Lancement du programme de résiliences pluriannuel : Une initiative garantissant un accès équitable à une éducation de qualité
Plus d’enfants dans les régions touchées par la crise auront accès à des environnements d’apprentissage inclusifs et protecteurs grâce à la deuxième phase du programme de résilience pluriannuel

Financée par Éducation sans délai (ECW) et lancée le 15 mai 2025 par le ministère de l’Éducation nationale et le bureau du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF).
Garantir un accès équitable à une éducation de qualité pour 204 496 enfants âgés de 3 à 18 ans dans certaines des régions les plus touchées par la crise au Mali, notamment Gao, Kidal, Ménaka, Mopti, Taoudénit et Tombouctou ! Tel est l’objectif de la deuxième phase du Programme de résilience pluriannuel (MYRP II) lancé le 15 mai 2025 par le ministère de l’Éducation nationale, en collaboration avec l'UNICEF/Mali.
Cette initiative est rendue possible grâce à une généreuse contribution de 22 millions de dollars (environ 12 694 000 000 FCFA) d’Éducation sans délai (ECW), le Fonds mondial pour l’éducation en situation d’urgence et de crise prolongée. «Le MYRP2 représente un vrai espoir pour nos enfants, en particulier les plus vulnérables», a déclaré Amadou Sy Savané, ministre de l’Éducation nationale du Mali.
Environ un tiers des enfants en âge scolaire (soit plus de deux millions) ne sont pas scolarisés, particulièrement dans les zones touchées par l’insécurité (Analyse de la situation des enfants au Mali, 2024). Plus de la moitié des ménages (56 %) déclarent que les services éducatifs ne répondent pas à leurs besoins, notamment en matière d’accès à un apprentissage inclusif et de qualité, selon l’Analyse des besoins multisectorielle (MSNA) réalisée dans le cadre de la planification 2025. Ces difficultés sont principalement liées à l’environnement sécuritaire.
Les crises en cours ont gravement perturbé l’éducation à travers le pays, entraînant la fermeture de 2 006 écoles, selon le rapport du cluster Éducation du Mali de mars 2025. Cette situation affecte 601 800 enfants et 12 036 enseignants. Les enfants non scolarisés sont particulièrement exposés à des risques accrus, tels que le travail des enfants, les mariages précoces, le recrutement par des groupes armés et les troubles psychosociaux à long terme.
Le plan stratégique pour le secteur de l’éducation 2022–2026 identifie les groupes marginalisés (notamment les enfants handicapés, les réfugiés et les personnes déplacées internes/PDI) comme étant touchés de manière disproportionnée par les catastrophes environnementales et les conflits liés au climat. Tirant parti des enseignements de la Phase I, le MYRP II mettra en œuvre des interventions structurées autour de trois résultats clés.
À commencer par l’accès à l’éducation. Les filles et les garçons âgés de 3 à 18 ans auront ainsi accès à une éducation formelle et non formelle dans des environnements d’apprentissage inclusifs et protecteurs. Le second point porte sur une éducation de qualité assurant aux enfants un enseignement continu, inclusif et de qualité, adapté à leurs besoins. Il y a, enfin, la capacité de réponse aux crises avec un système éducatif renforcé pour fournir des réponses éducatives rapides, coordonnées et inclusives en situation de crise. La première phase du MYRP, soutenue par un financement de 16,1 millions de dollars, a permis d’élargir l’accès aux espaces d’apprentissage et de garantir la continuité de l’éducation pour 191 616 enfants, dont 50 % de filles.
«L'inclusion, c'est quand chaque enfant, peu importe ses différences, a la chance d'apprendre et de jouer avec ses camarades. Imaginez une classe où tout le monde se sent bienvenu», a déclaré Mama, 16 ans, enfant parlementaire et jeune défenseur des droits de l’enfant. «Je crois que si nous travaillons tous ensemble, nous pouvons bâtir des écoles où la gentillesse et le respect règnent. Chaque enfant mérite de se sentir aimé et respecté, et l'inclusion scolaire est un pas important vers cela», a-t-il poursuivi.
«Cette nouvelle subvention d’Éducation sans délai constitue une véritable bouée de sauvetage pour les filles et les garçons les plus vulnérables au Mali, qui subissent les effets dévastateurs des conflits, des changements climatiques et des déplacements forcés», a déclaré Yasmine Sherif, Directrice exécutive d’Éducation sans délai, le fonds mondial pour l’éducation en situation d’urgence et de crise prolongée, hébergé par les Nations unies. «Ces enfants, leurs enseignants et nos partenaires sur le terrain ont un besoin urgent de financements durables pour reconstruire leur vie grâce à une éducation inclusive et continue de qualité», a-t-elle précisé.
«Le témoignage d’Arya, 15 ans, résonne encore : malgré des conditions difficiles et un début tardif à l’école, elle a retrouvé espoir grâce à la construction de nouvelles salles de classe dans son établissement. Cette transformation est une illustration concrète de ce que nous pouvons accomplir par une action collective et déterminée», a déclaré Pierre Ngom, Représentant de l’Unicef au Mali désigné comme principal bénéficiaire et chargé de la mise en œuvre technique du programme et de sa supervision financière. L’initiative sera mise en œuvre en partenariat avec sept organisations non gouvernementales locales et internationales.
Naby
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