Face au ministre ivoirien de l’Intérieur, accompagné notamment du conseiller du président Ouattara chargé de la jeunesse, une délégation de 13 membres de la direction du Cojep, conduite par le président par intérim du mouvement.
Joël Poté a d’emblée planté le décor, en demandant au chef de l’Etat de libérer Charles Blé Goudé, et en réaffirmant que le Cojep est «
inscrit résolument dans le processus de paix et de réconciliation ». En demandant aussi «
une loi d’amnistie générale pour libérer tous les prisonniers », afin a-t-il dit «
d’apaiser le climat politique ».
Hamed Bakoyoko a été très clair : «
Nous sommes tous engagés dans le processus de réconciliation. La réconciliation a ses exigences et ses contraintes. Charles Blé Goudé a été arrêté dans le cadre d’une procédure judiciaire.
Et la loi d’amnistie que vous demandez, a ajouté Hamed Bakayoko en s’adressant aux responsables du Cojep,
est au bout d’un processus qui ne peut pas faire l’économie de la justice, de la repentance et du pardon ».
Le ministre Bakayoko a dit aux dirigeants du mouvement des jeunes patriotes avoir pris bonne note de leurs demandes et que les échanges restent ouverts. Hamed Bakayoko en a profité pour préciser que Charles Blé Goudé n’est pas détenu «
de façon clandestine », c’est-à-dire dans un lieu secret. Précision du ministre ivoirien de l’intérieur, le leader des patriotes est en «
résidence protégée ». Compte tenu de la personnalité de Charles Blé Goudé, «
ce n’est pas évident d’assurer sa sécurité dans une maison d’arrêt ordinaire ».
Par
RFI