Au lendemain de la tentative de coup d’État que l’armée de la République démocratique du Congo dit avoir déjouée, les habitants de Kinshasa s’interrogent sur les intentions des présumés putschistes et la facilité avec laquelle ils ont pu accéder au cœur du pouvoir.
Pourquoi ont-ils attaqué le domicile d’un ministre? Puis investi le palais de la Nation, un bâtiment vide la nuit, plutôt que la télévision nationale par exemple? Y a-t-il eu des complicités, en plus d’une défaillance des services de renseignement?
Avant le palais de la Nation, bâtiment historique abritant des bureaux de la présidence, situé au bord du fleuve Congo dans la commune huppée de la Gombe, les assaillants avaient attaqué non loin de là le domicile du ministre de l’Economie Vital Kamerhe, figure de la politique congolaise choisi par la coalition au pouvoir pour devenir président de l’Assemblée nationale.
Le ministre et sa famille n’ont pas été touchés, mais deux policiers affectés à leur protection ont été tués.
Cette attaque “visait à assassiner” M. Kamerhe, affirme lundi son entourage, en montrant aux journalistes les impacts de balles sur les véhicules et les murs de la résidence et les vitres brisées, qui attestent de la violence de l’assaut.
Une cinquantaine de putschistes, selon l’armée
Selon le porte-parole de l’armée, le général Sylvain Ekenge, les auteurs de ce “coup d’Etat étouffé dans l’oeuf” étaient une cinquantaine au total, dont plusieurs Américains — Malanga, son fils et “deux Blancs” — et un Congolais “naturalisé britannique”. Environ 40 ont été arrêtés et quatre tués.
Nombre de Congolais restaient lundi très sceptiques face à ces informations officielles.
Après l’Union africaine dimanche soir, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a condamné lundi “avec force” cette “tentative de coup d’État” où, a-t-elle indiqué dans un communiqué, “des hommes armés ont entrepris d’attaquer les domiciles de membres du gouvernement et celui du président Félix Tshisekedi”.
Le porte-parole de l’armée de RDC a fait état dimanche soir du projet — non abouti — des putschistes d’attaquer les résidences d’autres membres du gouvernement, mais n’a pas évoqué celle du chef de l’État.
I guess it was Rwanda plus NATO connection that performed that dastardly attempt at coup. With DRC government seeking to end Rwanda plundering of DRC no nation have greater cause to support DRC coup.
Henry Author Price Jr. aka Kankan