Reconnu coupable de pédophilie, Djibi Konaré écope de 4 ans d’emprisonnement

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    La fillette victime de pédophilie était venue en vacance chez ses parents au quartier  Banconi. C’est dans ce cadre qu’elle a accompagné son grand père au grand marché de Bamako où ce dernier vend des friperies sur l’anneau Sotrama. Le 22 août 2013, elle a été suivie par un homme lorsqu’elle s’apprêtait à aller aux toilettes. Selon les déclarations qu’elle a faites à la police et lues par le président du tribunal, c’est pendant qu’elle urinait qu’elle a été attrapée par un homme. Celui-ci l’a conduite dans un magasin où il a essayé de coucher avec elle. L’homme menaça la petite fille de sévir si jamais elle pipait mot. Cette agression, selon l’arrêt de renvoi, a provoqué des déchirures internes chez la petite fille. Interrogée par ses parents sur cette anomalie, la victime a fini par avouer en disant qu’elle a été victime d’une agression au marché. Son grand père l’a conduite au marché où elle a fini par désigner le gardien du magasin de son grand père comme étant son agresseur.

    Conduit au commissariat du 2ème arrondissement, Djibi n’a pas reconnu les faits. Devant le magistrat instructeur et devant la Cour d’assises, lundi dernier, l’accusé a gardé la même position. Selon lui, le grand père de la victime a décidé de lui porter le chapeau à cause des altercations qui ont eu lieu entre eux par le passé et relatives au refus de son employeur de lui payer son argent. Il a répondu par la négative à toutes les questions posées par la Cour. Ce scénario a été qualifié par le ministère public comme une négation des faits et le refus de coopérer afin d’aider à la manifestation de la vérité. Pour le procureur, les faits rapportés par le dossier prouvent que Monsieur Konaré est coupable de pédophilie. Puisque, poursuit-il, le forfait est commis sur un lieu fréquenté par des milliers d’homme. Il a demandé à la Cour de garder l’accusé dans les liens de culpabilité en le déclarant coupable de pédophilie. Quant à la défense, elle a soutenu le contraire en arguant qu’il y a un doute dans le dossier qui pourrait bénéficier à son client. A l’en croire, l’expertise médicale qui a été établie rapporte que l’hymen de la fille est intacte. Ce qui prouve, selon lui, qu’il n’y a pas eu d’agression sexuelle. L’avocat a demandé à son tour à la Cour d’acquitter son client.

    La Cour, dans sa sagacité, a reconnu Djibi Konaré coupable de viol. Elle a aussi accordé des circonstances atténuantes en faveur de l’accusé. Sur cette base, le procureur a requis 5 ans d’emprisonnement contre l’accusé et unpaiement de 200.000 F CFA. Pour sa part, le commis d’office a remercié la Cour pour les circonstances atténuantes accordées à son client. Par la même occasion, il a déclaré que Djibi est un délinquant primaire. D’où sa plaidoirie pour une peine légère qui prend en compte les 18 mois que l’accusé a déjà passé en détention.

    La Cour, en toute souveraineté, a condamné Djibi Konaré à 4 ans d’emprisonnement et au paiement de 20.000 FCFA d’amende.

       Moussa SIDIBE      

     

    10 ans de réclusion criminelle pour Cheick Coulibaly

    Cheick Coulibaly a été condamné par la Cour d’assises à 10 ans de réclusion criminelle pour meurtre. Quant à Oumou Ouédrago, elle a été acquittée. On lui reprochait lacomplicité de meurtre.

    heick Coulibaly et Oumou Ouédrago ont comparu pour répondre d’homicide volontaire et de complicité sur la personne de Tidiani Dansoko. Courant août 2O13, rapporte l’arrêt de renvoi, le commissariat de police du 7ème arrondissement a été informé de la présence d’un individu gisant dans son sang à la gare de Sogoniko. Quand la police est arrivée sur les lieux, elle constata que l’intéressé a déjà rendu l’âme. Il s’agit de Tidiani Dansoko. Les investigations de la police ont permis de mettre la main sur plusieurs individus.  Et d’identifier Cheick Coulibaly et sa copine Oumou Ouédrago.

    A l’enquête préliminaire, les intéressés ont reconnu les faits. Cheick Coulibaly a dit à la police que l’incident malheureux est intervenu lorsqu’il a intercédé en faveur de sa copine qui se disputait avec le défunt Dansogo.

    Devant les magistrats de la Cour d’assises, Cheick Coulibaly a dit la même chose en soutenant que la bagarre est intervenue lors de la dispute entre sa copine et Tidiani. Cette version a été démentie par Oumou Ouédrago. Elle a déclaré à la barre que Cheick n’est pas son copain et qu’elle ne connaît pas le défunt. Répondant à la question sur son arrestation par la police, Oumou a dit que ce sont les cris de détresse du défunt qui les a alertés vers 3 heures du matin.

    Nous sommes venus trouver Cheick avec un couteau  et l’autre était par terre gisant dans son sang. Cheick a pris la fuite et nous avons alerté la police. C’est ainsi que je suis allée à la police pour faire la déposition. C’est là  que Cheick m’a dit de soutenir que le défunt a essayé de me violer et il est intervenu pour me sauver. C’est Cheick qui a dit à la police qu’il était mon copain “.

    En ce qui concerne la question du jury sur la présence de Oumou sur les lieux de crime, la demoiselle soutient qu’elle était sur son lieu de travail où ellepratique la prostitution.

    Sur la base de leur déclaration, le procureur a affirmé qu’il n y a pas eu de complicité. Il a demandé au tribunal d’acquitter Oumou Ouédrago et de retenir Cheick Coulibaly dans les liens de l’accusation en lui infligeant une peine exemplaire. Malgré les plaidoiries de la défense qui a soutenu que l’intention de son client n’était pas de donner la mort, la Cour d’assises a retenu 10 ans de réclusion contre Cheick Coulibaly en le déclarant coupable de coup et blessure ayant occasionné la mort de Tidiani Ouédrago.

    Quant à la co-accusée Oumou Ouédrago, elle a été acquittée.

    M SIDIBE

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