Défense : la France envoie 3 Rafale pour protéger le ciel aérien polonais
L'intrusion d'au moins 19 drones russes en Pologne, dans la nuit de mardi à mercredi, ravive les tensions sur le Vieux Continent. Face à cette menace venue de Moscou, la France a annoncé, ce jeudi 11 septembre, le déploiement de trois avions de chasse Rafale «pour contribuer à la protection de l'espace aérien polonais» ainsi que de l'Europe de l'Est avec l'Otan.

Dans un message publié sur son compte X dans la soirée, Emmanuel Macron a expliqué «Suite aux incursions de drones russes en Pologne, j’ai décidé de mobiliser trois chasseurs Rafale pour contribuer à la protection de l’espace aérien polonais et du Flanc Est de l’Europe avec nos alliés de l’OTAN.»
En poursuivant : «Je m’y étais engagé hier auprès du Premier ministre polonais. Je me suis également entretenu à ce sujet avec le Secrétaire général de l'OTAN, et le Premier ministre britannique, également impliqué dans la protection du Flanc Est.» «La sécurité du continent européen est notre priorité absolue. Nous ne céderons pas face aux intimidations croissantes de la Russie», conclut le président de la République.
L’UE dénonce une «violation grave» de l’espace aérien européen
Dans la nuit de mardi à mercredi, la Pologne a intercepté et abattu des «objets hostiles» dans son espace aérien. «Dix-neuf violations ont été identifiées», a indiqué le Premier ministre Donald Tusk, tandis que son ministre des Affaires étrangères a affirmé «n'avoir aucun doute sur le fait que ce n'était pas accidentel». Ces drones russes ont été neutralisés avec l’appui de la défense antiaérienne de l’Otan et le soutien des forces néerlandaises. Aucune victime n’a été déplorée sur le territoire polonais. En réaction, Varsovie a officiellement demandé l’activation de l’article 4 du traité de l’Otan, qui prévoit la tenue de consultations entre les Etats membres en cas de menace contre l’un d’eux.
De son côté, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a dénoncé «la violation la plus grave de l’espace aérien européen par la Russie depuis le début de la guerre» en Ukraine, estimant que Vladimir Poutine «veut montrer ce qu'il veut vraiment faire : tester jusqu'où il peut aller». Ces accusations ont été fermement rejetées par les autorités russes.
Source: https://www.capital.fr/
Quelle est votre réaction ?






