La Russie et l'Ukraine échangent 390 prisonniers
La Russie et l'Ukraine ont procédé vendredi à un premier échange de 390 prisonniers - 270 soldats et 120 civils -, selon les autorités des deux pays, dans le cadre de leur accord sur un échange de 1.000 prisonniers conclu il y a une semaine lors de pourparlers directs à Istanbul.

Le président ukrainien Volodimir Zelensky a déclaré que d'autres libérations suivraient samedi et dimanche.
"Il est très important de récupérer quiconque est en captivité. Nous vérifions chaque nom, les informations sur chaque personne", a-t-il dit sur Telegram.
"Nous poursuivrons notre travail diplomatique pour que de telles mesures soient possibles", a-t-il ajouté.
Selon le ministère russe de la Défense, l'Ukraine a remis à la Russie des civils capturés par ses troupes lors de son incursion dans la région de Koursk.
Les prisonniers de guerre et civils libérés se trouvaient en Biélorussie où ils recevaient une aide médicale et psychologique avant d'être transférés en Russie, a-t-il dit.
L'armée ukrainienne a de son côté convié la presse à se rassembler dans un endroit situé dans la région de Tchernihiv, dans le nord du pays, où devaient arriver une partie des prisonniers libérés.
Dans un message sur son réseau Truth Social, le président américain Donald Trump a félicité les deux pays pour cette négociation, ajoutant : "Cela pourrait conduire à quelque chose de grand ???"
L'échange de prisonniers, qui s'annonce comme le plus important depuis le début de la guerre russo-ukrainienne en février 2022, est le seul résultat concret des discussions directes entre les belligérants à Istanbul.
Pour le reste, les premiers pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine depuis plus de trois ans ont tourné court, une source ukrainienne accusant la délégation russe d'avoir présenté des demandes inacceptables pour conclure un cessez-le-feu, tandis que la partie russe s'est dite "satisfaite" et prête à maintenir le contact.
Commentant l'éventualité de pourparlers au Vatican, hypothèse relayée par la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni mardi, le ministre russe des Affaires étrangères SergueÏ Lavrov s'est montré sceptique vendredi.
"Beaucoup de gens fantasment sur la date et le lieu de la réunion. Nous n'en avons aucune idée pour l'instant", a-t-il tenu à rappeler.
"Mais imaginez le Vatican comme lieu de négociations. Il serait quelque peu inélégant pour des pays orthodoxes d'utiliser une tribune catholique pour discuter des moyens d'éliminer les racines du conflit", a-t-il ajouté.
(Tom Balmforth, Abinaya Vijayaraghavan, Dmitry Antonov, Jean-Stéphane Brosse pour la version française, édité par Sophie Louet)
Reuters 23/05/2025
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