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Dramane Aliou Koné,[/caption]
On croyait avoir tout vu avec la crise politico-sécuritaire qui sévit dans notre pays depuis plusieurs mois, mais non. Personne ne pouvait imaginer que la barbarie allait encore nous infliger d’autres horreurs après les flagellations, les mains coupées et les femmes violées. Il faut malheureusement accepter de continuer encore à vivre avec l’honneur comme celle de samedi dernier qui a pris de court tout le monde et enlevé nos derniers espoirs de retrouver rapidement un pays paisible et convivial.
L’assassinat barbare et lâche à Kidal de nos deux confrères de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlan, est avant tout un crime contre l’espérance et sans nul doute un rappel de tous à l’implacable réalité que Kidal reste une plate tournante et forte des criminels de tout genre et un terrain hostile à tous ceux qui ne sont pas comme eux et qui aspirent à faire changer les choses. En un mot, le meurtre de nos deux confrères rappelle au Mali son impuissance et la France tout comme à la communauté internationale leur échec dans la reconquête des régions nord. C’est la triste réalité pourvu qu’on en tire les leçons. La prise de conscience s’impose surtout à la France qui doit se rendre à l’évidente incapacité du MNLA à contrôler Kidal présenté pourtant comme son fief. D’ailleurs, Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été enlevés par des hommes armés à 13h samedi devant le domicile d'Ambéry Ag Rhissa, un représentant du Mouvement national de libération de l'Azawad qu'ils venaient interviewer.
Dramane Aliou Koné