Le président américain a autorisé des sanctions économiques et des interdictions de voyage aux États-Unis contre des responsables de la Cour pénale internationale (CPI) et des fonctionnaires engagés dans les dossiers Afghanistan et Palestine, ouverts par la procureure Fatou Bensouda. Les sanctions s’étendent aussi à leur famille proche.
«
Nous ne pouvons pas rester les bras croisés pendant que nos gars sont menacés par un tribunal bidon – et nous ne le ferons pas », a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. «
Premièrement, nous autorisons l’imposition de sanctions économiques contre les responsables de la CPI directement engagés dans l’enquête menée contre du personnel américain ou allié sans l’autorisation de ces pays alliés, et contre ceux qui soutiennent matériellement ces activités officielles. Les sanctions seront établies au cas par cas contre des individus ou des entités spécifiques. »
«
Deuxièmement, les États-Unis étendent leurs restrictions de visas aux personnes directement impliquées dans ces enquêtes, et ces restrictions seront aussi appliquées aux membres de leurs familles, a poursuivi le secrétaire d’État américain.
Cela ne nous procure aucune joie de les punir. Mais nous ne pouvons pas autoriser les officiels de la CPI et leurs familles à venir aux États-Unis pour consommer, voyager, en d’autres termes pour profiter de la liberté américaine alors que dans le même temps ces mêmes personnes veulent poursuivre ceux qui défendent ces libertés. »
C’est un tir groupé contre la Cour, ses responsables, ses fonctionnaires et ses soutiens, explique notre correspondante à La Haye
Stéphanie Maupas. Il vise à peser sur deux dossiers ouverts à la CPI : l’Afghanistan et la colonisation des territoires palestiniens.
Des menaces depuis 2018