Qui doit payer pour les erreurs du SIGRH ?
En dépit des conciliabules et concessions obtenues autour des résultats du contrôle biométrique des agents de la fonction publique et des collectives, le feu n’a pas l’air de s’éteindre totalement autour de la problématique.
Il continue de couver notamment dans plusieurs localités où la levée de la suspension des salaires n’est pas encore effective, en dépit des consignes gouvernementales de régulariser ceux des «36 000 agents fictifs» disposant d’un récépissé d’enrôlement. En attendant, en définitive, les milliards de manques à gagner fictifs annoncés et espérés sur la masse salariale, les autorités affrontent plutôt la réalité d’une mèche sociale rallumée par un dysfonctionnement évident du mécanisme déployé pour la détection de parasites tapis dans les états d’émargement de la fonction publique et des collectivités. Conséquence : les proportions d’agents fictifs déclarés - et dont l’annonce a été portée par la plus haute autorité du pays - sont revus à la baisse au fur et à mesure que les fonctionnaires injustement exclus brandissent les uns après les autres les preuves de leur régularité en même temps que les menaces de paralyser certains secteurs stratégiques comme l’éducation. Le hic est que personne n’est désigné pour porter la responsabilité du canular par lequel la grogne syndicale s’est rallumée, en lieu et place des dizaines de milliards miroitées comme gain économique annuel.
Le filon des modifications des logements sociaux
Les différents sites de logements sociaux nouvellement attribués ne diffèrent en rien ou presque des grands chantiers qu’ils étaient pendant la construction des habitats. En cause, la prolifération de nouveaux travaux qui dénaturent profondément la vocation sociale desdits logements. Il ne s’agit guère des habituelles corrections d’anomalies laissées par les entrepreneurs, mais de travaux à défigurer les différentes cités par leur ampleur qui en dit long en même temps sur le statut des bénéficiaires. Il ressort de nos recoupements, par ailleurs, que lesdites modifications n’enfreignent pas forcément au cahier des charges des attributaires ou du moins répondent d’une violation cautionnée par un réseau de l’OMH qui en a fait un filon. En clair, la quasi-totalité des nombreux habitants en chantier ne risquent aucune répression de leur acte parce qu’ils sont dotés d’autorisation en bonne et due forme obtenue dans des conditions très confuses. Pour les besoins de leur affairisme, des prestataires de services ont subitement émergé dans les sombres couloirs de l’Office et des agents en charge de faire observer les règles se sont subitement transformés en détenteurs de cabinet spécialisé en montage de dossiers de régularisation des modifications apportées aux logements sociaux. Selon nos sources, ils ciblent en même temps les chantiers en cours que les modifications déjà accomplis dans les plus vieux sites de logements sociaux. Tous peuvent recevoir une correspondance, pas pour répondre de leur manquement au contrat mais pour le régulariser contre espèces sonnâtes et trébuchantes.
La Rédaction
Quelle est votre réaction ?






