SOMME DUE : Le créancier revient à la charge et accable Me Kassoum Tapo

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    Pour avoir relaté une affaire d’argent non payé qui l’oppose à Nia Karabenta, un entrepreneur en BTP, Me Kassoum Tapo, en fait de droit de réponse, a cru bon de faire des amalgames politiques avant d’insulter copieusement tout le journal « Les Echos » vendredi dernier. Choqué par tant d’insanités, M. Karabenta persiste et signe : « Me Tapo me doit de l’argent qu’il refuse de payer ». Pour notre part, nous ne répondrons pas aux invectives de Me Tapo pour la simple raison que cela, tout d’abord, n’est pas conforme à l’éducation que nous avons reçue et ensuite que nous tenons en haute estime la fonction qui est aujourd’hui la sienne et par respect pour tous les députés maliens.

    « Il ne sied pas de polémiquer avec le bâtonnier Kassoum Tapo. C’est prendre le risque de choquer certain, ou peut être beaucoup qui le célébraient comme une icône. Me Tapo, car c’est de lui qu’il s’agit, avocat aux Barreaux de Paris et du Mali, bâtonnier, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ; vice-président à l’Assemblée nationale du Mali a raté la meilleure occasion de se taire. Raison sera donnée à Samuel Johnson qui disait « Il vaut mieux se taire et passer pour un idiot que d’ouvrir la bouche et ne plus jamais laisser aucun doute ». Epris de justice, il est de mon désir de rétablir la vérité à propos des impostures, des délires de Me Kassoum Tapo.

    D’abord les faits :

    Ali Maïga (décédé le 25 novembre 2005) député de Mopti sous les couleurs de l’US-RDA a été condamné à payer à Nia Karabenta, la somme de 1,8 million de F CFA, conformément à l’arrêt n°535 de la Cour d’appel de Bamako, en date du 3 novembre 2003. Pour éviter une exécution forcée de l’arrêt, l’honorable député Ali Maïga, par le biais du député Tembely, remettait ladite somme à son conseil Me Kassoum Tapo pour remise à M. Nia Karabenta, contre un reçu en bonne et due forme. Cet argent n’est jamais parvenu à son destinataire légitime. Le célèbre avocat a tout simplement gardé par dévers lui cette « somme minable » comme il le dit, sans dire mot à M. Ali Maïga, et à M. Karabenta. Muni du reçu, M. Karabenta se présenta chez Me Tapo qui du reste ne nie pas les faits, mais rétorqua dans un langage ordurier et trivial qui lui est propre "d’aller se plaindre là où il veut, même chez le président de la République. Qu’il ne paiera pas". Toutes les démarches entreprises à l’amiable auprès de Tapo sont demeurées vaines. L’intervention de certaines personnalités est restée également vaine. Pour s’innocenter et noyer le poisson dans un verre d’eau, le dieu Tapo, du vivant d’Ali à aujourd’hui se fourvoie dans des motifs biscornus.

    Primo : le célébrissime avocat avance qu’il refuse de restituer l’argent au motif qu’il aurait financé à hauteur de 23 millions l’élection de ses colistiers, les honorables députés Tembely et Ali Maïga aux législatives de 2002 à Mopti.
    Secundo : Me Tapo se fait soi-même justice en violant les principes élémentaires de la morale, du droit, de la bonne éducation en laissant entendre dans le n°982 du 26 mai 2004 du journal "L’Indépendant" que le 1,8 million aurait fait l’objet d’une saisie par un autre créancier qui réclame 23 millions de F CFA au député Ali Maïga sans preuve.
    Tertio : l’ancien président de la Céni, dans ses circonlocutions et son charisme d’avocat, nie le fait en faisant croire à une manœuvre frauduleuse. Alors que trois pièces, avec preuves à l’appui, permettent à M. Karabenta de défendre sa juste et noble cause :

    – le reçu de Me Tapo lui-même en date du 9 avril 2004
    – l’arrêt n°535 de la Cour d’appel de Bamako en date du 3 novembre 2003 condamnant Ali Maïga à payer à M. Karabenta 1,8 million le commandement de payer servi par l’huissier Me Yéhia Haïdara à Ali Maïga, lequel « reconnaît devoir la somme dont le montant a été remis à Me Kassoum Tapo pour remise à Nia Karabenta ».

    Les faits sont on ne peut plus clairs. Seulement comme le dit Sénèque « le succès fait paraître honnêtes certains crimes ». Raison sera donnée également à Montesquieu : « Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ». Pendant qu’aujourd’hui en France, les avocats se mobilisent pour l’amélioration de l’aide juridictionnelle de l’Etat au profit des démunis, leur confrère Me Tapo au sommet de sa gloire au Mali, est en train de bâtir des fortunes insolentes sur la misère des pauvres gens. Dans l’impunité totale, au mépris du droit, de la morale.

    Le doute plane sérieusement sur la personnalité de l’ancien bâtonnier. Le contribuable malien est en droit de se poser des interrogations sur sa gestion à la Céni. En tout cas, il répondra demain de ses actes devant le tribunal de l’Histoire. En attendant ce procès, le vice-président de l’Assemblée nationale du Mali, Me Kassoum Tapo serait aujourd’hui le gourou d’une secte d’intouchables, plus puissante, plus organisée que l’Etat même, et les pauvres victimes ».

    Nia Karabenta

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