Cameroun : une bombe explose à Bamenda sans faire de victimes

L’explosion s’est produite alors que la proclamation de l’« indépendance » symbolique des régions anglophones a été sévèrement réprimée par les autorités.
Au moins 17 morts
Depuis novembre 2016, la minorité anglophone, qui représente environ 20 % des 22 millions de Camerounais et deux régions sur dix dans tout le pays, proteste contre ce qu’elle appelle sa « marginalisation » dans la société. Certains anglophones exigent le retour au fédéralisme, tandis qu’une minorité réclame la partition du Cameroun. Deux scénarios que refuse catégoriquement Yaoundé, qui avait déployé d’importantes forces de sécurité en amont des manifestations prévues dans les régions anglophones. Dimanche, les indépendantistes anglophones du Cameroun ont tenté de manifester pour proclamer symboliquement l’« indépendance » des deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Au moins 17 personnes ont été tuées dans les violences en marge de cette proclamation symbolique, selon Amnesty International et des sources officielles. Le même jour, le président camerounais, Paul Biya, a condamné « de façon énergique tous les actes de violence, d’où qu’ils viennent, quels qu’en soient les auteurs », appelant à un « dialogue serein ». Lundi, la France s’est dite « préoccupée par les incidents […] qui ont fait plusieurs victimes » et a appelé « l’ensemble des acteurs » à la retenue. Samedi, l’Union européenne avait appelé « tous les acteurs » à « faire preuve de retenue et de responsabilité ». Jeudi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait exhorté les autorités camerounaises « à promouvoir des mesures de réconciliation nationale ».Quelle est votre réaction ?






