Sécurité dans le Mandé : La BT de Bamako-coura démantèle un réseau de voleurs de motos

Tristement célèbre dans le Mandé par d’innombrables  cas de vols et de braquages, Moussa Kouyaté a fini par tomber le week-end dernier sur plus dur que lui. Les éléments de la brigade territoriale de gendarmerie de Bamako-Coura  l’ont mis aux arrêts, ainsi que  ses deux acolytes : Oumar Sangaré et Samba Alkaya. 

Les Mandékas de la Commune rurale de Badougou Djoliba ont poussé  un ouf de soulagement suite à la nouvelle de l’arrestation d’un « Djéliba », pas comme les autres, du nom de Moussa Kouyaté. Ce pickpocket  a été lâché par la baraka après avoir réussi un joli coup contre un propriétaire de moto Djakarta dans le village de Badougou Djoliba où il était venu en compagnie d’un autre acolyte du nom d’Oumar Sangaré.

Le samedi 24 septembre dernier, les deux compères avaient pris leur thé à Samaya jusqu’à 23 heures avant de se rendre à Badougou Djoliba où les habitants poursuivaient les festivités du 51e anniversaire de l’Indépendance. Ils étaient loin d’être sur un terrain inconnu car un autre complice du nom de Samba Alkaya, exploitant de sable de son état, les attendait. Mais au lieu de se diriger chez son ami, ils se rendirent à la soirée dansante.

A peine arrivés sur les lieux, le chef de file Moussa Kouyaté tente d’emporter une première moto. Il n’ira pas loin mais n’aura pas non plus de difficultés à se sortir des griffes du public car son compagnon de route, Oumar Sangaré était là pour le secourir (blanchir).

C’est aux environs de 2 heures du   qu’il reviendra à la charge, cette fois-ci avec succès. La victime de ce forfait n’est autre que B Traoré, sa moto volée a été  entrainée dans les broussailles où elle a été décadenassée par le duo infernal.

Coopération des habitants

L’affaire était dans le sac, les deux pickpockets n’avaient qu’à s’échapper au plus vite. Filant à vive allure le chef de file fut stoppé dans son élan par un ralentisseur sur la route de Samalé avec de sérieuses blessures au visage suite à une chute. Il ne trouve refuge que dans l’infirmerie du village. En cambrioleur rodé, il défonce la serrure d’une salle pour s’y cacher. Pendant ce temps son acolyte, Oumara Sangaré s’était occupé de la moto volée. L’arrivée  soudaine de leurs poursuivants  permettra de mettre la main sur  un d’entre eux.

Sans se faire justice, les habitants de la localité ont ainsi fait appel à la brigade territoriale de gendarmerie de Bamako-Coura. Dépêchée par le Commandant de brigade, le Major Lassana Tamba Keïta, une équipe dirigée par l’Adjudant-chef Oumar Sidibé dit Pocker s’est rendue sur les lieux. Sur place, les gendarmes seront conduits chez le chef de village où était gardé le chef du groupe des malfrats.

Au cours de leurs dépositions, les habitants diront vivre  des  calvaires infligés par Moussa Kouyaté et ses nombreux réseaux de voleurs.  Hors des regards indiscrets, l’imperturbable Oumar Sidibé dit Pocker poursuit son interrogatoire au cours duquel d’autres complices seront dénoncés. Suite à des perquisitions effectuées au domicile de certains complices dénoncés, comme Samba Alkaya, une moto volée sera retrouvée. Entre temps Oumar Sangaré sera lui aussi retrouvé.

Déterminé à aller jusqu’au bout, Pocker et ses hommes interpellent sur dénonciation, un quatrième complice du nom de Lamine Kouyaté, commerçant de son état résident à Bagadadji. Aux dernières nouvelles on apprend que ce dernier a été relâché hier dans l’après midi par le procureur pour faute de preuves suffisantes.

Les enquêtes continuent cependant, les trois autres voleurs et receleurs présumés sont placés en détention préventive, le tribunal de Kati est chargé étant chargé de s’en occuper.

En procédant à l’arrestation de ce bandit de grand chemin du nom de Moussa Kouyaté, la BT de Bamako-Coura a été applaudie par les Mandékas (habitants du Mandé) qui, eux aussi méritent d’être félicités pour leur bel exemple de coopération sécuritaire. Une manière de répondre positivement au  message du directeur général de la Gendarmerie le colonel Mady Boubou Kamissoko qui, lors de la visite le jeudi 25 août dernier, demandait aux  habitants  de coopérer avec les forces de maintien d’ordre afin de dénoncer les malfrats.

Oumar Camara