Recherche pétrolière au Mali: Les premiers forages prévus pour le dernier semestre 2010

0

La recherche pétrolière au Mali, malgré la crise financière internationale, se poursuit normalement. Sur les 28 blocs issus du découpage des cinq (5) bassins sédimentaires, quinze (15) blocs ont été attribués à 12 sociétés dont plusieurs sont en activité de recherche. Treize (13) blocs sont libres de tout engagement : 1, 3, 9, 14, 15, 19, 21, 22, 23, 26, 27, 28 et 29. Actuellement la recherche pétrolière est très avancée sur certains blocs et les premiers forages d’exploration débuteront au second semestre de 2010.

L’actuel gouvernement du Mali dans le but de concrétiser le rêve pétrolier de tout un peuple a mis la bouchée double. Cela, en signant des conventions, dix, relatives au Partage de Production (CPP) et quatre à la Concession (CC) et un Protocole d’Accord de Coopération avec la Compagnie Pétrolière du Venezuela  (PDVSA).

Taoudeni, des recherches pointues et un grand espoir !

Signalons que le bassin de Taoudeni est situé dans le septentrion malien et compte 14 blocs dont sept ont été attribués à des sociétés de recherche pétrolière à travers des conventions signées avec le Gouvernement du Mali et un dans le cadre de la coopération bilatérale. Il s’agit des blocs 4 consolidés, 5, 6, 7, 8, 9, 20 et 16.

Parmi les sociétés détentrices de titres de recherche pétrolière, deux (02) mènent activement des travaux dans le bassin : Il s’agit de la Joint Venture (JV) Eni-Sipex et de la Société Sipex.

En effet, entre 2006 et 2009, la Joint Venture ENI-SIPEX Baraka a exécuté un programme d’environ 244 000 km linéaires de géophysique aéroportée et 6138 km linéaires d’acquisition sismique sur les blocs 1, 2, 3, 4 et 9 du bassin de Taoudeni conformément aux prescriptions de la convention signée entre elle et le Gouvernement du Mali. Les données sismiques originales sous forme numérique (bandes magnétiques) et analogique (films et logs) ont été entièrement transmises à l’Etat et renforcent la base de données pour le développement futur de l’exploration pétrolière dans ce bassin.

Plusieurs structures géologiques importantes pour l’accumulation du pétrole et du gaz ont été mises en évidence suite à l’interprétation sismique, parmi lesquelles deux du Bloc 4 ont été proposées pour la réalisation de forages d’exploration. L’évaluation économique des prospects à forer montre que leur exploitation pourrait être très rentable en cas de forage positif.

C’est pourquoi, de très importants investissements financiers de l’ordre de soixante dix sept millions trois cent quatre mille sept cent soixante dollars américains (US$ 77.304.760) ont été consentis entre 2005 et 2009 pour les travaux d’exploration dans les cinq blocs (1, 2, 3, 4 et 9) du bassin de Taoudenni.

Les blocs 2 et 4 ont été fusionnés en un seul bloc appelé Bloc 4 consolidé qui a été retenu pour l’exécution de forages d’exploration.

Le Bassin de Nara, un potentiel avéré !

Il compte 7 blocs sur lesquels six (6) ont été attribués à des sociétés de recherche pétrolière. Il s’agit des blocs : 12, 13, 17, 18, 24 et 25. Le bloc 19 est libre.

Seules les JV Afex Global-Glencore et Glencore-Oranto sont en activité actuellement dans ce bassin.

De 2007 à 2009, les JV Afex Global – Glencore et Glencore – Oranto  ont exécuté des travaux de terrain de géologie et de géophysique. La campagne sismique d’environ 300 km linéaires sur le bloc 13 et 150 Km linéaires sur le Bloc 12 pour un coût d’environ sept millions de dollars américains (US$7.000.000) soit trois milliards cent cinq millions (3 105 000 000) de francs CFA a démarré le 26 avril 2010 par la signature d’un contrat avec l’Entreprise Nationale Algérienne de Géophysique (ENAGEO). A la date du 4 mai 2010, 65km linéaires de sismique sur 295 Km fermes ont été réalisés. Les opérations de sismiques ont été complètement réalisées et la démobilisation de l’équipement de géophysique a déjà commencé.

Les autres sociétés telles Petroma, Selier Energy et Martagon Petroleum opérant respectivement sur les blocs 24, 18 et 17 connaissent des difficultés de mobilisation des ressources financières nécessaires à l’exploration à cause de la crise financière de 2008 – 2009. Elles sont généralement restées au stade d’études géologiques, de préparation de campagne de levés de géophysique aéroportée.

De façon globale, les résultats obtenus jusque à ce jour, sont très encourageants et pourraient rapidement confirmer le potentiel pétrolier des zones de travaux.

L’AUREP, bientôt dotée des textes appropriés !

Il compte 4 blocs sur lesquels deux (2) ont été attribués à des sociétés de recherche pétrolière. Il s’agit des blocs : 10 et 11. Les blocs 21 et 28 sont libres

En troisième année contractuelle, la société Mali Petroleum SA et la JV Heritage/Mali Oil Development ont menés des travaux de géophysique de 2006 à 2008 respectivement sur les blocs 10 et 11.

La première en difficulté de financement, est en discussion avec de nouveaux partenaires, alors que la seconde est en négociation avec la société algérienne de géophysique ENAGEO pour la réalisation de son programme de sismique.

Le seul Bloc 14 du bassin du Tamesna a été attribué à la société américaine TERRALLIANCE qui y a réalisé une campagne de géochimie en 2008. La société a renoncé au bloc en 2009 pour raison de crise financière.

Sur les deux blocs 15 et 27 du bassin des Iullemeden, aucun n’a été attribué à une société.

Le projet de promotion des nouvelles zones se poursuivra dans la partie nord du fossé Nara- Macina et dans le Gourma (Goundam, Tombouctou, Bambara Maoudé, Hombori, Douentza et Koro) avec la réalisation d’un programme de forage stratigraphique pour le courant de l’année 2010.

Les données sismiques acquises au niveau des sociétés sont à la phase ultime d’interprétation et d’intégration avec les autres données de géophysique aéroportée pour la détermination des prospects à proposer au forage d’une part et d’autre part le Département a engagé des réflexions pour la reforme institutionnelle de l’Autorité pour la Promotion de la Recherche Pétrolière au Mali pour prendre en compte la gestion des revenus issus des hydrocarbures ou dans le cas échéant mieux redynamiser la politique de promotion du secteur par la création de nouvelles structures, la relecture de la législation pétrolière, la consolidation de la Base des Données pétrolières et la revue des procédures d’attribution des titres pétroliers.

Dieudonné Diama

 

Commentaires via Facebook :