Attaques contre les sites miniers et entreprises de construction : Une alerte à prendre au sérieux
D'abord à l'est, puis au centre et maintenant à l'ouest du pays, les groupes armés s'attaquent ces derniers temps aux sites miniers et les entreprises de construction

Une alerte que les autorités de la transition doivent prendre au sérieux pour non seulement préserver cette ressource cruciale pour l'économie malienne, mais aussi et surtout empêcher les forces du mal de mettre la main sur une source de financement qui pourrait les aider à propager davantage la terreur au sein de la population.
Par peur des forces de défense et de sécurité déterminées, les terroristes poltrons changent de méthode pour semer la psychose en s’attaquant aux entreprises de construction et aux sociétés minières. Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, l’on peut voir des engins de constructions de l’entreprise de construction COVEC en train d’être calciner, en ce samedi 24 mai 2025. Les faits se sont déroulés entre Tringa-Maréna et Dialaga dans la région de Kayes ou ils se sont attaqués aux matériels de construction de l’entreprise COVEC en chantier dans cette zone. La vidéo montre plusieurs matériels dont des Caterpillar et autres logistiques de l’entreprise en feu.
Malheureusement, ce n’est pas la première fois que des hommes armés non identifiés posent de tel acte barbare. Le lundi matin du 12 mai, vers 5 heures, des hommes armés non identifiés ont attaqué un site minier à Narena dans lequel opèrent les chinois. Dans une vidéo, accompagnée des commentaires en langue nationale bamanan, qui a fait le tour des réseaux, l'on aperçoit des hommes armés mettre le feu aux grosses machines pelleteuses qui appartiendrait aux chinois.
Selon des sources locales, cette attaque a fait des dégâts matériels considérables. Une semaine plus tôt, des hommes armés non identifiés avaient brûlé des gros camions 7/7 des miniers. La vidéo de cet acte a été diffusée sur les réseaux sociaux. Mais, la vidéo ne permet pas d’identifier la société à laquelle appartiennent les camions brûlés.
Dans la forme, ces deux attaques ressemblent aux multiples attaques perpétrées par les disciples de la terreur. Toutefois, elles diffèrent en fond des autres attaques. En effet, les attaques des groupes armés étaient rares dans les zones minières depuis le début de la crise. Ces deux attaques en deux semaines doivent faire réfléchir les autorités de la Transition.
L’implantation de l’insécurité dans ces zones aurait de très lourdes conséquences. L’or pèse beaucoup dans l’économie malienne. Le Mali est l’un des premiers producteurs d’or en Afrique. Le métal jaune constitue 25% du budget national du pays et 75% de ses recettes d’exportation. En vandalisant les sites miniers, les groupes armés s’attaquent à l’une des plus importantes sources de revenu du pays. Ce qui constitue un risque énorme que nos autorités doivent éviter à tout prix.
En outre, si par malheur, ces groupes armés parvenaient à occuper une zone minière, cela pourrait constituer une source considérable pour financer leurs activités de terreur. Le cas de Tinzaouaten en est l’exemple parfait. Face à l’offensive de l’armée malienne au nord du pays, en faveur du retrait de la Minusma, les groupes armés du septentrion du Mali ont tous fuit et se sont retranchés à la frontière algérienne à Tenzaouaten. Ils s’accrochent à cette localité comme des beaux diables, au prix de leurs vies. Et ce n’est pas pour rien que ces groupes armés meurent pour Tenzaouaten. Ils le font pour l’or.
Le sociologue, spécialisé dans les questions sécuritaires, Dr. Adama Tounkara, a révélé que les groupes armés exploitent plusieurs mines d’or dans la localité de Tenzaouaten que l’armée malienne a du mal à expulser. Le sociologue a prévenu qu’il ne fallait pas crier victoire tant que Tenzaouaten n’est pas libéré. Les autorités militaires doivent anticiper, en tuant dans l’œuf, les tentatives des marchands de la terreur de s’installer dans les zones minières.
Adama Coulibaly
Quelle est votre réaction ?






