Il a été accueilli comme une rock star », témoigne l'un des participants au très chic dîner-débat que le magazine
Valeurs actuelles proposait à ses lecteurs. Quatre cent cinquante personnes avaient accepté de débourser 135 euros pour écouter et questionner le candidat
Les Républicains dans une salle des Salons Hoche situés à un jet de pierre du palais de l'Élysée. « Et encore, nous avons dû refuser 300 personnes faute de place », précise Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire. Pour coller à l'actualité, Yves de Kerdrel, directeur du journal, a demandé à
François Fillon de revenir sur les polémiques qui le touchent depuis 40 jours et la sortie de crise qui s'amorce chez Les Républicains. L'ancien Premier ministre n'a pas éludé et a répondu calmement à son interlocuteur.
« Il y a eu une crise la semaine dernière parce qu'un certain nombre de responsables politiques ont choisi de suspendre ou de quitter la campagne que nous avions ensemble engagée, a-t-il concédé. Et face à ces départs, qui pour l'essentiel d'ailleurs correspondaient à des hommes et des femmes qui ne m'avaient pas soutenu durant la primaire, ce qui était leur droit, et qui sans doute se sont servis de ce prétexte pour mettre en difficulté une campagne que je conduis sur la base du programme des primaires, sur la base des valeurs qui sont celles qui m'ont amené à gagner la primaire, devant ces départs successifs qui étaient manifestement destinés à me faire céder, qui étaient destinés à m'obliger à renoncer, j'ai choisi la seule méthode que je connais, c'est-à-dire le retour devant le peuple. J'ai choisi en trois jours de convoquer sur l'esplanade du Trocadéro un maximum de Français pour vérifier au fond la légitimité qu'était la mienne à la suite de la primaire, que le soutien populaire qu'était le mien était bien toujours présent.
Publié: le 07-03-2017 par lepoint.fr