autorités du pays.
Par Mohamed D. DIAWARA